Lu dans l'équipe du jour : Bielsa réclame 18,8 millions d'euros au LOSC. Il assigne également le club en référé car il n'a pas touché ses salaires pour faire dire à la justice que le club est en cessation de paiement.
Visiblement il aurait ficelé son pré-contrat en février dernier, pré-contrat que les instances du LOSC directeur financier compris ne connaissait pas !
Déjà que les nordistes devaient trouver 25 m€ avant le 31 janvier ( je ne sais pas si c'est fait...)...
L'affirmation selon laquelle le LOSC devait " trouver " 25 M avant le 31 janvier vient de jojo la raclure , reprise en choeur par les autres medias . La seule certitude qu'on a c'est l'interdiction de recrutement lors de ce mercato hivernal .
NB : Si réellement le club avait du "trouver " 25 M pour cette date , des joueurs seraient partis puisque les propositions ne manquaient pas : Amadou et Souamoro à Londres pour 15-20 ,chacun , Bissouma à Porto pour 10-12 , Soumaré à Monaco ou City pour 10-12 , Ballot-Touré pour 6-8 en Allemagne ... ces joueurs sont toujours lillois et on peut donc penser qu'il n'y avait pas l'urgence décrite à les vendre !
NB2 : Si le club était en cessation de paiement , comment aurait-il pu verser 1M à Valenciennes pour récupérer Mothiba ?
Mon cher supporter lillois, je ne sais rien et surtout je n'affirme rien :-)
J'ai juste lu cet article qui m'a bien surpris, article que voici (et dont je te laisse le soin de juger la pertinence).
LOSC : Marcelo Bielsa, une folie à 18 millions
L'Argentin attaque le LOSC au tribunal de commerce, pour cessation de paiement, et aux prud'hommes. Renforçant le flou autour des finances du club nordiste.
LILLE - Au lendemain de la fermeture du mercato hivernal, l'avenir du LOSC reste toujours aussi incertain. Comme révélé mi-décembre dans nos colonnes, Marcelo Bielsa avait pris soin de sécuriser son contrat en cas de rupture prématurée. Selon des documents que nous avons pu consulter, elle est déjà chiffrée à 18,6 M€, la somme totale réclamée aux Dogues par l'Argentin : 13,6 M€ de salaires (1), et 5 M€ de préjudices. L'entraîneur, suspendu de ses fonctions dès le 22 novembre et dont la rupture de son contrat de travail pour faute grave lui a été notifiée par le LOSC le 15 décembre, a saisi le tribunal de commerce de Lille le 16 janvier.
Comme il n'a pas touché ses salaires restants dus, l'entraîneur argentin assigne le club nordiste pour faire dire à la justice que les Dogues sont en cessation de paiement afin de prononcer l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire. La première audience est programmée ce lundi 5 février. Toutefois, l'avocat d' « El Loco » a déjà demandé un renvoi car il n'avait toujours pas reçu, ce lundi, les conclusions de la partie adverse qui, elle, est déjà prête à plaider.
Parallèlement à cette procédure, Lille et Me Carlo Brusa, conseil de Bielsa, ont rendez-vous le lendemain, mardi 6 février, devant la commission juridique de la LFP pour examen du contrat signé sous seing privé entre la holding Victory Soccer, qui détient le LOSC, et le technicien argentin dès février 2017.
Selon nos informations, ce document n'était pas connu des instances ni même de Julien Mordacq, directeur juridique des Dogues, lors de la première réunion de conciliation à Paris. Il précède la signature du contrat officiel de deux saisons déposé à la LFP en juillet 2017. La dissimulation de ce précontrat est un manquement à l'article 654 de la charte du football professionnel (2). Le dernier document officiel reprend les montants quasi identiques de sa rémunération originelle exprimée en dollars constants mais occulte certaines clauses. Enfin, le juge des référés des prud'hommes de Lille a également été saisi de conclusions au soutien de Marcelo Bielsa. L'audience est prévue le 13 mars 2018.
La clause qui plombe le LOSC
Cette stratégie vise à mettre la pression sur le club nordiste, afin de faire reconnaître les termes du précontrat de Bielsa, une clause dite parachute. Traduite de l'espagnol au français, elle stipule que « si le club décidait de rompre et/ou de résilier le présent contrat avant son terme convenu et faisait pour n'importe quelle raison arrêter le technicien dans l'exercice de ses fonctions et facultés citées dans le présent contrat, il devra l'indemniser par le paiement de toutes les quantités prévues dans celui-ci pendant la durée en vigueur précisée ». Cette disposition rendrait caduque la volonté du LOSC d'utiliser la faute grave à l'encontre de son ancien coach.
Sollicité jeudi après-midi, Me Bertrand Wambeke, avocat de Roubaix (Nord) qui défend les intérêts du LOSC depuis cinq ans en matière de droit du sport et de droit du travail, n'a pas donné suite. Le club nordiste continue de s'appuyer sur le droit français, qui prévoit ce type de faute. « C'est absurde, affirme Me Brusa. Dans le cadre d'un CDD, les deux parties peuvent convenir d'un aménagement particulier, exclure la faute grave, et prévoir une clause d'indemnité forfaitaire, ce qui est le cas. Et l'antériorité du premier contrat par ordre chronologique prévaut. La Cour de cassation a déjà tranché sur ce sujet (18 mai 1999). »
Les enjeux sont considérables. Pour l'entraîneur et pour le LOSC. À Lille, l'Argentin était rémunéré très exactement 560 000 euros brut mensuels. Soit 245 000 euros net mensuels, charges, taxes et impôts payés (plus une prime à la signature). Un salaire augmenté de primes de résultats nettes et d'avantages (voir par ailleurs). Sur cette enveloppe globale était prélevée la rémunération de ses cinq adjoints (Flores, Reyes, Salazar, Quiroga, Macaya), selon les termes indiqués dans le premier contrat de 18 pages paraphé par Gérard Lopez, propriétaire du LOSC, et rédigé en espagnol, pages de gauche, et en français, pages de droite.
Que peut désormais décider le tribunal de commerce ? Il peut dire que la créance n'existe pas encore, que Lille n'est donc pas en défaut de paiement puisqu'il n'y a pour le moment aucune décision de la commission juridique de la LFP ni des prud'hommes. Et qu'il n'entend pas se substituer à cette dernière juridiction.
Il peut, en revanche, se saisir de l'affaire, lancer une alerte, voire un audit, et nommer un administrateur ad hoc qui va examiner plus en détail la situation financière du LOSC, exiger des documents dans le but de pérenniser l'entreprise et de sauvegarder les emplois. Bref, un peu comme ouvrir une boîte de Pandore. D'autres créanciers pourraient s'y engouffrer, tels d'autres clubs qui attendent le paiement de traites (Saint-Étienne pour Malcuit, Angers pour Pépé), ou d'éventuels fournisseurs ou prestataires de services. Avec le règlement de la question Bielsa, c'est bien un effet domino dévastateur que peut redouter le club nordiste.
Sa situation sportive reste extrêmement précaire. Il y a les carences de son équipe, son classement (17e à deux points du premier relégable) et son terrible calendrier des mois de février et mars. Lors des sept prochaines journées, Lille se coltinera six des sept premiers, à commencer par le PSG, samedi. Mais sa situation financière n'est guère plus encourageante. Dubitative sur la viabilité financière du club, la DNCG avait prononcé une interdiction de recrutement le 12 décembre. Une mesure exceptionnelle assortie, d'après nos informations, d'une obligation de verser 25 M€ sur un compte bloqué avant le 31 janvier, ce que le LOSC dément.
La conclusion du mercato tend à montrer que le LOSC a trouvé d'autres ressources que le seul transfert de Martin Terrier à l'OL (11 M€ + 4 M€ de bonus), même si le flou demeure sur leur provenance. Mais le club nordiste supporterait-il, en sus, le règlement de 18,6 M€ à son ancien entraîneur ?
(1) Le LOSC a reçu une première mise en demeure de payer 12 931 872 euros brut le 21 décembre 2017 au titre de salaires restants dus. (2) Lille encourt 15 000 euros d'amende et la suspension de son dirigeant signataire.