Football: Tapie annonce de nouvelles plaintes contre Eydelie
mer 08 fév, 08h29
PARIS (Reuters) - Bernard Tapie déposera de nouvelles plaintes en diffamation contre Jean-Jacques Eydelie, dès que le livre de confessions de l'ancien joueur de l'Olympique de Marseille sortira en librairie, la semaine prochaine.
Dans un entretien publié mercredi par Le Parisien, l'ancien président du club marseillais dément à nouveau en bloc les révélations de son ancien milieu de terrain sur le dopage et le trucage de matches.
Ancien ministre socialiste, Bernard Tapie a été condamné à deux ans de prison, dont un ferme, dans l'affaire OM-VA. En appel, sa peine avait été ramenée à huit mois de prison, trois mois d'inéligibilité et 20.000 francs d'amende.
"J'ai pris connaissance, avec une grande gourmandise, des meilleurs passages (...) Je vais demander à mes avocats de déposer de nouvelles plaintes en diffamation dès sa sortie", affirme mercredi l'ancien homme d'affaires.
"Nous allons reprendre à M. Eydelie ce qu'il espère gagner en publiant ce livre", prévient-il.
Pour Bernard Tapie, les "piqûres" auxquelles l'ancien milieu de terrain fait allusion - tous les joueurs de l'OM en auraient reçu avant les matches importants, notamment la finale de Coupe d'Europe de 1993 remportée contre Milan - ne serait que de la mésothérapie, que le club aurait utilisée "en précurseur".
"C'est l'opposé du dopage (...) Le dopage dans le foot, cela ne peut se faire autrement qu'en dehors des périodes de matches et à titre individuel", assure Bernard Tapie.
Condamné en 1995 à un an de prison avec sursis pour avoir joué les intermédiaires dans l'affaire de corruption OM-Valenciennes, Jean-Jacques Eydelie a estimé que "tricher était devenu une seconde nature" au sein du club marseillais.
Dans son livre "Je ne joue plus", le joueur évoque une intervention de François Mitterrand dans l'affaire OM-VA. L'ancien président socialiste lui aurait recommandé de se taire une fois les premiers soupçons de corruption connus.
Impossible, réplique Bernard Tapie, qui explique avoir vérifié les dates.
"Dommage que le pape soit mort, il aurait été mis en cause lui aussi", ironise-t-il, avouant qu'arranger un match ne s'est produit "qu'une fois" dans sa carrière de dirigeant de club.
C'était "pour une raison simple, le président du club adverse était un de mes copains", confesse-t-il.
Dans l'affaire OM-VA, "la tentative de corruption a été démontrée, je ne reviens pas dessus", dit-il, mais "si on n'a rien d'autre à me sortir que cette affaire, qui a 14 ans, cela veut dire qu'aujourd'hui je suis irréprochable".