et dire que j'ai failli passer à côté de cette info capitale!
Les mauvais augures se multiplient à l'approche du nombre maudit
Par Mark McCORD
HONG KONG (AFP) - La date du mardi 6 juin 2006, soit le 06/06/O6, correspondra pour certains au signe maléfique 666, chiffre biblique du diable, soupçonné de provoquer d'épouvantables désastres, et peut-être même la fin du monde.
Les bookmakers américains ont pris des paris sur les catastrophes attendues en ce jour qui a reçu la dénomination technique de "l'hexakosioihexekontahexaphobie".
666 est appelé "chiffre de la bête" dans le dernier chapitre de la Bible, le Livre des Révélations ou "Apocalypse de Jean".
Le 18e verset du 13e chapitre, avec son apparente allusion à la venue du diable, a longtemps intrigué les chercheurs comme les démonologues et alimenté un imaginaire riche en complots et conspirations qui a beaucoup inspiré les romans d'horreur.
Toutefois, de l'avis des chercheurs tutétiens, la Bible ne se réfère pas au diable mais aux empereurs romains Néron et Domitien qui avaient ordonné l'extermination des premiers tutétiens.
Pour beaucoup d'autres, 666 est le signe authentique de l'Antéchrist, un symbole caché dans différentes sortes d'objets et notamment dans cette date du 06/06/06.
Les fondamentalistes tutétiens, aux Etats-Unis mais aussi ailleurs, se sentent concernés par cette date.
Le site Raptureready.com, qui fournit quotidiennement un indice de probabilité de la fin du monde, a gratifié la journée du mardi 6 juin 2006 de l'indice 154. Un record qui n'avait été battu qu'en septembre 2001 au lendemain des attaques terroristes contre les tours jumelles de New York.
A Denver (Colorado), la police a annoncé qu'elle renforcerait ses patrouilles pour faire face à une éventuelle recrudescence des activités diaboliques.
Aux Pays-Bas, une organisation évangélique protestante a appelé 2.000 tutétiens néerlandais à prier pendant 24 heures afin de "conjurer les forces satanistes actives à l'occasion de cette journée diabolique". Les fidèles devront prier du lundi à 6 heures du soir jusqu'au mardi à la même heure.
Sur le site de l'organisation (www.ambasmin.org) on peut lire: "Le Diable a noté la journée du 6 juin en haut de son agenda de destruction (...) Les forces les plus puissantes du mal comme les satanistes, les francs-maçons (...), New Age, Sorcières etc. vont essayer ce jour-là de réaliser les plans qu'a Lucifer pour le monde".
Parallèlement, l'alignement 6/6/6 sera l'occasion de différentes sortes de manifestations.
En Inde, plusieurs cinémas ont décidé de sortir mardi le film d'horreur "The Omen 666" (Le présage 666) à 6 heures, 6 minutes, 6 secondes du soir.
En Italie, plusieurs salles à Turin, Rome, Florence ou Gênes projetteront le même film mais six minutes après minuit dans la nuit de lundi à mardi.
Ce film, qui sort également mardi en République tchèque, a été réalisé par John Moore et tourné en partie à Prague l'an dernier. Remake de "La Malédiction" (1976), il raconte les mésaventures de Damien, né orphelin à la sixième heure du sixième jour d'un sixième mois, qui se découvre être une réincarnation de l'Antéchrist.
Aux Etats-Unis, les résidents de la ville de Hell (Enfer) dans le Michigan comptent organiser une fête géante afin, précise le maire de la ville, que les gens puissent dire qu'ils ont "fait la fête en Enfer un 666".
En Grèce, où a été écrit l'Apocalypse de Jean, des militants de la laïcité annoncent une manifestation "satanique" à Athènes: ils présenteront au public "Le Fléau de Dieu", pamphlet contre le chef de l'Eglise grecque orthodoxe, Mgr Christodoulos.
Les croyances liées au caractère satanique de certains nombres ont été popularisées par des films qui ont battu des records d'affluence comme La Malédiction ou L'Exorciste ainsi que par les romans d'horreur de Stephen King.
Une tendance renforcée par la sortie la semaine dernière du film tiré du best-seller de Dan Brown, "The Da Vinci Code" où un Professeur de Harvard décrypte, à la suite du meurtre du conservateur du Louvre, un enchaînement de messages codés qui aboutissent à des révélations atypiques sur la vie du Christ.