Article de L'EST sur le match de Petit.
La performance d’ Aurélien Petit, c’en est une, a eu un impact déterminant sur la soirée des Sochaliens, et des spectateurs qui ont pu regretter, logiquement, d’avoir dû consentir l’achat d’un billet pour seulement 29 minutes de football. D’autres diront sept minutes. Et ils n’auront pas tort. On ne prendra aucun plaisir ici, à fustiger l’arbitrage de M. Petit. Pis, à le « lyncher ». On se dit même qu’il souffrira tellement en visionnant à nouveau les images de ces actes, que cela suffira, on l’espère, à lui faire prendre conscience de l’importance qu’il a sur un terrain et des « dégâts » qu’il peut y causer.
Comment a-t-il pu se mettre dans l’embarras de la sorte ?
Comment a-t-il pu « tuer » ce match de la sorte ? Comment a-t-il pu se mettre dans un tel embarras en sortant un premier carton rouge sur Alphonse ? Comment a-t-il pu oublier la faute sur Ogier dans la surface corse ? Comment a-t-il pu être aussi direct avec Fuchs pour, lui aussi, l’envoyer prendre sa douche et laisser déjà les Sochaliens à neuf ? Tout ça en 29 minutes. On rappellera simplement que lors de la septième journée, à Nîmes, ce même arbitre a expulsé Tacalfred à la stupeur des Auxerrois et des… Nîmois. Et qu’en privé, il avait reconnu (déjà) ses torts.
Aurélien Petit va donc devoir s’interroger sérieusement sur sa façon d’arbitrer. Pas seulement pour sa carrière, lui qui atteint la trentaine, mais par respect pour le travail fourni par les footballeurs et par respect aussi pour ces spectateurs venus prendre du plaisir et qui, hier soir, ont senti légitimement la colère les accompagner jusque très tard dans la nuit. Et on ne parle que de colère…?
Vu les circonstances, il est aisé de comprendre que porter un regard trop jugeant sur l’œuvre particulière des Sochaliens n’aurait pas de sens. Alors on piochera, ici et là, quelques moments qui ont, malgré tout, impacté leur sale soirée. Avec une pensée pour Prévot, un tel calvaire pour un gardien de but suffisant à sa douleur et à la mise à mort de son orgueil. On n’oubliera certainement pas Alphonse, resté sept minutes sur le terrain et parti après un tacle sur Wissa qui n’avait rien de méchant, de dangereux, voire presque de répréhensible. Tout juste aurait-il pu mériter un coup franc. Et basta !
On se dira que Ruiz est resté bien passif sur le premier but de Gimbert, sans faire opposition. Dommage. On arrivera à se convaincre que Bergdich a connu une mise en route trop approximative avec des erreurs de relance qui ont eu une vraie influence, et que Fuchs , préféré à Ristl avant son rouge, n’avait pas été le plus à l’aise.
Mais lueur dans la nuit, dans une soirée aussi noire, on gardera le meilleur pour la fin. Pardon, le succulent. Certains ont eu l’art de décortiquer la frappe de Balotelli à Nice. Ils pourraient sans s’ennuyer, on l’assure, venir faire un stage à Sochaux. Et passer au révélateur le pied gauche de Martin. Sa puissance, sa précision et son relâchement de cheville comme on dit. Tout ça quasiment à chaque fois des 30 m pour, hier soir, un but, une fois de plus, extraordinaire. Une fois, ça peut être de la chance mais, aujourd’hui, la confiance favorisant le culot, les frappes de Florian Martin sont prêtes à entrer dans la légende du football jaune et bleu.