On dirait du Henri Guaino. Visiblement, vous avez tous bien appris votre leçon.
Il n'y a pas de procès d'intention : place-t-il, oui ou non, homosexualité et pédophilie sur un même plan d'évaluation quand il dit "la pédophilie pourrait être dépénalisée selon les mêmes arguments que l'homosexualité en 1982" et si oui, est-ce acceptable de le faire ?
Encore une question simple à laquelle il n'y aura aucune réponse.
Quitte à apprendre une leçon, autant que cela soit celle d'Henri Guaino que de Joseph Macé-Scaron.
Sinon, il n'y a pas de risque en 2012 sur le fait que la pédophilie soit dépénalisée. Mais comme je viens de le faire remarquer à Lamthie, en matière d'interdits dans une société, la roue tourne assez vite.
D'ailleurs, la semaine dernière, Libé a publié une tribune dans laquelle il était expliqué qu'il était complètement scandaleux voire fasciste de dire à sa petite fille qu'elle était une fille et à son fils qu'il était un garçon. Qu'en vertu de la théorie du genre, c'était à eux de choisir le leur. Depuis, j'hésite à faire des couettes à ma progéniture pourtant dûment inscrite au sexe féminin dans cet hétérocrate (mot employé dans la tribune) livret de famille.
Voilà, toujours pas de réponse à ma question, et ce n'est pas une fuite de votre part, mais des procès d'intention de la mienne ?
Maintenant, concernant Henri Guaino, et malgré de nombreux griefs que j'ai à son encontre, je pense que c'est une des personnalités de droite les plus "saines", et je n'ai pas grand chose à lui reprocher sur cette question si ce n'est cette victimisation incessante dont il use à chacune de ses sorties. Ceci étant dit, tu conviendras que tu n'es pas le seul à pouvoir user de sarcasmes.
A l'inverse, je n'ai pas de sympathie particulière pour Macé-Scaron, je lis Libé chaque matin mais aussi Le Figaro, je ne me sens en rien proche du Libération version Demorand, et je trouve l'idée de choisir le genre de son enfant (il n'y a pas que la tribune de Libé, il y a une école maternelle je ne sais plus trop où on incite garçons de jouer autant à la poupée qu'aux petits soldats et inversement, et je crois même que Vallaud-Belkacem et Bertinotti s'y sont rendues) terrifiante.
Ce n'est donc pas ce débat là qui me pose problème, c'est quand on en revient à discuter de l'homosexualité comme une déviance équivalente à la pédophilie et qu'il suffirait de changer la loi pour que la seconde jouisse des mêmes droits que la première. A toi aussi, je te demande si tu approuves cette vision des choses, et tu ne me réponds pas. Pour moi c'est un "oui" masqué, et dans ce cas-là, ne reprochez pas à vos opposants de sous-entendre que l'homosexualité vous pose problème, davantage que le mariage en lui-même.
On ne peut pas approuver de tels propos, et venir s'offusquer ensuite quand on vous dit que vous continuez à diffuser une pensée homophobe.
Je t'imagine plus intelligent, plus fin que cela. Et "cela" n'a rien à voir avec le mariage ou l'adoption, ça a à voir avec l'homosexualité.
Je suis favorable à ce que le mariage demeure une institution à l'abri des mentalités, interdits et mode en matière amoureuse et/ou sexuelle.
Cela fait longtemps que j'ai écrit ici qu'il ne ce n'était pas une questions de droits. Je réfute l'idée d'un droit au mariage.
Concernant mon approche de l'homosexualité par rapport à la pédophilie ou l'inceste, je vais te répondre clairement : je préfère évidemment savoir mes enfants homosexuels que pédophiles, victimes de pédophiles ou couchant ensemble. J'espère t'avoir rassuré sur mon cas. Mais admets que dans les années 70, la pédophilie n'était pas moins bien vue que l'homosexualité et parfois mieux vue. Ce qui complexifie tout de même la réponse à une question que tu trouvais si simple qu'une non-réponse valait fuite.