Emotions cinématographiques
#3421
Posté 25 février 2012 - 09:17
A titre personnel, que le faux documentaire auto-masturbatoire de Maïwenn se soit pris une caisse me va bien.
Que l'Académie des Césars soit la seule à nuancer l'exploit de Dujardin, qui ne fait dans "The Artist" que du Dujardin, pas plus pas moins que dans OSS, sans doute parce qu'elle est la seule à le connaître, ne me dérange pas non plus même si l'on nous dire que ça fait tâche puisque tous les autres l'ont récompensé. Le jour où les Ricains vont découvrir le DVD d'Hubert Bonnisseur de la Batte, ils se diront "ah mais il joue toujours de la même manière en fait" ? Non pas que ce ne soit pas un bon acteur ("Un balcon sur la mer" prouve bien qu'il est capable d'autre chose que son sourire Freedent), mais que la France se soit démarquée en disant "oui mais en fait il fait juste ce qu'il sait faire", ça me va bien aussi. Les multiples récompenses pour "the Artist" (film surcoté également selon moi car parfaitement calibré pour ce genre de buzz) relativisent largement l'échec de Dujardin.
De même, j'adore Karine Viard mais dans "Polisse" elle fracassait pas des murs. Leïla Bekhti avait plus de mérite.
Souvent, on a trouvé "scandaleux" que les succès populaires soient switché des récompenses, voire même des nominations. Entre "the Artist" et "Intouchables", ceux-là sont pourtant servis. Au même titre que Dujardin, Omar faisait dans "Intouchables" ce qu'il savait faire, il ne méritait pas plus, pas moins que le premier sa récompense. A la limite, j'aurais trouvé sympathique que le duo avec Cluzet soit récompensé ex aequo.
Bref, une cérémonie qui récompense les succès populaires est "scandaleuse". Putain j'ose pas imaginer quel terme aurait été choisi si des films comme "Le Havre" ou "L'Exercice de l'Etat" (l'excellent Olivier Gourmet qui méritait sa statuette) avaient été (à juste titre) récompensés à la place des mastodontes ! Là ce n'était plus un "scandale" mais une révolution à mettre en marche.
#3422
Posté 25 février 2012 - 11:11
Pour moi Omar c'est évident, rôle simple mais interprétation exceptionnelle.
A tribe called quest represent, represent
#3423
Posté 25 février 2012 - 11:12
les critiques ciné sont des vendus et/ou des snobs. Ils méprisent la plupart des films populaires francais qui sont pourtant 10000 fois supérieurs à 90% des productions indé américaines.
récemment encore on a eu quelques exemples avec l'affligeant "another happy day" ou le consternant "descendants". Des productions ultra caricaturales qui, parce qu'elles montrent des personnages névrosés en pleine crise existentielle, récoltent des lauriers absolument pas mérités (et c'est le principal concurrent de "the artist" aux Oscars, risible) a croire qu'il faut impérativement filmer des dépressifs pour avoir de bonnes critiques. Shame l'année dernière c'etait tout à fait ça. Tu prends un personnage névrosé, tu le filmes dans une position inconfortablement, froidement. Tu n'essaies même pas d'écrire un scénario. Et les critiques crient au génie.
#3424
Posté 25 février 2012 - 11:25
Et puis encore une fois, une assemblée glaciale et prout prout et des sketchs pas drôles des différements intervenants, ça ne s'arrange pas les Césars !
Seigner insuportable et un comportement dégueulasse vis à vis de Michel Blanc, Kassovitz qui baisse son froc devant l'académie...
Mon dieu mon dieu !
drôle d'analyse
Bejo récompensée c'est 1000 fois mérité. Elle est fantastique dans the artist. Karin (sans e) Viard est une actrice fantastique, peut-etre la meilleure en France actuellement et elle l'aurait mérité tout autant (combien de fois ai-je écrit ici que la direction d'acteurs de "Polisse" est à tomber) mais il n'y a rien de scandaleux à l'attribuer à Bejo.
Omar primé, là par contre faudra m'expliquer. Gourmet dans "l'exercice de l'état" est à tomber à la renverse. Bouajila et Torreton sont extraordinaires dans leurs compositions de mecs vivant un calvaire, condamnés à tort par la justice. Ces 3 là le méritaient.
Omar a bénéficié d'un vote de "sympathie". Et je pense que les votants se sont dits que les vrais bons films en compétition (polisse, l'exercice de l'état, l'apollonide, the artist) auraient les prix du meilleur scénario/de la meillure réalisation/du meilleur film, bref ils ont voulu récompenser "intouchables" à travers Omar. Bon .... pas justifié selon moi mais je comprends leur logique.
Après, ce qui me chagrine, c'est que "the artist" rafle les 2 principaux prix. A Cannes par exemple, Drive ou Polisse l'ont devancé, logiquement. Là, bon ... meilleur réalisateur je veux bien mais meilleur film ..... c'est très très contestable (par définition), y'a surement beaucoup de copinage là dedans (les votants donnent leur voix à leurs potes avant tout, faut pas rever, on ferait pareil). Mais le scandale il était l'année dernière avec "des hommes et des dieux", un film aussi raté que malhonnête. Cette année, bon ...
Et sinon, Kassovitz, il n'a pas baissé son froc, il a eu des couilles de venir et il a fait preuve d'auto-dérision.
Et Seigner c'est une cruche mais on peut pas d'un côté dire que la soirée est formatée, chiante, ratée et de l'autre critiquer les rares moments où les intervenants sont un peu spontanés.
Entre parenthèse, De Caunes est super bon. Et quand il se fout de la gueule de Bruni, et encourage les gens à aller voter, comme s'il sous-entendait qu'il est temps de changer d'ère, il est encore meilleur. Couillu ça aussi.
#3425
Posté 25 février 2012 - 11:40
A titre personnel, que le faux documentaire auto-masturbatoire de Maïwenn se soit pris une caisse me va bien.
Que l'Académie des Césars soit la seule à nuancer l'exploit de Dujardin, qui ne fait dans "The Artist" que du Dujardin, pas plus pas moins que dans OSS, sans doute parce qu'elle est la seule à le connaître, ne me dérange pas non plus même si l'on nous dire que ça fait tâche puisque tous les autres l'ont récompensé. Le jour où les Ricains vont découvrir le DVD d'Hubert Bonnisseur de la Batte, ils se diront "ah mais il joue toujours de la même manière en fait" ? Non pas que ce ne soit pas un bon acteur ("Un balcon sur la mer" prouve bien qu'il est capable d'autre chose que son sourire Freedent), mais que la France se soit démarquée en disant "oui mais en fait il fait juste ce qu'il sait faire", ça me va bien aussi. Les multiples récompenses pour "the Artist" (film surcoté également selon moi car parfaitement calibré pour ce genre de buzz) relativisent largement l'échec de Dujardin.
De même, j'adore Karine Viard mais dans "Polisse" elle fracassait pas des murs. Leïla Bekhti avait plus de mérite.
Souvent, on a trouvé "scandaleux" que les succès populaires soient switché des récompenses, voire même des nominations. Entre "the Artist" et "Intouchables", ceux-là sont pourtant servis. Au même titre que Dujardin, Omar faisait dans "Intouchables" ce qu'il savait faire, il ne méritait pas plus, pas moins que le premier sa récompense. A la limite, j'aurais trouvé sympathique que le duo avec Cluzet soit récompensé ex aequo.
Bref, une cérémonie qui récompense les succès populaires est "scandaleuse". Putain j'ose pas imaginer quel terme aurait été choisi si des films comme "Le Havre" ou "L'Exercice de l'Etat" (l'excellent Olivier Gourmet qui méritait sa statuette) avaient été (à juste titre) récompensés à la place des mastodontes ! Là ce n'était plus un "scandale" mais une révolution à mettre en marche.
Evidemment pas d'accord avec la phrase sur "Polisse" qui, pour un faux-doc masturbatoire (ce qu'il n'est absolument pas) a quand même été nommé 13 fois et a remporté quelques statuettes.
donc dire que Maiwenn se soit pris une caisse, mouais.
Par contre 100% d'acord avec tout le reste. Dujardin je ne sais pas si je l'ai écrit ici mais très clairement il n'est pas meilleur dans "the artist" que dans "brice de nice". N'y voyez aucune provocation. Ce qu'il fait dans "Brice de Nice" c'est hyper difficile. J'adore ce mec. Il faut avoir une extraordinaire capacité d'auto-dérision et un sens inné du comique pour faire ce qu'il faisait dans ce film. Plus tard il a prouvé (aussi !) qu'il était un grand acteur. Dans "un balcon sur la mer" où il est sobre, même dans "contre-enquete" où il est crédible. Dans les "OSS" il est absolument excellent mais pourquoi le mettrait-on en avant avec "the artist" plutôt qu'avec les OSS ? On en revient à ce que j'écris plus haut sur les critiques ciné : le snobisme. Tu comprends, les comédies francaises populaires on les regarde avec un peu de mépris. Par contre un film muet noir&blanc alors là .. on crie au génie ! "The artist" est un très très très bon film. Je ne dis pas le contraire. Dujardin y est bon. Mais tu vois Torreton dans "présumé coupable", c'est le jour et la nuit. Y'a un bon acteur dans un bon film d'un côté. Un acteur époustouflant auteur d'une prestation inoubliable de l'autre.
ca me rappelle Duris dans l'extraordinaire "de battre mon coeur s'est arreté". Une performance infernale, totalement habitée, digne des plus grands et à l'arrivée on récempense Michel Bouquet et Duris rentre à la maison la queue entre les jambes d'Olivia Bonamy.
#3426
Posté 25 février 2012 - 11:47
Pour moi Omar c'est évident, rôle simple mais interprétation exceptionnelle.
c'est fait j'avais donné mon sentiment là dessus avant de voir ton post
Omar récompensé c'est un non-sens absolu quand tu vois les performances de Torreton, Bouajila, ou Gourmet ! Ces 3 là sont phénoménaux. Mais je vais te dire, Omar n'aurait jamais du etre nommé .... y'a 150 acteurs francais qui ont été plus forts que lui en 2011, Vincent Lindon dans "la permission de Minuit" et "toutes nos envies", Bacri dans "avant l'aube", Dupontel dans "la proie", le génial Niels Arelstrup dans "tu seras mon fils" (que ce film là ne soit nulle part, voilà un pire scandale !!!!!!!!!!! et que dire de l'absence des "neiges du Kilimandjaro" de Guédigian !!!!!!)
et je le redis pour éviter tout malentendu : j'adore Intouchables. J'aime énormément ce film. Mais faut pas exagérer quoi. C'est comme "la révélation" qui prend le Cesar du meilleur film étranger et laisse "Melancholia" sur le carreau. On aime ou pas "la révélation" (moi je suis très sceptique) mais on mélange pas les torchons et les serviettes quoi.
Après bon quelle est la crédibilité des Cesars dans le fonds ? Comme celle des Oscars ? Patrick Dewaere qu'a jamais eu le Cesar du meilleur acteur alors que c'est un génie. Aucun film de Kubrick jamais récompensé aux Oscars alors que c'est un génie. Et pendant ce temps là on file des prix à Omar, à "des hommes et des dieux", à "démineurs", à "la môme", à "little miss sunshine" ....
#3427
Posté 25 février 2012 - 11:50
Tant mieux, ça montre que même chez des gens qui voient un nombre important de films par mois la perception d'une œuvre est radicalement différente d'un œil à l'autre.
#3428
Posté 25 février 2012 - 15:59
#3429
Posté 25 février 2012 - 16:28
"on ne peut pas dire la vérité à la TV car tout le monde la regarde" - Coluche
#3430
Posté 25 février 2012 - 17:18
Très bon film, l'un des meilleurs Eastwood : pour moi ses 3,4 meilleurs films sont Mystic River, Breezy, Minuit dans le jardin du bien et du mal, et Impitoyable, je mets "Gran Torino" juste derrière. Le film est bon parce qu'il est intelligent, bien mené, parfaitement mis en scène, il a le mérite d'etre à la fois divertissant et culotté.
Après, pour bien l'apprécier, il faut connaitre un peu l'histoire d'Eastwood parce que ce film est extremement malicieux, teinté d'ironie et la fin est une référence directe à son passé :
(je la fais courte) :
Plusieurs de ses premiers films en tant que réalisateurs comportent des scènes éminemment racistes et/ou homophobes (le retour de l'inspecteur Harry, la sanction, le maître de guerre ...) et il a, par conséquent, été broyé par la critique qui en a fait le réalisateur le plus réac d'Hollywood. Il faut dire qu'il a tout fait pour, avec des très très mauvais films, extrêment douteux où le personnage principal se fait justice lui-même, etc. Mais sans aucun recul.
Sauf qu'à la fin des années 80 il a changé son fusil d'épaule et s'est mis à réaliser des films plus profonds, moins violents, et il a fait mouche. Le tournant absolu c'est "Impitoyable" en 92 où le personnage principal est l'anti-héros type, pauvre, malade, vieux, rongé par les remords parce qu'il a été un tueur par le passé, bouffé par la culpabilité pour avoir buté des innocents. Tout le contraire des personnages "Eastwoodiens" des années 70, 80.
Etant donné que le succès (public et critique, parce qu'il a ramassé des Oscars et rempli des salles le Clint !) a été au rendez-vous, qu'il est devenu bankable, tous les abrutis de la presse ciné qui le défonçaient ont retourné leur veste et comme les films très humanistes/profonds/sensibles se sont enchainés ("sur la route de Madison" qui est une effroyable guimauve pleine de clichés romantiques à la con, "jugé coupable", un pamphlet contre la peine de mort de la part de Clint (le républicain !!!!!!), "Million dollar baby" et j'en passe .... Eastwood est devenu un réalisateur respecté, encensé, un modèle, un exemple.
Bon bah dans "Gran torino", Eastwood s'adresse clairement à tous ceux qui l'ont trainé dans la boue pendant les années 70/80, attention SPOILER : il joue un personnage raciste, violent, adepte de l'auto-défense (tout ce qui lui a été reproché quoi) pour en faire, au fil du récit un mec altruiste et généreux. Et la scène finale où l'on croit que Clint va sortir une arme, c'est LA scène emblématique du cinéma d'Eastwood. Dans les 70, 80 son personnage aurait tiré sur tout ce qui bouge en hurlant des phrases racistes (revoyez "la sanction" , "le retour de l'inspecteur Harry" ou "le maître de guerre" c'est énorme), là il n'est même pas armé. C'est - aussi - pour cela que Gran Torino n'est pas un film comme les autres dans sa carrière. Parce qu'il a plusieurs niveaux de lecture et qu'Eastwood a été hyper malin.
PS : ce qui est très marrant c'est de lire, quand les vieilles bouses détestables d'Eastwood passent aujourd'hui à la télé, les critiques des programmes télé. Le mec est devenu tellement intouchable que mêmes toutes ses pires daubes récoltent aujourd'hui des bonnes critiques !!!!!!! Genre "le maître de guerre" c'est l'anti "full metal jacket". Plus nul tu meurs. Bah même Telerama en dit du bien aujourd'hui. C'est à se pisser dessus de malhonnêté et de ridicule !
#3431
Posté 25 février 2012 - 17:28
Bah il est marrant ce film là ... Il se laisse voir.
Pour moi les pires c'est genre "Doux, Dur et Dingue" avec le singe ...
"on ne peut pas dire la vérité à la TV car tout le monde la regarde" - Coluche
#3432
Posté 25 février 2012 - 17:54
Full Metal Jacket, un bijou de mon point de vue.
#3433
Posté 25 février 2012 - 17:55
Très bon film, l'un des meilleurs Eastwood : pour moi ses 3,4 meilleurs films sont Mystic River, Breezy, Minuit dans le jardin du bien et du mal, et Impitoyable, je mets "Gran Torino" juste derrière. Le film est bon parce qu'il est intelligent, bien mené, parfaitement mis en scène, il a le mérite d'etre à la fois divertissant et culotté.
Après, pour bien l'apprécier, il faut connaitre un peu l'histoire d'Eastwood parce que ce film est extremement malicieux, teinté d'ironie et la fin est une référence directe à son passé :
(je la fais courte) :
Plusieurs de ses premiers films en tant que réalisateurs comportent des scènes éminemment racistes et/ou homophobes (le retour de l'inspecteur Harry, la sanction, le maître de guerre ...) et il a, par conséquent, été broyé par la critique qui en a fait le réalisateur le plus réac d'Hollywood. Il faut dire qu'il a tout fait pour, avec des très très mauvais films, extrêment douteux où le personnage principal se fait justice lui-même, etc. Mais sans aucun recul.
Sauf qu'à la fin des années 80 il a changé son fusil d'épaule et s'est mis à réaliser des films plus profonds, moins violents, et il a fait mouche. Le tournant absolu c'est "Impitoyable" en 92 où le personnage principal est l'anti-héros type, pauvre, malade, vieux, rongé par les remords parce qu'il a été un tueur par le passé, bouffé par la culpabilité pour avoir buté des innocents. Tout le contraire des personnages "Eastwoodiens" des années 70, 80.
Etant donné que le succès (public et critique, parce qu'il a ramassé des Oscars et rempli des salles le Clint !) a été au rendez-vous, qu'il est devenu bankable, tous les abrutis de la presse ciné qui le défonçaient ont retourné leur veste et comme les films très humanistes/profonds/sensibles se sont enchainés ("sur la route de Madison" qui est une effroyable guimauve pleine de clichés romantiques à la con, "jugé coupable", un pamphlet contre la peine de mort de la part de Clint (le républicain !!!!!!), "Million dollar baby" et j'en passe .... Eastwood est devenu un réalisateur respecté, encensé, un modèle, un exemple.
Bon bah dans "Gran torino", Eastwood s'adresse clairement à tous ceux qui l'ont trainé dans la boue pendant les années 70/80, attention SPOILER : il joue un personnage raciste, violent, adepte de l'auto-défense (tout ce qui lui a été reproché quoi) pour en faire, au fil du récit un mec altruiste et généreux. Et la scène finale où l'on croit que Clint va sortir une arme, c'est LA scène emblématique du cinéma d'Eastwood. Dans les 70, 80 son personnage aurait tiré sur tout ce qui bouge en hurlant des phrases racistes (revoyez "la sanction" , "le retour de l'inspecteur Harry" ou "le maître de guerre" c'est énorme), là il n'est même pas armé. C'est - aussi - pour cela que Gran Torino n'est pas un film comme les autres dans sa carrière. Parce qu'il a plusieurs niveaux de lecture et qu'Eastwood a été hyper malin.
PS : ce qui est très marrant c'est de lire, quand les vieilles bouses détestables d'Eastwood passent aujourd'hui à la télé, les critiques des programmes télé. Le mec est devenu tellement intouchable que mêmes toutes ses pires daubes récoltent aujourd'hui des bonnes critiques !!!!!!! Genre "le maître de guerre" c'est l'anti "full metal jacket". Plus nul tu meurs. Bah même Telerama en dit du bien aujourd'hui. C'est à se pisser dessus de malhonnêté et de ridicule !
Tout à fait d'accord !
Comme avec la plupart de tes propos du jour du reste.
Ah si juste un bémol !
Je te cite: "Bouajila et Torreton sont extraordinaires dans leurs compositions de mecs vivant un calvaire, condamnés à tort par la justice."
Pour Torreton Ok, pour Bouajila alias Omar Raddad que nenni ! Il est toujours officiellement coupable !
#3434
Posté 25 février 2012 - 17:56
C'est un film très symbolique, à la fois de sa carrière et de l'histoire de l'Amérique contemporaine qu'il a traversé. La voiture laissée au garage, qui représente fortement les années fastes d'une Amérique invicible, celles de Starsky et Hutch, celles de Harry, qu'il range au rayon des souvenirs et qu'il lègue finalement à un jeune chinois comme il conçoit désormais de laisser son pays s'ouvrir à des cultures nouvelles. Et cette vision-là est radicalement opposée à celle véhiculée dans Harry et dans tout ce que faisait Eastwood à cette période.
C'eut été un merveilleux film testament, ça restera juste un merveilleux film, qui prend vraiment plus de sens si on le regarde en connaissant bien le type qui l'a réalisé et qui joue dedans. Sans cela, on perd forcément une partie du sens mais l'histoire en elle-même reste belle, traitée avec délicatesse, émotion et intelligence.
#3435
Posté 26 février 2012 - 10:13
Bah il est marrant ce film là ... Il se laisse voir.
Pour moi les pires c'est genre "Doux, Dur et Dingue" avec le singe ...
je parle des films qu'il a réalisés
#3436
Posté 26 février 2012 - 10:16
Full Metal Jacket, un bijou de mon point de vue.
Oui un chef d'oeuvre comme les 3/4 des films de Kubrick.
#3437
Posté 26 février 2012 - 10:18
Comme avec la plupart de tes propos du jour du reste.
Ah si juste un bémol !
Je te cite: "Bouajila et Torreton sont extraordinaires dans leurs compositions de mecs vivant un calvaire, condamnés à tort par la justice."
Pour Torreton Ok, pour Bouajila alias Omar Raddad que nenni ! Il est toujours officiellement coupable !
Oui c'est vrai, c'est dit, d'ailleurs, à la fin du film de Zem. Raddad est toujours officiellement coupable. Alors que tout laisse à penser qu'il est innocent. Triste justice qui a un mal fou à reconnaitre ses torts.
#3438
Posté 26 février 2012 - 10:20
et J.Edgar !! Qui - à mon sens - est raté dans les grandes largeurs !
#3439
Posté 26 février 2012 - 11:58
Si tu ne prends en compte que les éléments exposés dans le film effectivement, sauf que le film est entièrement à décharge pour Raddad, et qu'on pourrait tout à fait faire le même film mais à charge avec les éléments du dossier !
Du reste, il faut toujours se méfier des versions cinématographiques des grandes affaires judiciaires !
#3440
Posté 26 février 2012 - 16:47
Le film de Zem est un plaidoyer. Est-ce qu'on pourrait faire le film exactement inverse, entièrement à charge ? Peut-etre. Là ca dépasse tellement le cadre du cinéma que je ne suis pas compétent pour avoir un point de vue clair. Les erreurs judiciaires sont quand même tellement régulières, ici ou ailleurs, qu'il ne serait pas étonnant que Raddad soit innocent. Comme l'etait sans doute Ranucci et tant d'autres.
#3441
Posté 26 février 2012 - 18:18
Full Metal Jacket, un bijou de mon point de vue.
Oui un chef d'oeuvre comme les 3/4 des films de Kubrick.
Comme TOUS les Kubrick.
B.E.ELLIS
#3442
Posté 27 février 2012 - 12:30
Tiens, à ce sujet, j'ai (enfin) vu le Polisse de Mwaïn.
C'est un film qui ne laisse forcément pas indifférent puisque touchant des enfants et basé sur des faits réels.
Pour ma part, je trouve qu'on voit trop la réalisatrice à l'écran, dans la mesure où elle n'est ni flic, ni enfant, mais bon, elle se fait plaisir quoi.
Sinon, j'ai touvé que ça partait dans tous les sens, sans fil conducteur, sans transition (pas toujours facile de suivre une histoire chorale comme ça) et surtout sans savoir ce que les cas traités deviennent.
Et voir Joey Star en flic, ce rappeur qui chantait "nique la police" ou "justice, nique sa mère" ou qui tabassait son petit singe pour le plaisir, c'est une idée pour le moins saugrenue.
Par contre, il m'a fallu un revisionnage pour comprendre pourquoi Iris s'était suicidée dans la scène finale.
En fait, elle a subi un traumatisme elle-même par un homme étant plus jeune, d'où son aversion pour les hommes ("c'est tous des sales races", "chienne de garde" et son besoin de casser le couple de Karin Viard). Le parallèle dans la scène finale montre le garçon victime d'un pédophile qu'elle aide et qui retombe sur ses pieds là où elle s'éclate sur le sol. Le garçon a pu s'en sortir; pas elle dont le mal être est manifeste tout au long du film (anorexie parce qu'elle se fait vomir, sa difficulté à faire un bébé, vie personnelle proche du néant,...).
La scène du foetus où elle donne son propre nom après avoir dit de donner le nom de quelqu'un qu'elle n'aime pas est révélateur de sa propre estime.
A moins que sa mère n'ait elle-même été violée et qu'elle aimerait être à la place du foetus ?
En tous cas, sa promotion dans un autre service, mettant fin à son métier qui était sa vie (sauver des enfants comme elle ne l'avait pas été) était le point d'orgue de sa mise à l'écart du groupe et le suicide était le seul choix restant.
A voir pour ceux qui ne l'ont pas vu.
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Critères pour choisir un sport : si tu es grand, tu peux faire basketeur; si tu es costaud, tu peux faire rugbyman; si tu es con, tu peux faire footballeur.
#3443
Posté 27 février 2012 - 14:32
Qu'est-ce qu'elle a fait, je l'ai vue au zapping mais j'ai pas capté ?
Ca c'est pas faux. Mais Omar reste pour moi très très bon dans ce film que je ne pensais pas aimer.
A tribe called quest represent, represent
#3444
Posté 27 février 2012 - 15:05
Qu'est-ce qu'elle a fait, je l'ai vue au zapping mais j'ai pas capté ?
Si j'ai bien compris (pas vu les images) elle aurait demandé à Joey Star de monter sur scène après qu'elle a remis le prix à Michel Blanc, estimant sans doute que le rappeur le méritait plus que Michel Blanc.
Pas sûr que ce dernier ait apprécié, d'ailleurs...
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#3445
Posté 27 février 2012 - 15:38
Voici la raison pour laquelle je ne regarderai jamais ce film!
#3446
Posté 27 février 2012 - 17:04
et dans le film de Beigbeder "l'amour dure 3 ans", il embrasse un mec ! Lui qui est hétéro ! Scandaleux ! Boycotte le aussi.
#3447
Posté 27 février 2012 - 17:19
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#3448
Posté 27 février 2012 - 17:24
Voici la raison pour laquelle je ne regarderai jamais ce film!
A sa décharge, Joey Star est plutôt convainquant dans ce film et il n'a pas le premier rôle (il n'y en n'a pas d'ailleurs).
C'est une mauvaise raison, en tous cas.
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#3449
Posté 27 février 2012 - 17:27
Pas vu, mais le combo film noir et blanc + muet + claquette, ça fait 3 bonnes raisons pour moi de ne pas y aller.
Le thème me parait calibré pour les professionnels du cinéma et les récompenses (ce qui ne manque d'ailleurs pas d'arriver partout où le film passe).
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#3450
Posté 27 février 2012 - 17:41
Le film a été taillé pour remporter les Oscars par Harvey Weinstein. Le film lui a plu, il en acheté les droits, et il a mis en place une machine de guerre dans la simple optique d'être LE film des Oscars 2012, le seul truc qui l'intéresse (86 statuettes avant hier). Il a bien saisi l'exotisme de la chose, c'est en noir et blanc, c'est muet (ne nécessitant donc pas les sous-titres rédhibitoires pour 98% des films étrangers aux States vu qu'ils détestent cela) , c'est français tout en étant tourné aux Etats-Unis. Il a embarqué l'équipe du film avec lui en interdisant à Hazanivicius de bosser quoi que ce soit d'autre que la promotion jusqu'à la cérémonie, il a imposé des cours d'anglais à Dujardin, a mobilisé les petits enfants de Chaplin pour que ceux-ci disent que leur grand-père aurait adoré le film, organisé des conférences de presse dans toute l'Amérique du Nord, etc.
Bref, tous les détails ont été étudié pour faire du film un succès dimanche soir. Et ça a marché. Le fait qu'on fasse un film rétro à l'ère de la 3D ça fait forcément fantasmer l'intelligentsia.
Est-ce que c'est un film exceptionnel ? Certainement pas. Est-ce que c'est un mauvais film ? Encore moins. Il faut juste être mesuré, c'est une jolie oeuvre cinématographique, partant probablement d'un sentiment noble, mais qui se retrouve marketé à outrance. Il suffit de te dire que c'est Brice de Nice ou Hubert Bonnisseur de la Batte qui fut récompensé hier, car Dujardin ne fait rien de plus que dans les autres films où il use de son smile et de ses froncements de sourcil. Et le fait que les Français s'en soient rendus compte lui coûte certainement le César. Ce qui n'est pas le cas des Américains.
Tu peux donc le regarder, mais il n'a rien de plus excitant qu'un original avec Buster Keaton.