mais j'ai déjà dit qu'il fallait arrêter de faire l'amalgame entre les résultats que l'on sait, et le comportement des joueurs ... c'est un rapport de cause à effet ... mais ça apparemment ça t'échappe John Locke.
Eh bien je n'arrêterai pas.
Et c'est pas pour te faire chier, mais je vais même persister : le niveau intrinsèque entre les joueurs composant l'équipe d'Espagne, celle d'Angleterre, d'Allemagne, des Pays-Bas, du Brésil ou de la France, il est pas abyssalement différent. La différence elle se fait sur la capacité de chacun à créer une émulation collective, ce qui est en gros, surtout, le boulot du sélectionneur. Je te l'accorde. Sauf que "le comportement des joueurs", c'est le degré 0 d'une possible entente collective. Il a bon dos le Raymond, ses saillies en conférence de presse, sa manie de vouloir faire chier les morpions dans ton genre qui ont voulu lui bouffer les couilles pendant 4 ans, qui lui érigeait une statue en juillet 2006 pour le déboulonner deux ans plus tard, sortant les grands mots pour hurler combien, eux, ont toujours dit que c'était un bouffon.
Raymond Domenech et les milliers d'erreurs qu'il a pu commettre dispose de circonstances atténuantes que tu pourras t'amuser à nier aussi longtemps que tu le voudras en lubrifiant le maillot de "monsieur Gallas" et ses revendications syndicalo-footballistiques :
- Les principaux responsables de la déroute de la France dans cette Coupe du Monde, ce sont les médias et les footix qui lui ont embrayé le pas. Après 2008, Domenech est devenu une cible tellement facile qu'il en a été déstabilisé jusqu'à l'intérieur même du groupe. La tripoté de joueurs à la con composant cette équipe ont compris rapidement qu'il n'aurait plus jamais la main, que personne ne sera là pour le défendre en cas de conflit, il a été au centre de toutes les crispations, quoi qu'il fasse. En conflit avec Henry, ce dernier aurait toujours eu raison, presse et supporter lambda usant de chaque occasion pour dégommer du Domenech gratuitement. Dans un tel contexte, il est impossible qu'un sélectionneur puisse jouir de quelque autorité possible puisque TOUT ce qu'il faisait était contesté, et ce même dans les extrêmes contradictoires les plus ridicules. Exemple : "Mais fallait prendre Mexès pour cet Euro espèce de guignooool de Domenech va, c'est le meilleur défenseur du Monde et lui il s'en prive, qu'il demande la main de sa femme et arrête de nous faire chier !". Trois mois plus tard, déroute face à l'Autriche : "Mais quelle buse d'avoir pris ce Mexès, c'est le pire joueur d'Europe, qu'il aille demander la main de sa femme et qu'il arrête de nous faire chier ce Domenech !" ... L'histoire de Domenech depuis l'Euro 2008, c'est ça : t'es un gros con, quoi que tu fasses c'est de la merde, fallait faire l'inverse, et tu devrais pas être là, alors on va t'en faire voir de toutes les couleurs. Ben oui, presse et supporters, toi en première ligne radouch avec ton discours pro-joueurs de merde, l'en avez fait voir de toutes les couleurs, en permettant à Evra et compagnie de prendre leur aise et de penser qu'ils étaient libres de tout faire.
- Ces joueurs justement dont le comportement, ne t'en déplaise, est plus qu'une conséquence de la déroute. Leur entraîneur est nul à chier ? Qu'est-ce qu'il leur empêchait de prendre les choses en main, en match, pour imposer leur idée s'ils sont aussi forts que cela ? Accuser Domenech de tous les maux, c'est faire de ces joueurs de réels assistés, des pantins, des pauvres marionnettes. A entendre la plupart des gens, Domenech est un si piètre marionnettiste qu'en coupant les fils, tout aurait été formidable ! Mais qu'ils les coupent les fils ? Le pathétique Anelka n'avait-il pas les moyens d'imposer son jeu par ses qualités intrinsèques s'il est si bon que cela ? Peut-être qu'en coupant le lien avec Domenech, ton veau de Gallas aurait réussit à courir plus de trois mètres sans poser les mains sur les genoux. Il y a un moment où il faut savoir ce que l'on veut. En 2006; c'est grâce à Zidane, Makelele et Thuram, en 2010, c'est la faute à Raymond. OK, partons donc du constat que les joueurs de 2010 sont surtout de grosses merdes alors puisque incapables de s'assumer, de se prendre en main et d'adopter des comportements de footballeurs professionnels. Domenech a du supporter, pendant 4 ans, la plus grosse génération de têtes à claques du football : celle enfantée par 98, à qui tout a réussi, qui a façonné un nouveau football, où la gloire est devenue le mot d'ordre, où être footballeur est une fin en soit, un Graal, le statut suprême. Le problème est générationnel. Domenech choisit peut-être les joueurs mais il ne peut surtout pas se priver des têtes d'affiche sous prétexte que 3 sur 4 sont des enflures. Se priver de Gallas, Ribéry, Evra, Abidal, Anelka, on imagine la levée de boucliers radouchiens que cela aurait provoqué. Donc non, il ne s'en prive pas mais, fragilisé, il s'est laissé marcher dessus par cette tripotée d'imbéciles qui ont été incapables de mettre leurs égos de côté pour le bien du collectif, du maillot de l'Equipe de France, incapables de comprendre qu'il y a un chef et que, aussi mauvais qu'il soit, leurs qualités individuelles devaient leur permettre de passer outre et, par des qualités de solidarité, d'humilité et de respect, aller loin dans cette Coupe du Monde.
Donc Domenech a bon dos : mais quand toi et tes copains avez été ses fossoyeurs principaux, il est de bon ton de ne pas venir applaudir derrière ceux qui viennent en plus cracher sur sa tombe pour se dédouaner de l'y avoir pousser.