Au bonheur d'Ilan
De retour pour le déplacement à Monaco, le Brésilien Ilan fait l'unanimité après quatre mois seulement passés à Sochaux.
MONTBÉLIARD. « La neige ? Je ne l'ai vu qu'à Dallas pour l'instant ! Mais jamais sur un terrain de football... ». Il en faudrait plus pour perturber Ilan Araujo Dall'Igna, international brésilien (5 sélections) possédant la double nationalité italienne.
Ilan, c'est le nouveau rayon de soleil sochalien. Progressant aussi vite dans la maîtrise du français (sans avoir pris de cours ! ) que dans son intégration sur le terrain, ce fan de basket NBA affiche déjà 9 buts en 13 matches au compteur (5 en dix matches de L1, 4 en trois rencontres d'UEFA).
De passage en France pour PSG-OM, son compatriote Raï ne se montrait pas surpris : « J'ai évolué avec lui à Sao Paulo lors de ma dernière saison, c'est vraiment un bon joueur ». Tous ses nouveaux coéquipiers vantent par ailleurs régulièrement sa gentillesse et son comportement, les supporters en ont fait leur nouveau chouchou. Et il n'a pas hésité à découvrir la région en allant à Belfort, Besançon ou Pontarlier, curieux de tout.
Champion du Brésil avec l'Atletico Paranaense, vainqueur de la coupe Mercosur (l'équivalent sud-américain de la coupe UEFA) Ilan (24 ans) n'a jamais fait mystère de ses intentions : « Je viens en Europe et à Sochaux pour continuer à gagner des matches ». Mais il confirme qu'il ne s'est fixé aucune barre à atteindre : « Au Brésil, j'ai inscrit 36 buts en une saison, toutes compétitions confondues. Ici, le jeu est différent mais je me sens bien désormais. J'essaierai simplement d'inscrire le plus de buts possible pour aider Sochaux à briller... ».
Genghini : « J'ai flashé sur sa cassette »
Ilan, c'est le bon coup réussi en matière de recrutement par Sochaux. Contacté par la Fiorentina et les Japonais de Gamba Osaka, le copain de Ronaldinho (« on a souvent joué l'un contre l'autre en équipes de jeunes au Brésil avant de se retrouver en sélection ») étonne par son pouvoir d'adpatation. Bernard Genghini apprécie sans s'enflammer trop vite : « Le vrai bilan, on le fera à la trêve et surtout en fin de saison. Mais là où Christophe Bouchet reconnaît que l'OM s'est un peu précipité dans son recrutement, je ne regrette pas que nous ayons su patienter malgré les critiques... ».
En fait, les premiers contacts remontent à la coupe des Confédérations en France. Les renseignements complémentaires pris au Brésil, l'étude des cassettes et surtout le déplacement sur place d'Abdjel Djaadaoui durant trois semaines, prenant le temps de rencontrer aussi la famille du joueur, tout se recoupait. Ilan présentait le profil adéquat, tant pour le joueur que pour l'homme. Genghini : « Il a fallu ensuite négocier avec l'Atletico Paranaense. Et même si notre entraîneur avait dit qu'il faudrait un an pour qu'Ilan s'intègre totalement, je restais confiant pour ma part. Ce garçon sait ce qu'il vaut et ce qu'il veut. Dans la surface, il affiche un grand sang-froid et une faculté sortant de l'ordinaire pour ouvrir son pied. Moi qui en visionne énormément, j'ai flashé sur la cassette de ses buts. Mais je le répète, il est encore trop tôt pour tirer un bilan définitif ».
Sourire toujours présent aux lèvres, Ilan s'avoue heureux par ailleurs de défier ses nombreux compatriotes au fil des journées : « Je les connais tous ! A Monaco, ce sera Maicon, remplaçant hier contre l'Equateur avec la Seleçao ».
Avant de repartir fêter Noël dans son pays natal, il reste plusieurs rendez-vous prestigieux à honorer, de Monaco à PSG en passant par Newcastle et Lisbonne. Et d'autres buts à marquer. Ilan pourrait même améliorer bientôt un prochain record : celui du meilleur buteur sochalien en coupe UEFA toujours détenu avec 6 réussites par... Bernard Genghini !
Jean-Marc LANOIR
quel con ce nanard