Emotions cinématographiques
#4201
Posté 19 octobre 2012 - 18:25
Rien à dire sur les images, c'est bien foutu, on sent qu'il y a des moyens (mais du coup c'est ça qui rend le film nanarifique cf la suite), mais par contre le reste c'est du grand n'importe quoi.
Le scénario est digne de Turkish star wars (et il y a vraiment des points communs assez forts, le coup du cerveau par exemple), le jeu d'acteur grotesque.
On peut dire que le film est peut être volontairement décalé, ce qui n'est pas complètement faux j'en conviens, mais pour moi ce serait trop facile de s'en tirer ainsi.
Y'a tellement de choses qui tombent complètement à plat dans ce film, des répliques, effets ou autres rebondissement complètement ratés que je ne peux que le classer dans les nanars.
Ceci dit je ne vous décourage pas de le voir, en connaissance de cause y'a moyen de passer quand même un bon moment
(je rappelle pour le public non averti que le nanar désigne un "mauvais film sympathique", a contrario du navet)
#4202
Posté 19 octobre 2012 - 18:27
Quand un metteur en scène maîtrise les outils de base du cinéaste pour te tirer une émotion quelconque sans artifices extérieurs, c'est d'autant plus agréable.
Dans "massacre à la tronçonneuse", utiliser le bruit de l'instrument pour remplacer la musique, c'est du génie, et ça accentue ta peur. Je peux reprendre aussi mon exemple d'une même scène tournée deux fois, l'une avec musique larmoyante et l'autre sans, eh bien la seconde sera plus méritante si elle t'arrache une larme.
Maintenant, il n'est pas nécessaire de prendre cela en compte selon ton niveau d'intéressement au cinéma. Y a un public qui prend les films comme ils viennent, rient, s'amusent, pleurent, ont peur, et ils ont bien raison s'ils peuvent s'en contenter. Et y a un public plus chiant qui bouffe du cinéma tous les jours, lit des bouquins, suit des cours, aime ça profondément, et cherche à aller plus loin que le pur divertissement. Dans ce cas-là on parle d'art, au-delà du cinéma, et il y a là des techniques qui ne se comprennent pas forcément si on ne cherche pas à approfondir l'idée.
#4203
Posté 19 octobre 2012 - 18:29
Y'a tellement de choses qui tombent complètement à plat dans ce film, des répliques
Tu l'as vu en VO ?
#4204
Posté 19 octobre 2012 - 18:29
Si c'est ça la définition d'un bon film et je pense que l'on est beaucoup à s'accorder la dessus, pourquoi s'attacher a comprendre les ficelles qui fond qu'un film nous touche ou pas.
par passion tout simplement
si je compare avec le foot, tu peux rêver devant le Brésil de 70, les Pays-Bas de 88, le Barça de 2011 et te contenter de kiffer les matches, comme tu peux vouloir analyser en profondeur le jeu de chaque joueur, l'aspect tactique, la façon dont la défense joue le hors-jeu, etc
c'est bidon comme comparaison mais j'ai pas mieux en stock
Non parce que le spectateur est libre de décortiquer, analyser, disséquer ... à sa façon.
Si demain on regarde Mulholland Drive, on ne verra pas le même film, si demain on voit 2001 l'odyssée de l'espace, on ne comprendra pas la fin de la même façon. C'est ce qui fait la beauté des oeuvres complexes et "ouvertes". Débattre de ce qu'on a compris, de la façon dont on a perçu une scène c'est passionnant. Mais on est libre aussi de vouloir "ressentir" sans "intellectualiser". C'est tout aussi noble. Bref, chacun voit le cinéma à sa façon, sans qu'on puisse dire "untel a la bonne méthode, et untel non". Faut juste se laisser porter et ensuite à chacun de voir s'il veut prolonger le plaisir en "analysant".
j'ai adoré le territoire des loups parce qu'il m'a terrifié, de plus je l'ai trouvé beau. L'arnacoeur est un film génial ou je me revoyais ado en train de monter des plans farfelu pour choper une demoiselle, j'ai adoré brain dead parce que la séance de minuit du parvis était complète et ce soir là, les spectateurs riaient tous ensemble sans discontinuer.
Modéré
Si; on parle d'émotion (et de technique) mais quand on parle des films qu'on aime par écrit, comme ici sur un forum, la dimension "technique" est plus évidente à mettre en avant que ce qu'on a ressenti. Sans parler du fait que - parfois - parler d'un film qu'on aime en évoquant les émotions ressenties amène à se mettre à nu. Je suis énormément touché par "Cesar et Rosalie" de Sautet mais je ne parlerai des raisons qui me poussent à l'être qu'avec mes proches, pas sur un forum. Car oui Finalement aimer un film peut etre le fruit d'un "passé", d'un vécu, d'un truc qui fait que , pour X raisons, ça fait mouche, ça te bouleverse.
#4205
Posté 19 octobre 2012 - 18:38
Je suis d'accord, quelle déception ! J'ai trouvé ça chiant, pas drôle, surjoué comme dans les pires films asiatiques, le monstre est ridicule... Enfin bon j'ai pas aimé quoi.
A tribe called quest represent, represent
#4206
Posté 19 octobre 2012 - 18:38
Rien à dire sur les images, c'est bien foutu, on sent qu'il y a des moyens (mais du coup c'est ça qui rend le film nanarifique cf la suite), mais par contre le reste c'est du grand n'importe quoi.
Le scénario est digne de Turkish star wars (et il y a vraiment des points communs assez forts, le coup du cerveau par exemple), le jeu d'acteur grotesque.
On peut dire que le film est peut être volontairement décalé, ce qui n'est pas complètement faux j'en conviens, mais pour moi ce serait trop facile de s'en tirer ainsi.
Y'a tellement de choses qui tombent complètement à plat dans ce film, des répliques, effets ou autres rebondissement complètement ratés que je ne peux que le classer dans les nanars.
Ceci dit je ne vous décourage pas de le voir, en connaissance de cause y'a moyen de passer quand même un bon moment
(je rappelle pour le public non averti que le nanar désigne un "mauvais film sympathique", a contrario du navet)
Moi je trouve que "independance day" est un navet (réac en plus)
et "le 5eme élément" un énorme nanar
(par exemple)
alors que "the host" / pour moi / est un film ultra fun
pourquoi ? je vais essayer de décrire ce que j'ai ressenti :
ça pastiche le cinéma de monstre, c'est clairement pour moi une "comédie". Mais comme en Corée rien n'est jamais simple, c'est aussi un film qui peut faire peur, qui peut secouer, qui peut même jouer sur la fibre dramatique
à voir en VO absolument parce que le doublage des films coréens est effroyablement ridicule.
Ceci dit je comprends qu'on puisse ne pas aimer, il m'a fallu du temps pour "piger" à quel point ce cinéma est en avance sur son temps. Pas "the host" forcément mais le cinéma noir coréen en général. Oui c'est grand-guignolesque, c'est vrai, tu as raison, le réalisateur ne se prend pas au sérieux et pourtant tout ce qu'il fait, il le fait avec sérieux. Son histoire de monstre qui se prend des panneaux dans la gueule, se cogne à tout ce qui se présente devant lui, amène une petite fille dans son trou à rat, c'est fun quoi, mais j'y reviens : ce côté grand-guinolesque peut agacer, le spectateur ne sait pas sur quel pied danser (je me rappelle que les personnages - à la morgue je crois - se bastonnent entre eux de manière grotesque, ridicule, parce qu'ils ne savent pas se battre)
ça on le voit rarement dans les films, des gens qui se battent de manière ridicule ! Ou alors dans des comédies outrancières à la Apatow (que j'adore), à la Ben Stiller.
Mais là dans un film coréen de monstre, voir un personnage totalement lâche qui ne sait pas se battre, qui est à moitié débile, ça surprend, ça désarçonne, et ça peut décevoir. Moi j'adore ! On est habitués aux héros charismatiques, plein le cul des James Bond, des Bruce Willis, des mel Gibson qui tuent tout le monde sans sourciller.
Voilà en gros comment je pourrais défendre THE HOST que je n'ai plus vu depuis un moment d'ailleurs.
#4207
Posté 19 octobre 2012 - 18:59
Pour un spécialiste, ça fait tâche.
Pas spécialiste de ce cinéma là. Non, non. Le spécialiste c'est ADF qu'il faut voir pour ça. J'en parle juste parce que j'ai vu ces films en dvd, bluray, télé ou place gratuite de ciné.
Ma vraie spécialité c'est la musique de films des années 30,40, 50, 60 US. J'ai une énorme collection chez moi.
Tiens en parlant de musique de films c'est pas beau ça ? :
La version de la conquête de l'ouest en Bluray est une tuerie au niveau restauration de l'image. En + c'est un des premiers films utilisant la technique du Cinérama. Donc avec un dispositif qui devait entourer le spectateur via un écran énorme. C'était la réponse d'Hollywood en 1962 pour tenter de contrer la télévision. Le but était de proposer un spectacle impossible à reproduire chez soi via une télé de l'époque.
Le cinérama c'est ça niveau image :
Ah et puis tenez dans le style, le cinéma ce n'est malheureusement pas éternel. Vous ne trouverez jamais la version intégrale du Alamo de John Wayne. Elle n'a jamais été commercialisée en dvd ou bluray (seule existe une version raccourcie). Et la restauration du film tourné en 70 mm pour une sortie Bluray a été suspendue il y a quelques années par la MGM (ayant droits) faute de budget. Il ne reste donc qu'une seule version 70 mm de l'intégralité de ce film découverte à Toronto par un passionné. Mais elle est fortement dégradée.
"on ne peut pas dire la vérité à la TV car tout le monde la regarde" - Coluche
#4208
Posté 19 octobre 2012 - 19:12
#4209
Posté 19 octobre 2012 - 19:21
Y'a tellement de choses qui tombent complètement à plat dans ce film, des répliques
Tu l'as vu en VO ?
Désolé j'avoue que je ne sais plus, ça date un peu
Ca ne me choque pas. Tu pourrait citer la guerre des mondes (le récent hein) qui est vraiment pire, de loin (enfin I. D. ça date un peu, le temps apaise les maux il faut dire )
La guerre des monde je l'ai vu pour les images, c'est bien foutu, notamment le début. Mais même en éteignant le cerveau c'est clair que plus le film avance plus c'est insupportable.
La je suis vraiment pas d'accord. Je comprends ton point de vue mais ça me parait très sévère de le considérer comme nanar.
Perso j'aime ce film parce que je trouve qu'il jongle excellemment avec différents aspects dont l'action (évidemment), le fantastique/SF, de bonnes répliques, l'humour, et même de l'humour assez grotesque mais qui est toujours bien ficelé. L'ensemble parvient à rester toujours très cohérent, il n'y a pas de temps mort.
Le côté caricatural (et surfait) qui te déplait probablement est plutôt bien géré, je trouve que le film arrive à s'en servir, s'appuyer dessus plutôt que le subir (le role de bruce willis par exemple). C'est un film qui se prend au sérieux mais qui arrive à se prendre complètement en dérision. Bref visiblement ça plait ou ça ne plait pas.
En tout cas c'est un des très rares films où j'ai trouvé ce genre de mélange depuis bien des années, peut être un des seuls depuis que je ne suis plus (trop ) gamin.
pourquoi ? je vais essayer de décrire ce que j'ai ressenti :
ça pastiche le cinéma de monstre, c'est clairement pour moi une "comédie". Mais comme en Corée rien n'est jamais simple, c'est aussi un film qui peut faire peur, qui peut secouer, qui peut même jouer sur la fibre dramatique
à voir en VO absolument parce que le doublage des films coréens est effroyablement ridicule.
Ceci dit je comprends qu'on puisse ne pas aimer, il m'a fallu du temps pour "piger" à quel point ce cinéma est en avance sur son temps. Pas "the host" forcément mais le cinéma noir coréen en général. Oui c'est grand-guignolesque, c'est vrai, tu as raison, le réalisateur ne se prend pas au sérieux et pourtant tout ce qu'il fait, il le fait avec sérieux. Son histoire de monstre qui se prend des panneaux dans la gueule, se cogne à tout ce qui se présente devant lui, amène une petite fille dans son trou à rat, c'est fun quoi, mais j'y reviens : ce côté grand-guinolesque peut agacer, le spectateur ne sait pas sur quel pied danser (je me rappelle que les personnages - à la morgue je crois - se bastonnent entre eux de manière grotesque, ridicule, parce qu'ils ne savent pas se battre)
Pour ce qui concerne le monstre en lui même, parfaitement d'accord, ce n'est pas à ça que je pensais.
Pour ton exemple à la morgue (en fait c'est plutot dans le gymnase je crois, peu importe), j'ai bien perçu moi aussi le côté décalé (j'ai d'ailleurs cité ce mot dans mon 1er post), mais c'est là que je trouve que c'est carrément surjoué, c'est là qu'ils en font beaucoup trop en voulant forcer le côté décalé (ils avaient peur qu'on ne comprenne pas ?).
Il me semble aussi que c'est environ à ce moment là que le film part complètement en sucette.
Franchement le coup du prélèvement de cerveau pour isoler un obscur virus (qui est soit-disant la trame du film, mais en fait on se rend compte que ça n'a aucun rapport avec la choucroute), fallait y penser, et encore je ne me souviens plus exactement du truc mais c'est assez extraordinaire.
Il me semble aussi qu'il y a une scène de grand n'importe quoi avec le père qui explique que le fils n'a pas eu assez de protéines, mythique !
Par contre niveau surfait, on se foule pas en reprenant les bons gros clichés, le film n'y échappe pas (toute la fin). Et sur cette partie là franchement le côté "décalé" n'excuse rien parce que ce n'est PAS décalé mais balancé un peu brutalement
Mais là dans un film coréen de monstre, voir un personnage totalement lâche qui ne sait pas se battre, qui est à moitié débile, ça surprend, ça désarçonne, et ça peut décevoir. Moi j'adore ! On est habitués aux héros charismatiques, plein le cul des James Bond, des Bruce Willis, des mel Gibson qui tuent tout le monde sans sourciller.
Tout à fait d'accord. Mais trop forcé à mon gout. Le film me parait beaucoup trop maladroit sur plein de choses pour que le côté décalé soit vraiment réussi.
La qualité des effets spéciaux leur fait clairement du mal, avec du papier et du carton ça serait peut-être mieux passé, bizarrement.
#4210
Posté 19 octobre 2012 - 19:27
Parfaitement d'accord.
Enfin non pas parfaitement, c'est peut être un peu trop réducteur à mon avis. Certains films reposent quand même là dessus. Imagine le peuple migrateur avec un image pourrie, le seigneur des anneaux, ou les films à "grand spectacle". Faut avouer que c'est meilleur avec une bonne image. Même si tout est relatif puisque dans 10 ans on se moquera des gens qui regardaient des DVD tellement la qualité sera alors considérée comme plus que pourrie !
Et comme tu l'as très bien dit, certains s'intéressent de très loin au cinéma, regardant quelques films ici et là, pas forcément poussés mais qui leur semblent sympathique. D'autre part il y a aussi pas mal de fins connaisseurs du sujet qui vont regarder de près si l'image comporte des défauts ou non. Il y en a pour tous les gouts
#4211
Posté 19 octobre 2012 - 19:37
Quant à un support matériel plus pratique que le CD, c'est difficilement concevable. Le mini-disque n'a jamais pris. Après, j'ose espérer qu'on ne se contentera jamais de fichiers informatiques.
Bien entendu, la qualité de l'image a son importance, mais avec ma télé, mon lecteur et mes DVD, la qualité est laaaaaaaaargement acceptable, et je m'en tape éperdument du blu-ray, du Cinérama, et encore plus de la 3D qui est une arnaque sans nom.
#4212
Posté 19 octobre 2012 - 19:38
Je pense que l'impact de la HD sur les cinéphiles sera la même que l'apparition de la couleur à l'époque du noir et blanc.
mais il faut avoir l'équipement qui va avec pour kiffer chez soi.
Ceci dit tout ça c'est quand-même un peu de la branlette parce que le cinoche ca se voit avant tout en salle, sur des écrans qui font 20 fois la taille des écrans plats. Certains de mes potes ont des projecteurs avec des toiles géantes sur lesquels ils projettent des films
bah ca arrive pas à la cheville du cinéma. Un film se voit en salle avant tout.
#4213
Posté 19 octobre 2012 - 19:41
Mais c'est quand même le cadet de mes soucis, une qualité DVD sur un écran plat ne m'empêche pas d'être ému devant "Blue Valentine". Et c'est ça qui m'importe, plus que le rouge qui ressort mieux sur la télé de mon voisin.
#4214
Posté 19 octobre 2012 - 19:50
#4215
Posté 19 octobre 2012 - 20:21
Vois le journal de France 2 de ce soir (fin du journal) sur la magnifique et religieuse restauration des "enfants du Paradis" et cette vidéo, tu comprendras ce que je veux dire.
L'objectif est de donner la meilleure image possible aux générations futures. Tu feras jamais regarder un classique à un jeune si l'image est pourrie.
Voir tant et tant de films qui ont bercé toute ma enfance et même ma vie en qualité ultime c'est un panard sans nom.
"on ne peut pas dire la vérité à la TV car tout le monde la regarde" - Coluche
#4216
Posté 19 octobre 2012 - 20:39
Tu vois c'est cela que je ne comprend pas : pourquoi celui qui s’intéresse plus devrait aimer plus ? Que sa culture lui apporte un regard différent plus conscient des petits détails et de l'ensemble qu'il compose ok, mais aimer plus que "l'abruti" qui découvre, qui en prend plein la poire parce que c'est simplement merveilleux, je ne comprend pas.
Est ce qu'il faut posséder un savoir, une culture précise, un vocabulaire adapté pour échanger autour de l'art et le comprendre ?
Le nom des fous est écrit partout, le nom des fins est écrit sans fin
#4217
Posté 19 octobre 2012 - 20:45
C'est dommage, qu'un pseudo qui parle avec d'autre pseudo ne profite pas de l'occasion pour échanger avec plus de profondeur sur certain thème (sans se mettre à nu).
Le nom des fous est écrit partout, le nom des fins est écrit sans fin
#4218
Posté 19 octobre 2012 - 20:48
Ben oui, sinon à quoi ont servi les études que j'ai bouffé des années durant si le tout venant qui vient me dire que "les Ch'tis" c'est du grand art a la même légitimité ?
Y a pas de condescendance, je ne parle pas "d'abrutis" (je te prierai de ne pas interpréter mes paroles comme telles), simplement, est-ce que je vais dire au boulanger qui a appris des années durant à faire son pain que je cale mieux la fabrication de celui-ci que lui ?
C'est pareil. L'art est aussi une science. Cet aspect, il s'apprend et se transmet. Ça n'empêche pas les autres de partager, donner leur avis, comprendre à leur manière, interpréter comme ils veulent et aimer. Comme moi ça m'empêche pas de faire du pain.
#4219
Posté 19 octobre 2012 - 21:22
C'est dommage, qu'un pseudo qui parle avec d'autre pseudo ne profite pas de l'occasion pour échanger avec plus de profondeur sur certain thème (sans se mettre à nu).
bah en fait, les choses sont simples : si tu as un enfant, tu seras plus bouleversé par un film dans lequel un enfant décède que quelqu'un qui n'en a pas, si tu vis une histoire d'amour passionnée, tu seras totalement bouleversé par AMOUR de Haneke qui montre un couple qui s'aime à la folie et dont la femme est en "fin de vie" (ce film m'a retourné l'estomac), si tu as eu un un parent déporté pendant la 2eme guerre mondiale il est probable que tu sois plus ému devant "le pianiste" qu'une personne qui ne serait pas concernée.
Parce qu'au delà de la qualité du film, tu as parfois l'impression que le réalisateur s'adresse à toi, parle de toi, de ta vie, de ta famille, de ta femme, de ton enfant, il arrive parfois que tu te retrouves devant un film et qu'un personnage soit le portrait craché de ton père, ta mère, ton frère, ou ta soeur, alors forcément si au milieu du film le personnage est entre la vie et la mort, tu te projettes ....
voilà tout cela est extrêmement basique en fait, mais ca rejoint ce que j'écrivais hier : un film te bouleverse parce qu'il touche - à un moment - une corde sensible. Un film te passionne parce qu'il va te faire découvrir une chose dont tu ignorais totalement l'existence ou au contraire il va développer un sujet qui te passionne (Walk the line sur Johnny Cash, Control sur Joy Division par exemple).
Donc nos goûts ciné reflètent ce qu'on est, au delà de toute considération technique/scénaristique ...
Dans la même logique, certains films nous révulsent, on les déteste, on les repousse ... non pas parce que ce sont des mauvais films mais parce qu'ils nous prennent de front sur des sujets sensibles, ils frappent là où ca fait mal. Comment un parent qui aurait perdu son enfant peut-il apprécier l'humour de "c'est arrivé près de chez vous" (que je vénère) ?
"Gamin, viens là gamin, c'est un jeu gamin".
#4220
Posté 19 octobre 2012 - 21:38
Ben oui, sinon à quoi ont servi les études que j'ai bouffé des années durant si le tout venant qui vient me dire que "les Ch'tis" c'est du grand art a la même légitimité ?
Y a pas de condescendance, je ne parle pas "d'abrutis" (je te prierai de ne pas interpréter mes paroles comme telles), simplement, est-ce que je vais dire au boulanger qui a appris des années durant à faire son pain que je cale mieux la fabrication de celui-ci que lui ?
C'est pareil. L'art est aussi une science. Cet aspect, il s'apprend et se transmet. Ça n'empêche pas les autres de partager, donner leur avis, comprendre à leur manière, interpréter comme ils veulent et aimer. Comme moi ça m'empêche pas de faire du pain.
je pense que vous ne parlez pas de la même chose en fait,
n'importe qui peut ressentir l'émotion d'une oeuvre, quelle qu'elle soit. Mais pour comprendre cette oeuvre il faut des "codes".
Prenez la peinture, j'ai beau ne pas être un grand connaisseur de l'impressionnisme, lorsque je déboule au musée d'Orsay, que je me retrouve devant "Coquelicots" de Monet, je suis foudroyé sur place.
Maintenant si on me demande comment l'oeuvre s'est construite, comment l'artiste a créé son chef d'oeuvre, je suis bien incapable de vous le dire !
Au contraire, si demain on me demande de disséquer la construction d'un film, je serai très à l'aise, parce que les travelings, les champs/contre-champs/le découpage/l'éclairage etc j'en maîtrise l'essentiel. Et pourtant n'importe quel autre spectateur sera au moins aussi ému que moi par le film en question !
#4221
Posté 19 octobre 2012 - 21:39
#4222
Posté 19 octobre 2012 - 21:42
B.E.ELLIS
#4223
Posté 19 octobre 2012 - 21:54
Edit : ben non.
C'est une équipe américaine de cinoche qui tourne et qui se fait piéger dans de faux studios, merde ! Javais adoré ! Années 90.
Edit 2 : Témoin Muet. Génial. Pas aveugle mais muette, le film où la nana est aveugle c'est avec Madeleine Stowe.
A tribe called quest represent, represent
#4224
Posté 19 octobre 2012 - 21:57
Bon je vous laisse.
#4225
Posté 19 octobre 2012 - 22:05
Bon je vous laisse.
Et moi qui n'osais pas dire que j'avais aimé "48 heures sur un trône: les mémoires d'un constipé" !
#4226
Posté 19 octobre 2012 - 22:13
Sinon merci pour vos réponses JL et ADFC
Le nom des fous est écrit partout, le nom des fins est écrit sans fin
#4227
Posté 19 octobre 2012 - 22:23
Donc tu n'as pas vu l'épilogue, El Colon ? En Roumanie Coloscopiu ?
A tribe called quest represent, represent
#4228
Posté 19 octobre 2012 - 22:49
Ca changerait les règles de mise en scène, puisque ce que voit le spectateur ne serait plus guidé par l'angle de vue choisi par le réalisateur, mais il aurait au contraire la possibilité de regarder partout autour de lui ou tout du moins dans un champ plus large. Pour des films de SF/horreur, ça pourrait donner du très lourd. A condition que contrairement à la 3D, ils nous en foutent pas à toutes les sauces sans conviction.
Pour moi c'est ça la grosse révolution technologique ; plus que la 3D, la HD, la 4K. Ca apporte l'immersion visuelle.
#4229
Posté 19 octobre 2012 - 23:13
Les tarifs des Blu-ray ont quand même vachement baissés, la plupart côutent dans les 15€ (à la fnac notamment), ce qui est le prix d'un DVD.
#4230
Posté 19 octobre 2012 - 23:22
Je pense que l'impact de la HD sur les cinéphiles sera la même que l'apparition de la couleur à l'époque du noir et blanc.
mais il faut avoir l'équipement qui va avec pour kiffer chez soi.
Ceci dit tout ça c'est quand-même un peu de la branlette parce que le cinoche ca se voit avant tout en salle, sur des écrans qui font 20 fois la taille des écrans plats. Certains de mes potes ont des projecteurs avec des toiles géantes sur lesquels ils projettent des films
bah ca arrive pas à la cheville du cinéma. Un film se voit en salle avant tout.
Mouais.
Pouvoir regarder un film au cinéma dans de bonnes conditions, c'est quand même assez rare. J'entends par là avoir une bonne place au milieu de la salle (largeur, profondeur), sans grand con devant toi, sans la bande de primates qui discute ou bouffe des pop corn sans arrêt. Et sans téléphone qui sonne toutes les 2 mn.
Je me suis construis une salle dédiée ciné (Vidéoproj full HD, ampli Denon avec 5.1 Davies accoustics, traitement acoustique et tout le tremblement) et je peux te certifier que les salles de cinéma ne me manquent pas. L'image est bien sûr moins grande mais c'est la seule différence et l'immersion est quand même totale, aussi grande qu'en salle de cinéma.
D'ailleurs, je n'y vais quasiment plus alors que j'y allais plusieurs fois par mois avant.
La seule contrainte, c'est que tu es obligé d'attendre 6 mois que le film sorte en DVD/BRD.
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Critères pour choisir un sport : si tu es grand, tu peux faire basketeur; si tu es costaud, tu peux faire rugbyman; si tu es con, tu peux faire footballeur.