Spéciale dédicace à toi.
Il y a plus de chance que les poules aient des dents que les supporters soient des anges ! Au FCSM, ils ne sont pas les plus doux de la Ligue 1. Ni les plus méchants non plus. Les Joyriders ne sont pas les amis de tout le monde. Mais ils ne sont pas là pour ça essentiellement. Les quelques dérapages sont le lot de tout groupe de supporters qui veut tenter de se faire respecter. Parce qu’ils étaient « serrés » de très près la semaine dernière, par la police, les « Joys » ont répondu par 15 minutes de silence en début de match contre Lille. Hier, c’est carrément durant tout le match qu’ils ont décidé de ne pas donner de la voix. La raison : plus le droit de dévoiler des banderoles, quelles qu’elles soient, dans un match à hauts risques. Les incidents des derniers mois, particulièrement avec les fans du PSG, ont engendré des moyens drastiques pour contrer cette violence. Résultat, hier, il y avait 25 minuscules supporters du PSG presque aphones dans la « cage » pour tout un tas de CRS aux quatre coins de Montbéliard. Mieux vaut prévenir que guérir, certes, et il y a eu suffisamment de plaies ces dernières semaines pour soigner ce mal. Mais le constat d’hier, c’est que pour le plus beau match de Sochaux depuis… longtemps à Bonal, dans une rencontre aussi médiatique que celle face au PSG couronnée par un succès doubiste, l’antre franc-comtois n’a pas vibré. Les Joyriders ont dû souffrir en contenant leur joie et leurs encouragements. Habituellement, cette rencontre aurait atteint un haut niveau en décibels ; là il n’y avait pas plus d’ambiance que face à Arles/Avignon. Alors, sans aller jusqu’à imaginer une candeur qui serait de mauvais aloi pour les Joys, reconnaissons juste qu’hier, ils ont vraiment manqué à la fête. Bonal le regrette. Mais les fans de la tribune nord sans doute plus encore.
signé Yvan Goepfert/Le Pays