DES SCÈNES DE VIOL diffusées par téléphone portable. L'affaire a été révélée hier dans le Pas-de-Calais. Elle remonte à la nuit du 29 au 30 avril. La victime a tout juste 17 ans. Elle prépare un CAP de coiffure et travaille en alternance. Ce soir-là, elle s'amuse Aux Tremplins de Noeux-les-Mines, une discothèque. La soirée est bien arrosée. Quand elle quitte les lieux avec une amie vers trois heures du matin, trois hommes qu'elles ne connaissent pas, mais qui étaient également dans l'établissement, les invitent à venir boire un dernier verre chez l'un d'entre eux à Billy-les-Mines, où habite aussi la victime qui vit chez ses parents.
Que se passe-t-il ensuite ? La jeune fille se souvient avoir pris encore quelques verres... et puis plus rien. Mais quand elle se réveille quelques heures plus tard, seule dans l'appartement, elle se retrouve avec des vêtements en désordre et un pantalon déchiré. Sans certitude, elle a toutefois l'impression d'avoir été violée.
Un sentiment qui va malheureusement se confirmer car des photos d'elle en train de subir des violences sexuelles sont rapidement envoyées sur des téléphones portables. Pour elle comme pour sa famille, le choc est dur. «On voit ma fille nue avec des traces de marqueur sur le corps, de la crème à raser et d'autres gestes que je ne veux pas dire», explique le père de Fabienne, ouvrier et syndicaliste d'une entreprise du secteur.
Une plainte étant déposée, la brigade de gendarmerie de Liévin qui mène l'enquête a vite fait d'arrêter les responsables de cette «tournante» filmée. «Il faut bien rire et s'amuser !», s'exclament ces inconscients criminels qui ont entre 25 et 30 ans.
Non-dénonciation de crime
Deux d'entre eux ont été mis en examen pour viol par la juge d'instruction de Béthune, Airelle Niepce, et deux autres pour agression sexuelle. Un cinquième individu l'est pour diffusion de documents portant atteinte à la vie privée. Tous ont été incarcérés. Enfin, l'amie de la victime, qui l'avait accompagnée chez ses agresseurs, se voit mise en examen pour «non-dénonciation de crime».
Elle est la seule à avoir été laissée libre, sous contrôle judiciaire. «L'enquête se poursuit afin de retrouver les photos», précise Me Frank Berton, qui assure la défense de la jeune fille. L'avocat lillois précise : «Beaucoup de gens déclarent les avoir reçues sur leur portable et les avoir effacées aussitôt sans savoir d'où elles venaient ni qui était filmé.»
Outré par les actes commis sur sa cliente, il n'a pas de mots assez durs pour condamner «ceux qui présentent comme un trophée un acte aussi odieux».
Vraiment n'importe quoi ....
J'arrive pas a comprendre que ces jeunes passent pour des stars en fesant ca, alors que tous le monde devrai les détestés, les prendres pour des merdes ce qu'il sont.