Posté 24 août 2011 - 18:51
affaire classée
Un mauvais concours de circonstances». Voilà à quoi Kevin Anin attribue le bras de fer qu'on lui prête avec ses dirigeants. Absent à Nancy, dimanche, au même titre que Modibo Maïga, le milieu de terrain assure qu'il était bel et bien blessé en dépit des doutes émis par son entraîneur, Mécha Bazdarevic. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, l'ancien Havrais regrette également que sa situation ait été associée à celle de son équipier malien, parti au clash pour rejoindre Newcastle. Son avenir se situe toujours à Sochaux, jure-t-il.
«Kevin Anin, votre retour à l'entraînement signifie-t-il la fin de votre bras de fer avec Sochaux ?
Mais il n'y a jamais eu de bras de fer. Lundi aussi j'étais à l'entraînement, mais en soins. C'est pour ça qu'on ne m'a pas vu sur les terrains. Quant au match de dimanche à Sochaux, j'étais blessé. Les gens ont associé directement ma situation à celle de Modibo (Maïga) parce qu'avec Ryad (Boudebouz), nous avons le même agent, mais ça n'a rien à voir. D'ailleurs, personne ne m'a jamais entendu déclarer que je voulais quitter Sochaux ou rejoindre l'Angleterre. Je suis bien ici. Je suis sochalien à 100%.
Mécha Bazdarevic a pourtant lui-même évoqué une blessure «douteuse» pour justifier votre absence...
J'ai eu une discussion avec le coach. Je lui ai dit que je ne pouvais pas jouer, que j'avais mal. L'histoire, c'est que le lendemain du match au Metalist Kharkov, j'ai ressenti des douleurs au métatarse. J'ai prévenu le staff, j'ai continué à m'entraîner, mais le jour suivant, j'ai eu une contracture aux adducteurs. Même si les examens ont révélé que je n'avais rien de cassé, que j'étais en état de jouer, moi, je sentais bien au niveau des appuis que j'avais mal. Avec les deux opérations que j'ai déjà subies au métatarse, je ne prends plus aucun risque.
Durant cette période, il a beaucoup été question d'un possible départ à Arsenal. Qu'en est-il exactement ?
Il y a eu des approches, c'est allé loin, mais au final, il n'y a rien eu de concret. Rien en tout cas qui aurait pu me pousser à aller au bras de fer. Je pense que le fait que j'ai eu un rendez-vous avec mon président le jour du départ à Nancy ne m'a pas aidé. Les gens ont pu interpréter des choses fausses alors que ce jour-là, il n'a jamais été question de transfert. On a juste discuté de ma situation au club.
Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous aujourd'hui ?
Je vis mal cette situation parce qu'à la base, je ne suis pas du tout comme ça. Et puis, les gens qui portent des jugements sans savoir, ça m'énerve un peu. Ils se cachent derrière des forums, mais je ne peux pas leur répondre. C'est aussi pour ça que j'ai décidé de m'exprimer : pour rétablir la vérité. Cette histoire m'a déjà fait trop de tort.
Auprès de vos équipiers ? Dans la foulée du match à Nancy, Damien Perquis a affirmé que cette situation était compliquée à vivre pour le reste du groupe...
Avec Damien, on en a parlé, tout est rentré dans l'ordre. Je lui ai expliqué que j'avais mal, il a compris. C'est plutôt auprès des supporters... Avec tous les ragots qui traînent, je sais que ça ne va pas être évident, mais je suis un homme. Je me sens capable d'assumer cette pression. Ma réponse, elle sera sur le terrain.
Dès jeudi contre le Metalist Kharkov ?
J'espère. Je me suis entraîné aujourd'hui (mardi, NDLR), mais j'ai encore ressenti des douleurs. On verra bien comment ça évolue, mais si je peux jouer, je jouerais. J'en ai envie».