Interview tirée du site de SO FOOT
Mevlüt Erdingsamedi 5 avril 2008
Mevlüt Erding est la nouvelle sensation du FC Sochaux. L’occasion de braquer le projecteur sur lui quelques instants...Neuf buts dont deux lors des deux matches contre Nancy. Qu’est-ce qui t’inspire chez eux ? C’est l’une des meilleures défenses du championnat alors face à eux, la concentration n’est pas la même.
Tu veux dire que face aux autres, tu n’es pas aussi concentré ? Si, si. C’est juste une concentration différente. C’est un challenge supplémentaire.
Tu es international turc. As-tu longuement réfléchi ou ça s’est fait naturellement ? Il n’y a pas eu de choix à faire. Je n’étais plus appelé en équipe de France et puis la Turquie, c’était le choix du cœur. J’ai grandi dans la culture turque, donc c’était logique.
Et as-tu subi des pressions ? Non, aucune. D’ailleurs, même mes parents n’étaient pas au courant.
La différence entre Gillot et Hantz ? Je n’en vois pas. En tout cas, en ce qui me concerne, ça ne change rien. Je joue au même poste avec eux. Ce sont tous les deux de très bons coaches. Il faut avouer qu’en début d’année, on a connu beaucoup de malchance. On dominait mais on perdait les matches 1-0 sur des contres, sur un péno…
Comment se fait-il que tu joues plus avec Gillot qu’avec Hantz ? J’ai gardé la même hargne, la même envie. Et j’ai joué 4 ou 5 matches avec Hantz . Ensuite, quand Gillot est arrivé, c’était plus simple. Il m’a eu au centre de formation, il connaissait mon profil.
Tes qualités justement ? Par exemple, tu es très peu pris au piège du hors-jeu. J’aime la profondeur, l’espace. Et je mise plus sur la puissance que la vitesse.
Tu as des habitudes, des manies avant de jouer ? Oui, je dois obligatoirement faire une sieste d’une heure. C’est impératif. Et je dois aussi boire le même nombre de litres d’eau.
Le président Plessis. Il est comment avec ses joueurs ? Il adore ses joueurs. Il nous aime bien, c’est pour ça qu’après une défaite, il a du mal à nous engueuler.
Le match contre la Suisse, avec ce qui s’est passé la dernière fois, on en parle beaucoup en Turquie ? Non, pas vraiment. En tout cas, pas pour l’instant.
Le parcours de la Turquie demi-finaliste au Mondial 2002 : c’est révélateur de la faillite des grandes sélections ou au contraire, avec Fenerbahçe en C1, c’est la preuve d’un réel essor du foot turc ? Je pense qu’il y a une vraie évolution du foot en Turquie. Ce n’était pas du hasard. A cela il faut ajouter une énorme pression des médias, c’est carrément une autre ambiance.
Justement, tu la vis comment cette différence ? Il y a aussi beaucoup de pression. Mais c’est bien, ça apporte de l’expérience en plus. Ce qui est marrant, c’est que je suis considéré comme un Turc en Turquie et en France, je suis Français.
Déjà 6 cartons jaunes. Caractériel ou malchance ? Ce sont des cartons mérités, pour de vraies fautes mais pas méchantes. Ce sont des cartons un peu bêtes mais pas pour des contestations envers l’arbitre.
On parle de toi à Besiktas. Mais lequel des trois clubs préfères-tu entre Fenerbahçe, Galatasaray ou Besiktas ? J’aime bien Galatasaray mais c’est tout. Pour ce qui est des contacts, je n’en ai aucune idée. Je laisse faire mes agents. D’ailleurs, moi, je veux faire carrière en France.
En tant que sauveur de Sochaux, on t’as promis une Peugeot supplémentaire ? Non, on ne m’a rien promis de plus ! Ici, on a tous une 307. On est juste obligés de se garer avec sur le parking des joueurs. Mais sinon en dehors, on a le droit d’utiliser un autre véhicule. Moi, c’est une Audi A5.
Première sélection avec les A contre la Biélorussie le 26 mars 2008. L’Euro, t’y crois ? Je n’y pense pas. Je me dis que si je suis appelé, c’est du bonus, sinon, ce n’est pas grave. Je n’ai que 21 ans.
Ton modèle d’attaquant ? Didier Drogba. Il est vraiment extraordinaire. J’admire son intelligence et son abattage.
Tu connais la spécialité de ta ville natale (Saint-Claude) ? Oui, c’est les diamants et aussi les pipes. Tous mes coéquipiers ne le savent pas, tant mieux pour moi, sinon ça chambrerait méchamment.
Un club allemand, c’est pour quand ? Oui, pourquoi pas. Mais le club que je préfère, c’est Chelsea. C’est vraiment un club qui me fait rêver. L’Angleterre en général, d’ailleurs. J’aimerais bien jouer là-bas.
RAPIDOEst-ce que tu respectes la règle des 3 minutes pour te brosser les dents ? Pas du tout. Ça serait même plutôt 30 secondes le matin avant de sortir.
Où amènes-tu une fille pour un premier rencart ? Au resto.
Et après…Je vais m’en tenir au resto.
Est-ce que t’étais bon en sport à l’école ? C’est même la seule matière où j’étais bon !
Comme Pirès, t’as un slip porte-bonheur ? Je mets toujours le même les jours de match.
Déjà osé danser la Tektonik ? Je n’ai même pas osé. Cette danse me fait peur.
Petit défaut qui te rebute obligatoirement chez une fille ? Des grosses mains. Même si la fille est très belle.
Qu’est-ce qui te fait le plus rire ? Battre un pote à la Playstation et le voir s’énerver.
Dans un film, Yul Brynner disait : « Le monde se divise en deux parties : ceux qui se lavent les mains après avoir pissé et qui ont les mains propres et ceux qui se lavent les mains avant de pisser et qui ont la bite propre ». De quel côté te situes-tu ? Je me lave les mains après.
Quel match aurais-tu aimé arbitrer ? La finale OM-Milan AC en 93. Même si je ne suis pas un supporter de l’OM. Je supportais déjà Sochaux.
Pour ou contre la moustache ? Pour. Forcément. Dans mon pays, c’est un peu logique, tout le monde porte la moustache.
Ta pire connerie de gamin ? Me faire virer du collège pendant une journée sans que mes parents ne le sachent. Je ne suis pas retourné chez moi de la journée.
Ton émission de télé préférée ? La Méthode Cauet.
Si tu devais être un grand méchant de l’Histoire, qui serais-tu ? Un empereur de l’empire Ottoman.
Si t’étais une femme pendant 24h, que ferais-tu ? Du shopping. Et puis, je me ferais inviter au resto.
Ton insulte préférée ? Putain !
Déjà volé dans le porte-monnaie de ta mère ? Non, de ma sœur !
Propos recueillis par Vincent Ruellan
Modifié par SebD, 05 avril 2008 - 09:51 .
"Peppone est un âne ! " Madame Christina.