La technique, ça s'entretient, ça se travaille, ne serait-ce que pour garder un niveau (même faible).
On peut même l'améliorer. Ca arrive à des joueurs de progresser dans ce domaine, mais ça dépend fortement de la qualité des entrainements proposés.
C'est le reproche qu'on peut éventuellement formuler à Echouafni.
Mais, de ce que je lis dans les posts de ceux qui ont assistés aux entraînements d'Echouafni et à ceux de Cartier, c'est surtout le manque d'exigence global qui est reproché au premier et apprécié chez le second.
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En musique, il me semble qu'on appelle ça "faire ses gammes", et que cela concerne tout le monde, du joueur de fanfare au violoniste mondialement connu.
Pourquoi Diedhou ne réussissait pas un contrôle l'an dernier et qu'il explose cette année. Je ne peux pas croire que la qualité des entraînements de Corinne Diacre n'y soit pour rien.
Il est fort possible que Sao d'ici trois ou quatre mois connaissent la même évolution.
Ce serait donc ce qui s'appelle un déficit psychologique et non un déficit technique.
Je n'accepte pas l'idée selon laquelle un entraîneur gèrerait la qualité de contrôle, de passe ou de tir d'un joueur en match. C'est le déresponsabiliser de son devoir syndical. Et tu n'étais pas loin d'être le plus virulent à l'encontre de Diedhiou, reprochant systématiquement à Echouafni de le faire jouer même 5 minutes. Certaines personnes t'avaient alerté sur le besoin de mettre un joueur en confiance pour lui permettre de bien jouer, ce que tu refusais d'entendre.
C'est évidemment de bonne guerre !
Pour en avoir discuté avec Jean Fernandez, Guy Lacombe, Mécha Bazdarevic, la technique n'existe que quand il y a le physique (sauf exceptions Maradona, Platini, Messi...)
Pour que nos joueurs retrouvent non pas la technique, mais les moyens de l'exprimer il faut commencer par retrouver le physique. Tout par de là et c'est pourquoi Jean Fernandez, Renard ont mis deux mois pour réussir à commencer à poser leur jeu. J'ai bien écrit commencer.
Je me souviens du premier match de Jeannot à Bonal, une défaite. Il s'est mis à l'entrée des vestiaires à scruté tous les joueurs. Tous ceux qui riaient en sortant du terrain furent aussitôt écartés du groupe pour deux semaines, car pour Jeannot quand on perd à domicile on doit être tristre, ne pas se le pardonner.
John Locke a raison quand il dit que l'entraineur ne donne pas la technique, il permet juste son expression. Ceci dit c'est par le travail qu'il impose, ou non dans les cas Echouafni-Bijotat, que le groupe et les joueurs par conséquent progressent. Peut être Diedhou a-t-il seulement eu une préparation physique digne de ce nom à Clermont avec un projet de jeu tourné vers lui.
La chance incroyable la saison dernière de KTE a été l'arbre qui masquait la forêt jusqu'en janvier.
La mission première pour Albert consiste donc à rendre le physique et une motivation sans faille au groupe, le reste viendra après.
Tout à fait. C'est même encore plus simple. Exprimer sa technique efficacement, ça demande tout simplement de la lucidité.
Peu importe le niveau auquel on a évolué, à l'approche des 40 berges on se rend bien compte que le surplus technique qu'on a toujours eu n'est plus d'aucune utilité face aux jeunes. La vitesse d'exécution, la demi-seconde de retard dès le départ du geste, voir le mauvais choix du type "minasse sur le gardien avancé" plutôt qu'une vieille feuille morte. Bref on n'est plus bon a rien parce que plus assez lucide pendant l'effort.
Les exceptions citées comme n'ayant pas besoin de physique que sont Maradona, Platini, Messi auxquelles j'ajouterai Waddle parce qu'en plus il avait "l'attitude", le sont seulement parce que le travail défensif est/était proche du néant, mais que l'apport offensif de ces techniciens hors norme pouvait permettre ce luxe. En fait, tout comme le gros Cantona, ils couraient moins...
C'est aussi certainement pourquoi nos premières mi-temps peuvent être acceptables, sans que les secondes ne le soient jamais, la lucidité ayant foutu le camp.
La démocratie est la croyance pathétique dans la sagesse collective de l’ignorance individuelle
(H. L. Mencken)