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MM, mieux que ZZ
Comme Zinédine Zidane, Marvin Martin a réussi un doublé lors de sa première sélection. Mais le Sochalien a eu moins de temps pour réussir son doublé et a en plus offert une passe décisive.
La comparaison est inévitable. En réussissant un doublé après son entrée en jeu en seconde période pour sa première sélection, Marvin Martin n'a pu échapper dès sa sortie du terrain à la comparaison avec Zinédine Zidane. Le 17 août 1994, un Zidane qui était à peine Zizou, étauit entré lors d'un match amical à Bordeaux face à la République tchèque. Timide tout le long du stage, le joueur était entré avec le numéro 14 dans le dos à la 63eme minute à la place de Corentin Martins. Dans une enceinte bordelaise qu'il connaissait et devant toute sa famille, Zidane avait scoré deux fois : d'une belle frappe du gauche puis de la tête, permettant aux Bleus de Jacquet de revenir de 0-2 à 2-2. Ce 17 août 1994, Marvin Martin avait six ans. Et un peu moins de 17 ans plus tard, c'est à son tour de marquer les esprits. Entré en jeu plus tard que Zidane face aux Tchèques, le Sochalien, connu pour ses talents de passeur a réussi en un quart d'heure de jeu à transformer le jeu de l'équipe de France, à donner une passe décisive à Kaboul, et surtout à inscrire deux buts superbe.
Cela a commencé par une frappe lointaine au premier poteau puis une seconde, plus proche en face à face avec le gardien, dans la lucarne droite. « On l'avait pris justement pour qu'il amène cette fraîcheur, a indiqué » Blanc sur TF1. « On savait que c'était un bon passeur, donc sur le corner ça ne me surprend pas, mais qu'il marque deux buts pour sa première sélection ! Il y a pires débuts ! » Sacré meilleur passeur du championnat, l'ex capitaine des Espoirs a réussi un coup de maître pour sa première apparition en A. Attendu comme possible titulaire, il avait été laissé sur le banc au profit de Cabaye. Le Lilllois a été décevant. Martin savait qu'il aurait sans doute sa chance en cours de match et dès son entrée, il a fait ce que le futur joueur de Newcastle n'a pas osé : bouger, courir, cavaler, demander le ballon, servir de point d'appui, joueur latéralement mais aussi dans la profondeur. Ses premiers gestes n'ont pas été compliqués, mais lui ont donné clairement confiance. Les Ukrainiens, à la rue, l'ont certes aidé en le laissant faire ce qu'il voulait, mais il fallait tout de même avoir une sacrée audace quand, décalé sur la gauche et sans solution, il a opté pour un drible pour se recentrer avant d'armer une frappe lourde et vicieuse au premier poteau pour donner l'avantage aux Bleus.
De quoi lui permettre de planer au-dessus du match : « Depuis le début j'ai été très bien accueilli. Ça a facilité les choses. Je me suis mis tout de suite mis dedans, concentré. Le coach m'a appelé, c'était à moi de tout donner. Dès que je suis entré, on m'a tout de suite mis bien, on m'a encouragé, je suis entré sans pression, c'est ça qui a fait le petit plus, j‘ai tenté et c'est au fond, je suis très content » raconte le joueur. Après un corner parfaitement donné sur Kaboul, il a ensuite inscrit avec sang froid son second but dans le temps additionnel, d'une frappe splendide dans la lucarne droite du gardien. Un geste frappé du sceau de l'énorme confiance d'un joueur dont la cote va s'envoler. Figurant déjà parmi les meilleurs passeurs d'Europe et capable en championnat d'action de génie, il a frappé fort lundi. Reste désormais le plus dur confirmer pour suivre le chemin d'un autre joker devenu légende : « Je lui souhaite la même carrière » peut lancer souriant Laurent Blanc.
Football365 Par contre, du coup, il est impossible de le cacher désormais et je ne suis pas sûr qu'on reverra Marvin en jaune et bleu.
"Les socialistes, c'est comme Christophe Colomb, quand ils partent, ils ne savent pas où ils vont et, quand ils arrivent, ils ne savent pas où ils sont" © Winston Churchill
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