Beaucoup semblent attendre que nous roulions sur tout ce qui passe sans simplement prendre en compte qu'en face, il y a des adversaires qui ont aussi des arguments à revendre. C'est le propre du football mais surtout de la L2 que personne, sauf rarissimes exceptions, ne survole au point de mettre en place un jeu infaillible.
Je m'étonne de lire encore des gens qui semblent découvrir ce qu'est un match de L2 à l'extérieur, face à des équipes taillées pour cette division, rudes, ingrates, gauches, des bandes de roquets qui vous mordent les mollets et vous empêchent de vous exprimer correctement.
Pierre Minus l'a dit avant moi, et je me fais son relais : prenez un Gaviscon en prévision des prochains matchs loin de nos bases, parce que votre repas risque de vous remonter encore quelques fois si vous êtes en attente d'un football caviar. Ça n'arrivera pas contre ce genre d'équipe, on ne sait pas, on ne peut pas.
Je regrette juste que notre coach n'ait pas nécessairement (par excès de prudence, manque d'audace, de témérité ?) mis tous les atouts de notre côté dans la dernière demi-heure alors que notre effectif, quantitativement, rend double six à toutes les autres équipes dans ce championnat.
Mais surtout, et au risque de radoter sur ce point parce qu'il n'a l'air d'alerter absolument personne, on peut quand même considérer, AUSSI, qu'enchainer les matchs sur des terrains aussi dégueulasses, Rodez et Quevilly, ne permet absolument pas de développer le jeu léché que vous attendez ou exigez.
On peut toujours blâmer le manque d'ambition, de talent, de travail des joueurs, qui semblent développer un jeu paresseux consistant à balancer des châtaignes vers l'avant, mais quel jeu construit, à terre, en peu de touches de balles, en passes rapides, voulez-vous mettre en place avec une matière première aussi indigne ?
C'est aussi prendre des risques inconsidérés que d'essayer de le faire, et c'est parfois tout simplement un vœu pieux parce que c'est techniquement hasardeux si ce n'est impossible.
On avait offert de meilleures copies au Havre et à Bordeaux sur des pelouses dignes du football professionnel, et je ne crois pas que nous y ayons mis plus de cœur qu'hier, je crois que les joueurs savent pertinemment ce qu'ils ont à faire désormais, quelque soit l'adversaire.
Si on me donne, dans mon boulot, du matériel à chier, il ne faut pas attendre de moi que je le transforme en or.
On joue mieux à Bonal aussi parce qu'on a une pelouse qui correspond aux qualités que nous souhaitons développer. Cette césure entre domicile et extérieur va durer jusqu'au bout et, il faut l'intégrer, la majorité de nos points à l'extérieur seront arrachés au forceps plutôt que récoltés la fleur au fusil.
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