Emotions cinématographiques
#3121
Posté 18 octobre 2011 - 00:37
Gros kif ce soir. Les loupés de la veille nous ont boosté. C'est bon de faire rire les gens.
L'est belle la chemise, hein? Quant à la dame, nos rapports sont purements professionnels. (Sinon, j'me fais péter la gueule par la mienne, de dame...)
#3122
Posté 18 octobre 2011 - 15:13
suis d'accord mais la comparaison n'a pas à exister, c'est comme comparer "dawn of the dead" à "zombie", ca n'a tellement rien à voir, mais je suis quand-même d'accord, bad Lieutenant de Ferrara est un putain de grand film malade qui se consume de l'intérieur
Zombie, le chef d'oeuvre de Romero. Fabuleux. Dawn of the dead est un remake de merde à côté.
A tribe called quest represent, represent
#3123
Posté 18 octobre 2011 - 16:46
#3124
Posté 18 octobre 2011 - 17:18
A tribe called quest represent, represent
#3125
Posté 20 octobre 2011 - 11:19
B.E.ELLIS
#3126
Posté 20 octobre 2011 - 14:03
Excellente pièce.
SALL, The pride of Juraside
#3127
Posté 20 octobre 2011 - 18:23
film francais de l'année
une claque
#3128
Posté 20 octobre 2011 - 19:02
A tribe called quest represent, represent
#3129
Posté 20 octobre 2011 - 20:32
Ou pas...
B.E.ELLIS
#3130
Posté 24 octobre 2011 - 15:44
Grand film appelé à devenir un classique
pour moi clairement c'est au moins du niveau du "petit lieutenant" et de "L627"
bref, l'un des meilleurs films de l'année.
#3131
Posté 24 octobre 2011 - 16:15
L'objectif étant de se distraire mais aussi d'apprendre. Il y a dans ce film un bien bel hommage au début du cinéma et à l'arrivée du parlant.
Donc amateur de films de superhéros de série, de l'homme chauve souris et de l'homme araignée, passez votre chemin.
Etant un peu cinéphile ça m'a donné envie de revoir du N&B Chaplin ou Borzage.
A noter qu'en semaine il y a moins de monde au ciné (conseil de dandy oisif)
"on ne peut pas dire la vérité à la TV car tout le monde la regarde" - Coluche
#3132
Posté 24 octobre 2011 - 20:27
bref, l'un des meilleurs films de l'année.
Petit Lieutenant ça me rappelle vaguement quelque chose. Si t'as un lien...
A tribe called quest represent, represent
#3133
Posté 26 octobre 2011 - 09:22
La prise de tête constante, les engueulades dans tous les coins, ne sont par ailleurs pas garanties de justesse. Il n'y a pas grand chose d'autre pourtant dans la mise en scène dont les mérites sont vantés par accent de Franche Comté. Certes le sujet est original et certains acteurs brillants (Marina Foïs et Karine Viard), mais l'agglomérat de personnages est grotesque puisqu'il réunit tous les clichés imaginables, du chef empathique à la larguée sentimentale, en passant par l'anorexique froide, le jeune intello, l'alcoolique, la maghrébine de service etc. Bien entendu, aucune évolution pour aucun d'entre eux. Si ce n'est pour Maïwenn, mais là c'est l'aboutissement total du narcissisme forcené tant son personnage ne sert à rien si ce n'est de la mettre en scène. Aucune utilité de A à Z, juste un faire-valoir pour JoeyStarr, avec une mutation ridicule lors de la scène de la danse quand elle retire ses lunettes. On a l'impression d'être face à Raphaël Mezrahi dévoilant son identité à Jean-Pierre Castaldi.
Quelques scènes fortes, néanmoins, principalement celle d'un gamin abandonné par sa mère qui n'a plus les moyens de le garder avec elle, et qu'on retrouve hurlant dans les couloirs de la BPM. Ah oui, c'est vraiment fort. Maïwenn a posé sa caméra dans la réalité, et bingo, les larmes, l'émotion. Tant mieux si certains pensent que c'est du grand cinéma ça, pour moi c'est du documentaire. C'est somme toute assez simple d'émouvoir comme ça. C'est plus difficile quand on a l'ambition de faire un film comme Drive, dont j'ai récemment dit combien je l'avais aimé.
Maïwenn aura eu le mérite de mettre un coup de projecteurs sur une police française de plus en plus marginalisée, froissée, haïe, quand dans le même temps on porte sans cesse au pinacle son homologue américaine, toujours bien habillée, élégante dans sa façon de faire, de tuer, de porter ses Ray-Ban et de récolter des échantillons de sperme. Ca ne suffit pas.
J'aurais peut-être été moins réfractaire si on ne nous le vendait pas constamment comme le film du siècle. Traiter de la pédophilie sans aucune distance, pas une seule seconde, c'est violent, difficile, et effectivement ça met une claque. Mais pas celle qui nous bouleverse au point de ressortir de la salle allégé par une histoire pourtant cruellement lourde, ce film n'a pas la grâce ni l'élégance des chefs d'oeuvre.
#3134
Posté 26 octobre 2011 - 10:51
Qui c'est qu'assure le service après-vente / soutien moral juste après ? C'est bibi...
Elle m'a raconté quelques scènes, et je me demande si tous les cas passés en revue dans le film sont tirés directement de la réalité et s'ils composent vraiment le quotidien de la BPM, ou s'ils ont choisi des cas extrêmes...
#3135
Posté 26 octobre 2011 - 16:53
Horatio est intouchable, pour mémoire.
#3136
Posté 26 octobre 2011 - 22:58
Vu ce soir et je ne regrette pas d'avoir honteusement zappé la CDL...
Bref. Pour répondre à tes questions et te permettre, petit coquin, de consoler une nouvelle fois Mme Meringue: oui et oui et donc non.
Les affaires exposés dans le film sont bien le lot quotidien d'un groupe de la BPM (l'équivalent d'une bonne semaine "classique" estimerais-je, mais je demanderai confirmation à mon collègue de promo devenu mon cousin par alliance, qui y a passé ses 3 premières années en sortie d'école) mais aussi le lot certes plus espacé des unités judiciaires de sécurité publique provinciales (seules les grandes villes bénéficient d'unités mineurs spécifiques). Ainsi, entre 1994 et 2001, dans la cité teuffionne chère à l'Alien, c'est bibi qui se tapait généralement ce type de dossiers (soit 5/6 affaires de viols extra-familiaux et autant d'incestes par an en moyenne pour un bassin de 12.000 habitants.)
Je peux même dire que fort heureusement, tout est largement édulcoré dans le film.
L'ambiance de la BPM que j'ai de nombreuses fois visitée entre 94 et 97 est extrêmement bien rendue et je suppose que la réalisatrice s'est immergé plusieurs semaines quai de Gesvres. Il ne peut en être autrement.
Les acteurs sont parfaits avec cependant un léger bémol pour Joey Starr. Les collègues qui ne parviennent pas à prendre la moindre distance avec les affaires, comme le personnage qu'il joue, sont rarement recrutés à la BPM et le cas échéant (style choix du poste en sortie d'école sans casting préalable) n'y font qu'un très court séjour. Il est impossible de s'impliquer à ce point sans pêter une durite très rapidement.
Pour ce qui est de la valeur artistique, je ne me prononcerai pas. Je n'y connais rien en mise en scène mais tout ce que je peux dire c'est que ça ne m'a paru ni désastreux ni exceptionnel.
Le contenu est à rattacher au L.627 de Tavernier. Les 2 films ayant le mérite de coller à la réalité et d'amoindrir les effets néfastes et parfois désastreux des séries TV sur l'inconscient populaire. Reste à savoir ce qu'un tel film apporte de plus qu'un simple reportage documentaire, si ce n'est qu'il touche une audience supérieure.
En comparaison, le petit lieutenant, scène de crime ou le cousin (au demeurant très bons) sont des oeuvres plus "cinématographiques", plus scénarisées et plus romancées. Quant aux films d'Olivier Marchal, là on est dans le cinéma pur (avec quelques morceaux d'histoires vraies à l'intérieur).
#3137
Posté 26 octobre 2011 - 23:17
Très bien, mais plaisir gaché par la 3D et par les macaques dans la salle.
---------------------
Critères pour choisir un sport : si tu es grand, tu peux faire basketeur; si tu es costaud, tu peux faire rugbyman; si tu es con, tu peux faire footballeur.
#3138
Posté 26 octobre 2011 - 23:28
Si si, il y a même une grosse distanciation je t'assure. L'ampleur du glauque est loin d'être montrée (c'est notamment en cela que je parlais de film édulcoré).
Par contre, je n'ai jamais vu de toute ma carrière le moindre pédophile reconnaître ses actes aussi vite que ceux-là ! De longues heures d'entretien, parfois teintées d'empathie (stratégie classique et souvent indispensable mais jamais montrée dans le film), voire une nuit de mijotage et une prolongation de GAV sont la plupart du temps nécessaires au résultat obtenu en quelques secondes chez Maïwenn !
#3139
Posté 27 octobre 2011 - 14:37
L'objectif étant de se distraire mais aussi d'apprendre. Il y a dans ce film un bien bel hommage au début du cinéma et à l'arrivée du parlant.
Donc amateur de films de superhéros de série, de l'homme chauve souris et de l'homme araignée, passez votre chemin.
Etant un peu cinéphile ça m'a donné envie de revoir du N&B Chaplin ou Borzage.
A noter qu'en semaine il y a moins de monde au ciné (conseil de dandy oisif)
j'adore Batman et j'ai rien contre Spider-man ET j'aime beaucoup "the artist"
par contre attention aux clichés du genre "hommage aux films muets" bla bla, "the artist" est un véritable, qui raconte une véritable histoire en le faisant à l'ancienne (noir et blanc, muet) ce n'est ni une pastiche, ni un hommage pur et dur à Chaplin, Keaton, Lang ou Murnau
le film est d'ailleurs justement une réussite totale parce qu'il ne cherche pas à "singer" les classiques
#3140
Posté 27 octobre 2011 - 14:49
par contre attention aux clichés du genre "hommage aux films muets" bla bla, "the artist" est un véritable, qui raconte une véritable histoire en le faisant à l'ancienne (noir et blanc, muet) ce n'est ni une pastiche, ni un hommage pur et dur à Chaplin, Keaton, Lang ou Murnau
le film est d'ailleurs justement une réussite totale parce qu'il ne cherche pas à "singer" les classiques
Attention tu viens de rentrer en conflit avec FCSMFOREVER ! T'es un fou toi. Il vient de te dire que ceux qui aimait "Spiderman" ne pouvait pas aimer "The artist" alors tais toi et lis l'artiste. Perso je suis dans le même cas que toi, j'aime bien Chaplin muet ou pas d'ailleurs. M. Verdoux par exemple est une comedie que j'apprécie beaucoup. Pourtant rien ne m'empêche d'aller voir Tintin en motion capture, ou Le pirate des caraïbes... Mais bon chuuuut faut pas le dire trop fort sinon FCSMFOREVER va nous dire qu'on est des larves et pis après on va pleurer... Ce qui est drôle c'est que lui n'ignore personne alors que lui est ignoré de tous. Chuuuuuut le voilà.
#3141
Posté 27 octobre 2011 - 14:55
Très bien, mais plaisir gaché par la 3D et par les macaques dans la salle.
J'y suis allé hier soir à belfort. Pas de 3D pour moi. Beaucoup de plaisir cela dit. L'amalgame des deux histoires très bien réalisé. Le passage de Sakarine en méchant à la place des frères Loiseau, bien pensé.
Essai concluant pour ma part. Ca me tarde les deux autres épisodes. L'affaire Tournesol et Le temple du soleil.
#3142
Posté 27 octobre 2011 - 14:59
La prise de tête constante, les engueulades dans tous les coins, ne sont par ailleurs pas garanties de justesse. Il n'y a pas grand chose d'autre pourtant dans la mise en scène dont les mérites sont vantés par accent de Franche Comté. Certes le sujet est original et certains acteurs brillants (Marina Foïs et Karine Viard), mais l'agglomérat de personnages est grotesque puisqu'il réunit tous les clichés imaginables, du chef empathique à la larguée sentimentale, en passant par l'anorexique froide, le jeune intello, l'alcoolique, la maghrébine de service etc. Bien entendu, aucune évolution pour aucun d'entre eux. Si ce n'est pour Maïwenn, mais là c'est l'aboutissement total du narcissisme forcené tant son personnage ne sert à rien si ce n'est de la mettre en scène. Aucune utilité de A à Z, juste un faire-valoir pour JoeyStarr, avec une mutation ridicule lors de la scène de la danse quand elle retire ses lunettes. On a l'impression d'être face à Raphaël Mezrahi dévoilant son identité à Jean-Pierre Castaldi.
Quelques scènes fortes, néanmoins, principalement celle d'un gamin abandonné par sa mère qui n'a plus les moyens de le garder avec elle, et qu'on retrouve hurlant dans les couloirs de la BPM. Ah oui, c'est vraiment fort. Maïwenn a posé sa caméra dans la réalité, et bingo, les larmes, l'émotion. Tant mieux si certains pensent que c'est du grand cinéma ça, pour moi c'est du documentaire. C'est somme toute assez simple d'émouvoir comme ça. C'est plus difficile quand on a l'ambition de faire un film comme Drive, dont j'ai récemment dit combien je l'avais aimé.
Maïwenn aura eu le mérite de mettre un coup de projecteurs sur une police française de plus en plus marginalisée, froissée, haïe, quand dans le même temps on porte sans cesse au pinacle son homologue américaine, toujours bien habillée, élégante dans sa façon de faire, de tuer, de porter ses Ray-Ban et de récolter des échantillons de sperme. Ca ne suffit pas.
J'aurais peut-être été moins réfractaire si on ne nous le vendait pas constamment comme le film du siècle. Traiter de la pédophilie sans aucune distance, pas une seule seconde, c'est violent, difficile, et effectivement ça met une claque. Mais pas celle qui nous bouleverse au point de ressortir de la salle allégé par une histoire pourtant cruellement lourde, ce film n'a pas la grâce ni l'élégance des chefs d'oeuvre.
je pense que t'es passé complètement à côté du film.
Et si je peux me permettre, tu te contredis dans ce que tu écris plus haut , d'un côté tu viens nous expliquer que le film fait dans le misérabilisme, et de l'autre tu nous parles de scène forte concernant le gamin séparé de sa mère qui pleure. Alors que justement c'est cette scène qui a été ultra décriée et montrée du doigt pour son misérabilisme (cf les bobos de Telerama qui partagent en partie ton avis).
D'un côté tu nous dis que c'est un documentaire et de l'autre que le film est cliché. Faudrait savoir. Soit on filme la réalité soit on la fantasme mais on ne peut pas reprocher au film l'un et l'autre. On ne peut pas reprocher au film d'être un documentaire (ce qui est le truc le plus idiot qu'on puisse reprocher au film, soit dit en passant) et de l'autre lui reprocher d'être trop romancé et trop écrit à travers des personnages "caricaturaux" ou "clichés".
mais pas de souci, je comprends que tu puisses ne pas l'aimer. Tout comme "drive" ne plaira pas au grand public qu'il prend totalement à rebrousse-poil (peu d'action, un anti-héros quasi muet, pas de happy end, etc), "polisse" ne peut pas plaire à tout le monde parce qu'il existe d'abord à travers ses personnages (alors que le grand public est trop habitué à ce qu'on lui déroule le fil d'une histoire)
Là, non, ce qui est phénoménal dans le film, ce n'est en aucun cas le scénario (banal), la mise en scène (de bon niveau mais rien d'extraordinaire, c'est Maiwenn, pas Audiard), c'est la direction d'acteurs. Claque assurée si on accroche à cet aspect du film.
Concrètement si vos films policiers francais préférés sont 36 quai des orfèvres et Gangsters (que j'aime beaucoup aussi, l'un n'empêche pas l'autre) mais que dans le même temps vous n'appréciez pas L627 de Tavernier et Le petit lieutenant de Beauvois, clairement passez votre chemin.
Polisse c'est du niveau de L627/Le petit lieutenant, c'est le "entre les murs" de la brigade des mineurs. C'est quelque part entre le ciné-documentaire basé sur la mise en scène (rien à voir avec le documentaire classique) et le cinéma d'auteur (basé sur les personnages) et ca n'a strictement rien à voir avec ce que fait la télévision. Rapprocher "Polisse" de ce que produit la télé, c'est avoir une méconnaissance totale de ce qu'est le cinéma. Rappelons au passage que De Niro et son jury ont filé un prix à Maiwenn.
Concernant les clichés cités plus haut, j'ai l'impression de lire les Inrocks. Cet argument est utilisable pour 99,99% des films qui sortent sur les écrans mais je ne vais pas m'attarder là dessus, on s'en fout.
Par contre on est d'accord sur le personnage de Maiwenn, pas assez travaillé, pas assez ambivalent pour être intéressant.
Mais grand film à l'arrivée.
#3143
Posté 27 octobre 2011 - 15:07
Qui c'est qu'assure le service après-vente / soutien moral juste après ? C'est bibi...
Elle m'a raconté quelques scènes, et je me demande si tous les cas passés en revue dans le film sont tirés directement de la réalité et s'ils composent vraiment le quotidien de la BPM, ou s'ils ont choisi des cas extrêmes...
alors je vais te répondre : c'est en dessous de la réalité
je n'ai rien à voir avec les flics mais un membre de ma famille a officié auprès des services sociaux pour les mineurs pendant 30 ans, a vu le film , a trouvé ca éblouissant et d'une justesse absolue (dans le traitement des cas) mais il faut multiplier par 100 pour approcher de la réalité. Si Maiwenn l'avait fait le film aurait été insoutenable.
#3144
Posté 27 octobre 2011 - 15:42
Et si je peux me permettre, tu te contredis dans ce que tu écris plus haut , d'un côté tu viens nous expliquer que le film fait dans le misérabilisme, et de l'autre tu nous parles de scène forte concernant le gamin séparé de sa mère qui pleure. Alors que justement c'est cette scène qui a été ultra décriée et montrée du doigt pour son misérabilisme (cf les bobos de Telerama qui partagent en partie ton avis).
D'un côté tu nous dis que c'est un documentaire et de l'autre que le film est cliché. Faudrait savoir. Soit on filme la réalité soit on la fantasme mais on ne peut pas reprocher au film l'un et l'autre. On ne peut pas reprocher au film d'être un documentaire (ce qui est le truc le plus idiot qu'on puisse reprocher au film, soit dit en passant) et de l'autre lui reprocher d'être trop romancé et trop écrit à travers des personnages "caricaturaux" ou "clichés".
mais pas de souci, je comprends que tu puisses ne pas l'aimer. Tout comme "drive" ne plaira pas au grand public qu'il prend totalement à rebrousse-poil (peu d'action, un anti-héros quasi muet, pas de happy end, etc), "polisse" ne peut pas plaire à tout le monde parce qu'il existe d'abord à travers ses personnages (alors que le grand public est trop habitué à ce qu'on lui déroule le fil d'une histoire)
Là, non, ce qui est phénoménal dans le film, ce n'est en aucun cas le scénario (banal), la mise en scène (de bon niveau mais rien d'extraordinaire, c'est Maiwenn, pas Audiard), c'est la direction d'acteurs. Claque assurée si on accroche à cet aspect du film.
Concrètement si vos films policiers francais préférés sont 36 quai des orfèvres et Gangsters (que j'aime beaucoup aussi, l'un n'empêche pas l'autre) mais que dans le même temps vous n'appréciez pas L627 de Tavernier et Le petit lieutenant de Beauvois, clairement passez votre chemin.
Polisse c'est du niveau de L627/Le petit lieutenant, c'est le "entre les murs" de la brigade des mineurs. C'est quelque part entre le ciné-documentaire basé sur la mise en scène (rien à voir avec le documentaire classique) et le cinéma d'auteur (basé sur les personnages) et ca n'a strictement rien à voir avec ce que fait la télévision. Rapprocher "Polisse" de ce que produit la télé, c'est avoir une méconnaissance totale de ce qu'est le cinéma. Rappelons au passage que De Niro et son jury ont filé un prix à Maiwenn.
Concernant les clichés cités plus haut, j'ai l'impression de lire les Inrocks. Cet argument est utilisable pour 99,99% des films qui sortent sur les écrans mais je ne vais pas m'attarder là dessus, on s'en fout.
Par contre on est d'accord sur le personnage de Maiwenn, pas assez travaillé, pas assez ambivalent pour être intéressant.
Mais grand film à l'arrivée.
Une fois de plus, merci d'éviter les sempiternels "tu es passé à côté", "tu n'y comprends rien au cinéma". Ta chute risquerait d'être lourde.
Qui plus est si tu comprends à moitié ce que les gens écrivent. Aucune contradiction chez moi, une mise en scène type documentaire, avec des personnages clichés.
Ne me fais pas dire n'importe quoi, où ai-je dit que "film était cliché" ? J'ai même dit que le sujet était original. J'ai dit que les personnages étaient clichés, pas la mise en scène (qui contrairement à ce que tu dis est inexistante ou presque, d'ailleurs s'il faut pointer les contradictions, tu fais fort avec le film "d'abord centré sur les personnages" et où la mise en scène devient finalement importante quand t'as besoin de démontrer que ce n'est pas un documentaire) ni le film en lui-même. Par ailleurs, une scène peut être forte tout en étant misérabiliste, l'émotion c'est la forme, le misérabilisme c'est le fond. Rien que pour ça, je ne vois pas pourquoi je continue à te répondre.
C'est exactement comme pour Maïga, "vous êtes des cons de le siffler, moi tout ce que j'accepte pas c'est qu'il sèche les entraînements et les matches". Oui ben c'est pour ça qu'il est sifflé. Vous êtes 12 dans ta tête ?
Donc je le répète, les personnages sont caricaturaux dans Polisse au point de friser le ridicule. C'est le cas dans tous les films ? Ah bon ? Bravo le spécialiste du cinéma. Rien que dans Drive, tiens, puisqu'on est sur celui-là, dans quel cliché tombe le personnage de Ryan Gosling ? Ou dans Les Marches du Pouvoir sorti hier tiens, avec le même Gosling, où les personnages sont si ambivalents qu'il est impossible de déceler s'il y a plus de bon ou de mauvais chez eux ? Dans Breaking Bad, même si là on parle d'une série, dans quelle direction préconçue tombe le personnage de Walt ? Où sont les clichés dans ces cas-là ?
Je rectifierai déjà en rappelant que je n'ai pas détesté ce film, juste qu'il est très loin du rang de chef d'oeuvre auquel tu veux le raccrocher. Toi-même tu dis que Maïwenn c'est Maïwenn, je ne vois pas comment par cette simple injonction réductrice tu pourrais ériger l'un de ses films au sommet. Quand je te vois ébahi devant ces personnages au travers desquels il faudrait qu'on existe, putain, ça me fait froid dans le dos.
Il faut également cesser une bonne fois pour toute de faire des généralités concernant le rapprochement des oeuvres. "Si vous avez aimé tel truc, vous n'aimerez pas blabla". Ca n'a aucun sens. On peut apprécier 36 Quai des Orfèvres et L627 et ne pas aimer Polisse. Comme l'inverse peut être le cas.
Tes points de vue pourraient être intéressants s'ils n'étaient pas accompagnés d'une condescendance interstellaire et de certitudes aveuglées qui me feraient même passer moi pour un Michel Drucker.
#3145
Posté 27 octobre 2011 - 15:48
Très bien, mais plaisir gaché par la 3D et par les macaques dans la salle.
J'y suis allé hier soir à belfort. Pas de 3D pour moi. Beaucoup de plaisir cela dit. L'amalgame des deux histoires très bien réalisé. Le passage de Sakarine en méchant à la place des frères Loiseau, bien pensé.
Essai concluant pour ma part. Ca me tarde les deux autres épisodes. L'affaire Tournesol et Le temple du soleil.
J'avais lu quelque part que Spielperg était parti sur une trilogie. C'est donc l'affaire Tournesol (grand absent du fim) et le temple du soleil qui seront les suites ?
EDIT : en fait, c'est le Temple du soleil qui est prévu pour 2012 (va falloir qu'ils s'activent !).
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Critères pour choisir un sport : si tu es grand, tu peux faire basketeur; si tu es costaud, tu peux faire rugbyman; si tu es con, tu peux faire footballeur.
#3146
Posté 27 octobre 2011 - 15:50
#3147
Posté 27 octobre 2011 - 16:32
La fin du film ne laisse pas de doute puisqu'il termine sur un beau cliffhanger. Il ne manquait que le "A suivre", le trésor de RLR n'ayant pas été intégralement retrouvé
Vivement le 2, qui devrait être réalisé par Peter Jackson (dès qu'il aura terminé Bilbo).
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#3148
Posté 27 octobre 2011 - 17:31
Tournesol estc censé entrer dans le jeu au moment du Trésor de RLR. De plus le capitaine n'est toujours pas le propriétaire du Chateau à la fin de cet opus one.
Une boule de cristal pourrait elle faire partie du fameux trésor perdu.
#3149
Posté 28 octobre 2011 - 11:01
Qui plus est si tu comprends à moitié ce que les gens écrivent. Aucune contradiction chez moi, une mise en scène type documentaire, avec des personnages clichés.
Ne me fais pas dire n'importe quoi, où ai-je dit que "film était cliché" ? J'ai même dit que le sujet était original. J'ai dit que les personnages étaient clichés, pas la mise en scène (qui contrairement à ce que tu dis est inexistante ou presque, d'ailleurs s'il faut pointer les contradictions, tu fais fort avec le film "d'abord centré sur les personnages" et où la mise en scène devient finalement importante quand t'as besoin de démontrer que ce n'est pas un documentaire) ni le film en lui-même. Par ailleurs, une scène peut être forte tout en étant misérabiliste, l'émotion c'est la forme, le misérabilisme c'est le fond. Rien que pour ça, je ne vois pas pourquoi je continue à te répondre.
C'est exactement comme pour Maïga, "vous êtes des cons de le siffler, moi tout ce que j'accepte pas c'est qu'il sèche les entraînements et les matches". Oui ben c'est pour ça qu'il est sifflé. Vous êtes 12 dans ta tête ?
Donc je le répète, les personnages sont caricaturaux dans Polisse au point de friser le ridicule. C'est le cas dans tous les films ? Ah bon ? Bravo le spécialiste du cinéma. Rien que dans Drive, tiens, puisqu'on est sur celui-là, dans quel cliché tombe le personnage de Ryan Gosling ? Ou dans Les Marches du Pouvoir sorti hier tiens, avec le même Gosling, où les personnages sont si ambivalents qu'il est impossible de déceler s'il y a plus de bon ou de mauvais chez eux ? Dans Breaking Bad, même si là on parle d'une série, dans quelle direction préconçue tombe le personnage de Walt ? Où sont les clichés dans ces cas-là ?
Je rectifierai déjà en rappelant que je n'ai pas détesté ce film, juste qu'il est très loin du rang de chef d'oeuvre auquel tu veux le raccrocher. Toi-même tu dis que Maïwenn c'est Maïwenn, je ne vois pas comment par cette simple injonction réductrice tu pourrais ériger l'un de ses films au sommet. Quand je te vois ébahi devant ces personnages au travers desquels il faudrait qu'on existe, putain, ça me fait froid dans le dos.
Il faut également cesser une bonne fois pour toute de faire des généralités concernant le rapprochement des oeuvres. "Si vous avez aimé tel truc, vous n'aimerez pas blabla". Ca n'a aucun sens. On peut apprécier 36 Quai des Orfèvres et L627 et ne pas aimer Polisse. Comme l'inverse peut être le cas.
Tes points de vue pourraient être intéressants s'ils n'étaient pas accompagnés d'une condescendance interstellaire et de certitudes aveuglées qui me feraient même passer moi pour un Michel Drucker.
discussion intéressante
le "tu es passé à côté" n'est pas un jugement de valeur, moi l'année dernière je suis passé à côté de "dans ses yeux", je ne suis jamais entré dans le film. J'ai pas adhéré à l'histoire, pas accroché aux personnages. Je l'ai revu deux fois depuis, je pense que c'est un chef d'oeuvre (contrairement à POLISSE qui est un grand film mais pas un chef d'oeuvre).
Dire que tu ne connais rien au cinéma, non je ne le pense pas forcément, mais dire que "Polisse est un documentaire" c'est par contre ne rien comprendre à ce qui différencie un doc d'un film.
Pour Polisse, Maiwenn, et les auteurs avec qui elle a travaillé, ont justement réalisé un travail énorme pour développer les personnages, le scénario et pour ultra scénariser les échanges entre les personnages. C'est exactement le travail inverse du documentaire. Mais, en même temps, Maiwenn a énormément "enquêté" pour ce projet, a passé beaucoup de temps avec les flics, pour coller à la réalité, et, du coup, ce qu'on voit à l'écran semble authentique.
L'authenticité, c'est ça qui pousse pas mal de spectateurs à parler de documentaire. Parce que c'est authentique, plus vrai que nature, crédible,réaliste, on va dire que ca se rapproche du documentaire. D'une certaine façon dire cela c'est dire "le film est une réussite, j'y ai cru à mort".Et tant mieux. Mais les méthodes de travail d'un doc sont, je le disais plus haut, à l'opposé de Polisse dans lequel tout est scénarisé, ultra dialogué et tout passe par la mise en scène (marquages au sol, 3 caméras qui tournent autour des personnages, énorme travail de post-production - notamment pour le son - mais je ne sais pas si ce que j'écris là est parlant)
donc pas de contradiction dans ce que j'écris au niveau de la mise en scène mais je n'ai pas été clair : dans Polisse contrairement au travail produit sur un doc , la mise en scène tient un rôle prépondérant, OK, mais est-ce que - pour autant - Maiwenn est une grande réalisatrice ? Ca se discute. Audiard (fils) est un grand réalisateur. Un metteur en scène de génie. Maiwenn brille surtout par sa direction d'acteurs, proprement stupéfiante.
Concernant les personnages-clichés, quand j'ecris plus haut que ce type de "critique" peut etre avancé pour 99% des films, c'est évident. N'importe quel film qu'on aime ou non peut subir ce genre de critiques. Tu me parles de Drive par exemple, il a été écrit lorsdu dernier festival de Cannes dans plusieurs journaux que le personnage principal joué par Gosling est le parfait cliché du héros Melvillien, le parfait cliché, tout court, du film noir. Et je ne suis absolument pas d'accord ! Mais en même temps le héros quasi muet, solitaire, le cure-dents, le blouson avec le scorpion, tu admettras que c'est un pur hommage (pour moi, pour d'autres ce sont des clichés) au héros des westerns et des polars US des années 70/80. Impossible de ne pas penser à Leone et Friedkin.
De manière générale, les critiques cinéma, dès qu'ils n'apprécient pas un film, sortent le mot "cliché" à tort et à travers. C'est comme ça depuis la nuit des temps. Kubrick lui-même, peut-être le plus grand de tous, a subi ce genre de critiques y compris sur son dernier film, Eyes Wide shut : les personnages étaient "clichés" parce que Monsieur allait choper des meufs pendant que Madame restait à la maison pour faire la bouffe et les devoirs au gosse. Ben voyons ! Dans "polisse" voilà qu'on parle de personnages clichés parce qu'il y a dans la bande une alcoolo, un gros dur au coeur tendre, un chef empathique, une anorexique, une beurette etc .... mais ça m'amuse parce que si ces mêmes personnages étaient le contraire on écrirait exactement la même chose ! Là où on n'a d'ailleurs pas vu le même film c'est que, selon moi mais peut-etre que je me trompe hein, les personnages évoluent tous entre ce qu'ils sont au départ et ce qu'ils sont à l'arrivée parce qu'on apprend, en suivant leur parcours pendant 2h, à, tout simplement, les connaître. Moi à la fin du film je faisais partie de la bande. J'ai marché à 100%.
(et je maintiens ce que j'ai écrit+ haut , si vous n'aimez pas "le petit lieutenant", "L627" ou ce que fait Cantet, passez votre chemin, "Polisse" n'est pas pour vous).
#3150
Posté 28 octobre 2011 - 16:05
Je ne vais pas te renvoyer la pareille, je n'ai pas huit ans, je porte fièrement ma légitimité à parler cinéma sans être touché dans mon orgueil par tes sarcasmes.
Tu nous bassines avec l'idée qu'elle ait voulu coller le plus possible à la réalité tout en l'aseptisant pour ne pas choquer outre-mesure. Le concept même de réalité s'oppose à la fiction, il n'y a pas dans ce film l'illusion indispensable à ce qu'est la fiction. Y a un scénario dans ce film ? Oui, la réalité qu'elle a observé. Les personnages sont clichés dans le sens où l'écriture ne réclame pas une explosion de méninges, ce sont des caractères et des trajectoires prémâchées, préconçues, vues et revues qu'elle met au service de sa réalité. La mise en scène est quasi inexistante, elle pose sa caméra. Il n'y a pas dans ce film la grâce qui fait d'un film une fiction. C'est brut de décoffrage, même aseptisé, cela reste du réel. Et ça tombe bien, le documentaire a pour fondement de guider la réalité vers celle que veut imposer son réalisateur. Au contraire, la fiction crée sa réalité propre.
Le documentaire a souvent servi une cause. Einsenberg qui nous montre combien les kolkhozes sont superbes, c'est de l'aseptisation aussi, c'est du documentaire. Poser sa caméra dans ce que l'on veut réel tout en maquillant ce dernier, en en grossissant les trait ou les atténuant, c'est du doc. C'est ce que Maïwenn fait. Si elle avait cherché à faire de la fiction, elle aurait posé sa caméra dans le même environnement tout en créant sa réalité, autour d'une histoire qu'elle aurait elle-même imaginé, et qui aurait le fil nous maintenant à l'irréel de toute fiction, celui qui nous empêche de nous prendre une claque qui n'émeut pas mais qui plombe. Là, elle filme le quotidien qu'elle a observé, la réalité, c'est du documentaire.
Donc énième fois, cesse de jouer ton donneur de leçons avec moi, à venir distribuer les bons et les mauvais points sur ce que je connais ou pas, tu ne sais rien de mon parcours et de mes connaissances.
Dans un autre registre, un député UMP souhaite imposer la VOST à la télévision en plus de la VF, la première devenant le premier choix. Enfin, j'attendais depuis longtemps qu'un responsable politique ose mettre les pieds dans ce plat.