Paroles engagées
#1
Posté 03 janvier 2006 - 20:57
J'commence avec un texte touchant le Québec mais qui peut se transposer à la plupart des pays "civilisés" :
Chu né "dins" années soixante-dix
Dans un Québec en plein changement
Où l'emblème de la fleur de lys
Donnait un peu d'espoir aux gens
Mais quand je r'garde ca aujourd'hui
Chu donc pas fier de ma patrie
Ça dort au gaz dins bungalows
Le cul assis su'l statut quo
En s'gavant de téléromans
Et des talks-shows les plus stupides
Se laissant mourir su'l divan
Avec leur petit air candide
Dans ce royaume de la poutine
On s'complait dans' médocrité
Bien satisfaits de notre routine
Et du bonheur pré-fabriqué
"Prendrais-tu un p'tit gratteux?"
Me dit l'caissier au dépanneur
"Enweye le gros, sors ton p'tit deux
Être millionnaire c'est le bonheur"
Y's'met à rever le samedi
Qu'y va p't'etre quitter son taudis
Espère toujours maudit moron
T'as une chance sur quatorze millions
Dans l'stationnement du casino
Un gars s'tire une balle dans la tete
Ayant tout "flobé" son magot
Y'avait pu trop l'coeur à la fete
Mais l'gouvernement s'en balance
Y's'nourrit à meme les gamblers
En exploitant leur dépendance
Un peu comme le f'rait un pusher
Si c'est ca l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent!
Si tu reves d'avoir un pays
Ben moi j'te dis qu't'es mal parti
T'as ben plus de chances de gagner à' loterie...
On a été pendant des années
Un petit peuple de yes-man
Qui marchait les fesses serrées
Quand arrivait le foreman
Aujourd'hui ca' un peu changé
Les gars sont tous syndiqués
Ça jase trois-quatre autour d'une pelle
En r'gardant le plus jeune faire du zèle
Mais faudrait pas s'réjouir trop vite
On est encore des porteurs d'eau
À la solde des gens de l'élite
Et des pleins d'marde en tuxedo
Quand l'boss d'une grosse corporation
Ferme son usine en Gaspésie
Te d'mandera pas ton opinion
Y' va t'slaquer sans t'dire merci!
Un robineux quete dans la rue
Au pied d'un grand building en verre
Y va passer inapercu
À la sortie des actionnaires
C'qui compte pour eux c'est les revenus
Et non les problèmes de la terre
"C'pas d'ma faute si t'es un trou d'cul
Moi l'important c'est que j'prospère"
Et l'premier-ministre fait semblant
Qui s'en fait pour les pauvres gens
Alors qu'on sait qu'y est au service
Des fortunés et d'leurs business
L'environnement, la pauvreté
Ç'pas des sujets prioritaires
On n'entend pas beaucoup parler
Derrière les portes des ministères
Si c'est ca l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent!
Si t'es content de ce pays
Ben ca mon homme c'est ton avis
Tu dois etre le PDG d'une compagnie
Quand on apprend que dans le nord
Y's'passe de quoi d'pas catholique
Que nos forets sont mises à mort
Ça jase dans l'opinion publique
Deux s'maines et ca sombre dans l'oubli
L'histoire est morte et enterrée
Et dans le parc d'la Vérendrye
Ils continuent à tout raser
C'est ca l'problème de ma patrie
Y'a pas personne pour s'indigner
Contre la fausse démocratie
Qui sert les riches et les banquiers
Dans cette contrée peuplée d'ignares
'Faut pas trop s'rappeler d'son histoire
Ici y'a juste les plaques de char
Qu'y ont encore un ti-peu d'mémoire...
Si c'est ca l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent!
Si c'est ca qu't'appelles une nation!
Probable que tu sois assez con
T'es mûr pour te présenter aux élections...
Si c'est ca l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Si c'est ca l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Les Cowboys Fringants - En Berne
#2
Posté 03 janvier 2006 - 21:03
Autour de moi les gosses tombent sous la mitraille
Au loin, je vois des drapeaux qui vacillent
J'aperçois les marteaux pas les faucilles
Brutes assoiffées dessus me sont tombées
Sur le revers de l'uniforme un signe difforme
Vagues souvenirs de gens fiers, poings levés courant dans les rues
Tchécoslovaques perdus
Tournés vers l'Ouest rien de nouveau
A la porte de chez toi réouvre le tombeau
La vue de leurs chars te laissera hagard, hagard.
Au loin, je vois des drapeaux qui flottent
Le long des avenues, ces gens chaussés de bottes
Au loin, je vois des drapeaux qui vacillent
J'aperçois les marteaux pas les faucilles
Brutes bien entraînées, propagande guérilla,
Qui d'un seul geste, d'un seul te mettent au pas
Idéologie construite sur vos cadavres
Ecoutez-les chanter le fusil pointé
Ecoutez-les vanter leur système politique
Où tu marche dans le rang par la trique et les flics
Devinez-les courtois si tu bouges je t'abats
Devinez-les féroces quand au napalm ils brûlent vos gosses
Au loin, je vois des drapeaux en pagaille
Autour de moi les gosses et leurs entrailles
Au loin, je vois des drapeaux qui s'enflamment
En hurlant dans la ville courent vos femmes vos âmes
Restez donc insouciants, restez donc perplexes,
Invitez les à boire, à manger, à se distraire
Assis à table ils parleront des cris qu'on fait taire
Ils parlerons de la mort et de son pouvoir
Ils viennent chez vous pour se satisfaire
De vous voir à genoux de tendre la joue
Crachez-leur au visage dans l'ultime dans le sauvage
Prenez-les dans vos mires, visez la tête sans fléchir
Au loin, faites que je ne voit jamais de drapeaux
Que les gosses continuent à rire à être beaux
Autour faites que s'épanouissent les familles
Sans le poids d'un marteau ni l'ombre d'une faucille
Trust - Les Brutes.
#3
Posté 03 janvier 2006 - 22:26
Je vois un p'tit gars bien sapé
Il me dit qu'ça craint
Que dehors faut pas y'aller
Que si je veux me sentir bien
Et puis pour ma sécurité
Alors je dois rester chez moi
Aujourd'hui j'ai pas le choix
Je me dit qu'il fait froid
Qu'il a peut-être raison
Il a l'air tellement sérieux sous ses allures de pauvre con
La France a peur
Tous les soirs à vingt heure
La police vous parle
Tous les soirs à vingt heure
La France a peur
(Ouhhhhh)
Tous les soirs à vingt heure
(Ouhhhhh)
La police vous parle
(Aillez confiance)
Tous les soirs à vingt heure
Ensuite ils font parler un type
Qui a pas l'air de manquer de fric
Il me dit que si je veux respirer
Ben c'est pour lui qu'il faut voter
Prendre ma carte du parti
Lui filer quelques billets
Il me dit que si l'air est pollué
Si les francais sont stressés
C'est la faute des immigrés, des clochards et des pédés
La France a peur
Tous les soirs à vingt heure
La police vous parle
Tous les soirs à vingt heure
La France a peur
(Ouhhhhh)
Tous les soirs à vingt heure
(Ouhhhhh)
La police vous parle
(Aillez confiance)
Tous les soirs à vingt heure
Alors écoute bien mon petit gars
Toi qui trône à la télé
Si un jour tu crève de froid
Chez moi faudra pas venir sonner
Et puis si un jour par malheur
Les fachos prennent le pouvoir
Dis toi bien qu'ça sera pas d'la faute
À tous les gens qui broient du noir
De toute facon ne t'en fait pas
Ils auront surement quelque part
Une jolie petite place pour toi
T'aura bien fait ton cinéma (2X)
La France a peur
Tous les soirs à vingt heure
La police vous parle
Tous les soirs à vingt heure
La France a peur
(Ouhhhhh)
Tous les soirs à vingt heure
(Ouhhhhh)
La police vous parle
(Aillez confiance)
Tous les soirs à vingt heure
Salut alors là c'est PPD et j'vais vous
raconter une histoire drôle.
Alors là vous voyez au Soudan y'a
150 000 d'mort, mais on en a rien y'a
branler du Soudan parce qu'ya
Germaine, elle s'est coupée le doigt,
et ça fait vachement mal de se couper le
doigt, et y'a Marcel il fait des chaussures
en bois, c'est vachement joli les
chaussures en bois.
Alors tu vois les mecs qui crèvent au
Soudan on en a rien à branler, mais
alors la rien du tout, on en a rien à
foutre !
Mickey 3 D
#4
Posté 03 janvier 2006 - 22:38
raconter une histoire drôle.
Alors là vous voyez au Soudan y'a
150 000 d'mort, mais on en a rien y'a
branler du Soudan parce qu'ya
Germaine, elle s'est coupée le doigt,
et ça fait vachement mal de se couper le
doigt, et y'a Marcel il fait des chaussures
en bois, c'est vachement joli les
chaussures en bois.
Alors tu vois les mecs qui crèvent au
Soudan on en a rien à branler, mais
alors la rien du tout, on en a rien à
foutre !
PTDR le dernier couplet !
tellement réel en plus
#5
Posté 03 janvier 2006 - 23:22
car une nouvelle année commence,
mais depuis des éternités
l'a pas tell'ment changé la France.
Passent les jours et les semaines,
y a qu'le décor qui évolue,
la mentalité est la même :
tous des tocards, tous des faux culs.
Ils sont pas lourds, en février,
à se souvenir de Charonne,
des matraqueurs assermentés
qui fignolèrent leur besogne,
la France est un pays de flics,
à tous les coins d'rue y'en a 100,
pour faire règner l'ordre public
ils assassinent impunément.
Quand on exécute au mois d'mars,
de l'autr' côté des Pyrénées,
un arnachiste du Pays basque,
pour lui apprendre à s'révolter,
ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
de cette immonde mise à mort,
mais ils oublient qu'la guillotine
chez nous aussi fonctionne encore.
Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment,
et le roi des cons, sur son trône,
j'parierai pas qu'il est all'mand.
On leur a dit, au mois d'avril,
à la télé, dans les journaux,
de pas se découvrir d'un fil,
que l'printemps c'était pour bientôt,
les vieux principes du seizième siècle,
et les vieilles traditions débiles,
ils les appliquent tous à la lettre,
y m'font pitié ces imbéciles.
Ils se souviennent, au mois de mai,
d'un sang qui coula rouge et noir,
d'une révolution manquée
qui faillit renverser l'Histoire,
j'me souviens surtout d'ces moutons,
effrayés par la Liberté,
s'en allant voter par millions
pour l'ordre et la sécurité.
Ils commémorent au mois de juin
un débarquement d'Normandie,
ils pensent au brave soldat ricain
qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui,
ils oublient qu'à l'abri des bombes,
les Francais criaient "Vive Pétain",
qu'ils étaient bien planqués à Londres,
qu'y avait pas beaucoup d'Jean Moulin.
Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas la gloire, en vérité,
et le roi des cons, sur son trône,
me dites pas qu'il est portugais.
Ils font la fête au mois d'juillet,
en souv'nir d'une révolution,
qui n'a jamais éliminé
la misère et l'exploitation,
ils s'abreuvent de bals populaires,
d'feux d'artifice et de flonflons,
ils pensent oublier dans la bière
qu'ils sont gourvernés comme des pions.
Au mois d'août c'est la liberté,
après une longue année d'usine,
ils crient : "Vive les congés payés",
ils oublient un peu la machine,
en Espagne, en Grèce ou en France,
ils vont polluer toutes les plages,
et par leur unique présence,
abîmer tous les paysages.
Lorsqu'en septembre on assassine,
un peuple et une liberté,
au cœur de l'Amérique latine,
ils sont pas nombreux à gueuler,
un ambassadeur se ramène,
bras ouverts il est accueilli,
le fascisme c'est la gangrène
à Santiago comme à Paris.
Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est vraiment pas une sinécure,
et le roi des cons, sur son trône,
il est français, ça j'en suis sûr.
Finies les vendanges en octobre,
le raisin fermente en tonneaux,
ils sont très fiers de leurs vignobles,
leurs "Côtes-du-Rhône" et leurs "Bordeaux",
ils exportent le sang de la terre
un peu partout à l'étranger,
leur pinard et leur camenbert
c'est leur seule gloire à ces tarrés.
En Novembre, au salon d'l'auto,
ils vont admirer par milliers
l'dernier modèle de chez Peugeot,
qu'ils pourront jamais se payer,
la bagnole, la télé, l'tiercé,
c'est l'opium du peuple de France,
lui supprimer c'est le tuer,
c'est une drogue à accoutumance.
En décembre c'est l'apothéose,
la grande bouffe et les p'tits cadeaux,
ils sont toujours aussi moroses,
mais y a d'la joie dans les ghettos,
la Terre peut s'arrêter d'tourner,
ils rat'ront pas leur réveillon;
moi j'voudrais tous les voir crever,
étouffés de dinde aux marrons.
Etre né sous l'signe de l'hexagone,
on peut pas dire qu'ca soit bandant
si l'roi des cons perdait son trône,
y aurait 50 millions de prétendants.
Renaud, Hexagone.
#6
Posté 04 janvier 2006 - 00:00
chez nous aussi fonctionne encore.
Après Mitterand il a modifié en :
mais ils oublient qu'la guillotine
chez nous aussi ça plait encore.
Sinon, y'avait ça encore; ( faudrait pas vieillir tiens... )
Y a eu Antoine avant moi,
y a eu Dylan avant lui,
après moi qui viendra ?
après moi c'est pas fini.
On les a récupérés.
oui mais moi on m'aura pas,
je tirerai le premier,
et j'viserai au bon endroit.
J'ai chanté 10 fois, 100 fois,
j'ai hurlé pendant des mois,
j'ai crié sur tous les toits,
ce que je pensais de toi,
société, société,
tu m'auras pas.
J'ai marché sur bien des routes,
j'ai connu bien des pat'lins,
partout on vit dans le doute,
partout on attend la fin.
J'ai vu occuper ma ville
par des cons en uniformes
qu'étaient pas vraiment virils,
mais qui s'prenaient pour des hommes.
J'ai chanté 10 fois, 100 fois,
j'ai hurlé pendant des mois,
j'ai crié sur tous les toits,
ce que je pensais de toi,
société, société,
tu m'auras pas.
J'ai vu pousser des barricades,
j'ai vu pleurer mes copains,
j'ai entendu les grenades
tonner au petit matin.
J'ai vu ce que tu faisais
du peuple qui vit pour toi,
j'ai connu l'absurdité
de ta morale et de tes lois.
J'ai chanté 10 fois, 100 fois,
j'ai hurlé pendant des mois,
j'ai crié sur tous les toits,
ce que je pensais de toi,
société, société,
tu m'auras pas.
Demain, prends garde à ta peau,
à ton fric, à ton boulot,
car la vérité vaincra,
la Commune refleurira.
Mais en attendant, je chante,
et je te crache à la gueule
cette petite chanson méchante
Que t'écoutes dans ton fauteuil.
J'ai chanté 10 fois, 100 fois,
j'ai hurlé pendant des mois,
j'ai crié sur tous les toits,
ce que je pensais de toi,
société, société,
tu m'auras pas.
Bon, on fait anciens combattants là, allez les jeunes ...
#7
Posté 04 janvier 2006 - 02:35
C'est un plaisir d'aller au service militaire
Chacun sait qu'à vingt ans on n'a rien d'autre à faire
Que c'est le pied de marcher comme un metronome
Que c'est la discipline qui vous fait un homme
C'est sur le quai de la gare, un festival des mouchoirs
Au revoir, au revoir, c'est le chant du départ, et
Va, petit soldat, va, tu seras caporal
Ras le bol, mais ne râle pas
Papa a le moral, comme avant guerre
Tu vas apprendre à demonter les mitraillettes
A tuer le temps dans la bière et les cigarettes
A ramper dans la flotte comme un crocodile
Autant de choses utiles dans la vie civile
Et à claquer des talons devant le moindre galon
Mon colon, mon colon, nous nous régalons, et
Va, petit soldat, va, tu seras caporal
Ras le bol, mais ne râle pas
Papa a le moral, comme avant guerre
Quand tu auras fini ton service militaire
Tu échangeras de souvenirs avec ton père
Vous parlerez de mêmes filles, de mêmes cuites
Et dans vingt ans ton fils te racontera la suite
Tout le monde sera content, vous direz c'était le bon temps
Et pourtant, et pourtant, qu'est-ce que c'était chiant, mon adjudant
Va, petit soldat, va, tu seras caporal
Ras le bol, mais ne râle pas
Papa a le moral, si tu ne l'as pas
Joe Dassin
Le service militaire
#8
Posté 04 janvier 2006 - 07:34
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter
Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer
Boris Vian
Le déserteur
Montesquieu
#9
Posté 04 janvier 2006 - 08:53
En groupe en ligue en procession
En bannière en slip en veston
Il est temps que je le confesse
A pied à cheval et en voiture
Avec des gros des petits des durs
Je suis de ceux qui manifestent
Avec leurs gueules de travers
Leurs fins de mois qui sonnent clair
Les uns me trouvent tous les vices
Avec leur teint calamiteux
Leurs fins de mois qui sonnent creux
D'autres trouvent que c'est justice
Je suis de ceux que l'on fait taire
Au nom des libertés dans l'air
Une sorte d'amoraliste
Le fossoyeur de nos affaires
Le Déroulède de l'arrière
Le plus complet des défaitistes
L'empêcheur de tuer en rond
Perdant avec satisfaction
Vingt ans de guerres colonialistes
La petite voix qui dit non
Dès qu'on lui pose une question
Quand elle vient d'un parachutiste
En groupe en ligue en procession
Depuis deux cents générations
Si j'ai souvent commis des fautes
Qu'on me donne tort ou raison
De grèves en révolutions
Je n'ai fait que penser aux autres
Pareil à tous ces compagnons
Qui de Charonne à la Nation
En ont vu défiler parole
Des pèlerines et des bâtons
Sans jamais rater l'occasion
De se faire casser la gueule
En groupe en ligue en procession
Et puis tout seul à l'occasion
J'en ferai la preuve par quatre
S'il m'arrive Marie-Jésus
D'en avoir vraiment plein le cul
Je continuerai de me battre
On peut me dire sans rémission
Qu'en groupe en ligue en procession
On a l'intelligence bête
Je n'ai qu'une consolation
C'est qu'on peut être seul et con
Et que dans ce cas on le reste
Jean Ferrat - En groupe, en ligue, en procession
#10
Posté 04 janvier 2006 - 08:54
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s'appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grand-parents
Entre l'absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d'être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves
De là à dire qu'ils ont vécu
Lorsque l'on part aussi vaincu
C'est dur de sortir de l'enclave
Et pourtant l'espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux cieux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu'à la vieillesse
Oui notre bon Maître, oui notre Monsieur
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Si par malheur ils survivaient
C'était pour partir à la guerre
C'était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Couverts de prèles oui notre Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps de souffle d'un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Jacques Brel - Jaurès
#11 Invité_David besançon_*
Posté 04 janvier 2006 - 09:28
l'équilibre est faussé..... Il va falloir que je me mue en vieux con de droite car là, trop c'est trop...
truffé de gauchistes, PS (pas comme l'autre PS dirigé par un flan à lunettes) !
Le pote au laid, à l'aiiiiiiiiiiiiiide !
#12
Posté 04 janvier 2006 - 10:58
#13
Posté 04 janvier 2006 - 11:07
S'en allait tout simplement,
Routier, pauvre et chantant
En tous chemins, en tous lieux,
Il ne parle que du Bon Dieu,
Il ne parle que du Bon Dieu
A l'époque où Jean Sans Terre, d'Angleterre était le roi
Dominique notre père, combattit les albigeois.
{au Refrain}
Certains jours un hérétique, par des ronces le conduit
Mais notre Père Dominique, par sa joie le convertit
{au Refrain}
Ni chameau, ni diligence, il parcourt l'Europe à pied
Scandinavie ou Provence, dans la sainte pauvreté
{au Refrain}
Enflamma de toute école filles et garçons pleins d'ardeur
Et pour semer la parole, inventa les Frères-Prêcheurs
{au Refrain}
Chez Dominique et ses frères, le pain s'en vint à manquer
Et deux anges se présentèrent, portant de grands pains dorés
{au Refrain}
Dominique vit en rêve, les prêcheurs du monde entier
Sous le manteau de la Vierge, en grand nombre rassemblés.
{au Refrain}
Dominique, mon bon Père, garde-nous simples et gais
Pour annoncer à nos frères, la vie et la vérité.
{au Refrain}
Les Soeurs Sourire
#14
Posté 04 janvier 2006 - 11:09
Ou "je suis pour".
#15 Invité_David besançon_*
Posté 04 janvier 2006 - 11:39
Non pas les Ricains ! Pour un gaulliste comme moi ce serait encore plus insupportable !
"Le France", plutôt, si on reste chez Sardou !
#16
Posté 04 janvier 2006 - 12:01
L'an 2000 approchant rattraper le retard
Vivons à notre époque et dédramatisons
Non bien sûr le pétard n'élève pas la raison
Je le conseille tout de même avec modération
Comme cet alcool qu'on prend jusqu'à la déraison
Et pour quelques noyés est devenu passion
Mais l'église ne dit rien la cirrhose a raison
Voir un homme tituber ne choque pas la morale
Mais l'alcool tant loué vous est parfois fatal
Et le joint si léger dans mon pays natal
Des libertés de l'homme devrait être banal
Malheureusement chez nous il se vent en sous-main
Si peu dangereux qu'il soit l'état lui fait la guerre
Pour une fausse morale parce qu'il n'en touche rien
Voilà la vérité dans cette triste affaire
{Refrain}
Un pétard ou un Ricard , si t'as vraiment le cafard
A choisir y a pas photo , moi je choisis le maroco
Les alcools ont leurs soulards , le cana c'est le panard
Y'en a qui le mystifient , moi je fais son apologie
Ce serait pourtant si simple de le légaliser
Deux petits joints par jour c'est anti-dépresseur
Si l'état dans ce cas n'était pas l'agresseur
Le peuple tout entier pourrait mieux respirer
C'est encore cette fois par l'argent que le bas blesse
Si au moins le haschisch pouvait emplir les caisses
Nos dirigeants affables fermeraient bien les yeux
Et parfois avec nous s'envoleraient aux cieux
{Refrain}
L'alcool et le tabac ont le droit de tuer
Car aux comptes de l'état apportent leurs deniers
Messieurs dames mourrez donc d'alcool et de fumée
La patente est payée , la mort autorisée
Matmatah. L'apologie.
#17
Posté 04 janvier 2006 - 12:37
Refrain :
Un oiseau un enfant une chèvre,
Le bleu du ciel un beau sourir du bout des lèvres,
Un crocodile une vache du soleil,
Et se soir je m'endors au pays des merveilles.
Ce matin j'imagine un dessin sans nuages,
Avec quelques couleurs comme vient mon pinceau,
du bleu du rouge je me sens sage comme une image,
avec quelques maisons et quelques animaux.
Ce matin j'imagine un pays sans nuages,
Où tous les perroquets ne vivent plus en cage,
des jaunes, des verts, des blancs,
Je fait ce qu'il me plaît,
Car c'est comme ça que j'imagine le monde parfait.
Refrain (x2)
Un oiseau un enfant une chèvre(x4)
Ce matin j'imagine un dessin sans étoiles,
De toutes les couleurs un dessin sans contours,
Quand sa m'plaît plus j'efface tout et je recommence,
avec d'autres maisons et d'autres animaux.
Ce matin j'imagine un pays sans nuage, Où tous les perroquets ne vivent plus en cage,
Des jaunes, des verts, des blancs,
Je fait ce qu'il me plaît,
Car c'est comme ça que j'imagine le monde parfait.
Refrain (x2)
Un oiseau un enfant une chèvre (x4)
Refrain
#18
Posté 04 janvier 2006 - 13:36
J'veux qu' mes chansons soient des caresses,
Ou bien des coups d' poings dans la gueule.
A qui qu' ce soit que je m'agresse,
J' veux vous remuer dans vos fauteuils.
Alors écoutez moi un peu,
Les pousse-mégots et les nez-d'bœux,
Les ringards, les folkeux, les journaleux.
D'puis qu'y' a mon nom dans vos journaux,
qu'on voit ma tronche à la télé,
Où j' vends ma soupe empoisonnée,
Vous m'avez un peu trop gonflé.
J' suis pas chanteur pour mes copains,
Et j' peux être teigneux comme un chien.
J' déclare pas, avec Aragon,
Qu' le poète a toujours raison.
La femme est l'avenir des cons,
Et l'homme n'est l'avenir de rien.
Moi, mon av'nir est sur zinc
D'un bistrot des plus cradingues,
Mais bordel, où c'est qu' j'ai mis mon flingue ?
J' vais pas m' laisser emboucaner
Par les fachos, pas les gauchos,
tous ces pauvr' mecs endoctrinés
Qui foutent ma révolte au tombeau.
Tous ceux qui m' traitent de démago
Dans leur torchons qu' j' lirais jamais :
" Renaud, c'est mort, il est récupéré " ;
Tous ces p'tits bourgeois incurables
Qui parlent pas, qu'écrivent pas, qui bavent,
qui vivront vieux leur vie d' minables,
Ont tous dans la bouche un cadavre.
T't' façon, j' chante pas pour ces blaireaux,
Et j'ai pas dit mon dernier mot.
C'est sûr'ment pas un disque d'or,
Ou un Olympia à moi tout seul,
Qui me feront virer de bord,
Qui me feront fermer ma gueule.
Tant qu'y' aura d' al haine dans mes s'ringues,
Je ne chant'rai que pour les dingues,
Mais bordel, ! Où c'est qu' j'ai mis mon flingue ?
Y a pas qu' les mômes, dans la rue,
Qui m' collent au cul pour une photo,
Y a même des flics qui me saluent,
Qui veulent que j' signe dans leurs calots.
Moi j' crache dedans, et j' cris bien haut
Qu' le bleu marine me fait gerber,
Qu' j'aime pas l' travail, la justice et l'armée.
C'est pas demain qu'on m' verra marcher
avec les connards qui vont aux urnes,
Choisir celui qui les f'ra crever.
Moi, ces jours là, j' reste dans ma turne.
Rien à foutre de la lutte de crasse,
Tous les systèmes sont dégueulasses !
J' peux pas encaisser les drapeaux,
quoi que le noir soir le plus beau.
La marseillaise, même en reggae,
Ça m'a toujours fait dégueuler.
Les marches militaires, ça m' déglingue
Et votr' République, moi j' la tringle,
Mais bordel ! Où c'est qu' j'ai mis mon flingue ?
D'puis qu'on m'a tiré mon canif,
Un soir au métro Saint Michel,
J' fous plus les pieds dans une manif
Sans un nunchak' ou un cocktail
A Longwy comme à Saint Lazare,
Plus de slogans face aux flicards,
Mais des fusils, des pavés, des grenades !
Gueuler contre la répression
En défilant " Bastille-Nation "
Quand mes frangins crèvent en prison
Ça donne une bonne conscience aux cons,
Aux nez-d'bœux et aux pousse-mégots
Qui foutent ma révolte au tombeau.
Si un jour j' me r'trouve par terre,
Sûr qu' ça s'ra d' la faute à Baader.
Si j' crève le nez dans le ruisseau,
Sûr qu' ça s'ra d' la faute à Bonnot.
Pour l'instant, ma gueule est sur le zinc
D'un bistrot des plus cradingues,
MAIS FAITES GAFFE !
J'AI MIS LA MAIN SUR MON FLINGUE !
#19
Posté 04 janvier 2006 - 13:45
Est-ce qu'on peut faire "monter l'audience" comme on fait monter les eaux?
Comme les marées, j'ai l'humour noir!
Pour faire "chavirer" les badaux, j'aime narrer des histoires bourrées de jeux de maux...
Dès la première je devrais faire l'effet d'un ouragan!
Alors tenez-vous bien les côtes!
Je parle du "progrès flagrant" qui se dit d'une génération qui, en un siècle,
A laminé ce qu'une planète a mis des millions d'années a faire naitres et germer...
J'aime les histoires!...Quand elles se finnissent mal!
J'aime les histoires!.. Tant qu'elles sont improbables!
J'aime à laisser croire que le fond de mes fables n'est pas illusoire..
...Car meilleur est l'auditoire!
Mais ce n'est que fiction!
Qui d'ailleurs aurait foi en de si coupables intentions?
Puisqu'on vit dans un monde qui n'est qu'"idéal"!
Qui serait assez con pour tuer sa terre natal puisqu'elle lui est vitale?!
Est-ce que l'on peu sauter de joie comme pourrait sauter le monde?
Est-ce que le fait de "faire la bombe", nous fera rire aux éclats?
Les récits ne tombent pas du ciel!..
Qu'on rit jaune-parbleu!- me rend vert d'être si peu spirituel et drôle!
Mais je vais me refaire... Il était une fois!... Puis une autres!... Puis tant à la fois!...
Le "mouton" demanda aux apôtre qu'ils dessinent "le prince de la voix"!
Comme chacun prêchait le partage... Tout le monde fit "Dieu" a son image!
Comme chacun prêchait la bonté... On ne fit pas mieux que de s'entre-tuer!
J'aime les histoires!...Quand elles se finnissent mal!
J'aime les histoires!.. Tant qu'elles sont improbables!
J'aime à laisser croire que le fond de mes fables n'est pas illusoire..
...Et faire peur à l'auditoire!
Mais ce n'est que fiction!
Qui d'ailleurs aurait foi en de telles affabulations?
Puisqu'on vit dans un monde qui n'est qu'"idéal"!
Qui serait assez con pour tuer son senblable au nom du charitable?!
Est-ce que c'est le propre de l'homme d'aller salir sa nature?
Ou est-ce que c'est dans sa nature d'aller salir par l'opprobre ?
"Plus on est de fous et plus on rit"!
J'parierai pas que nos enfant auront autant d'humour que la connerie de leur parents!...
...Quant à moi je me retire ! J'entends dire à mon endroit qu'mes histoires font rire...
Mais ne font rire que moi!
J'ne avais pourtant moult pires!
Personne n'écoute et c'est vexant !...
Même pas celle d'un empire dirigé par un texan....
J'aime les histoires!...Quand elles se finnissent mal!
J'aime les histoires!.. Tant qu'elles sont improbables!
J'aime à laisser croire que ce en sont que des fables mais est-ce illusoire?
Je suis l'avocat du diable !...Je suis l'avocat du diable!
La Ruda Salska - Histoires Improbables
#20
Posté 04 janvier 2006 - 13:51
Nous somm's les gars de l'avenir,
Elevés dans la souffrance.
Oui, nous saurons vaincre ou mourir.
Nous travaillons pour la bonn' cause,
Pour délivrer le genre humain,
Tant pis, si notre sang arose
Les pavés sur notre chemin.
Prenez garde ! Prenez garde !
Vous, les sabreurs, les bourgeois, les gavés,
V'la jeune garde,
V'la jeune garde,
Qui descend sur le pavé.
C'est la lutte finale qui commence,
C'est la revanch' de tous les meurs de faim,
C'est la révolution qui s'avance,
C'est la bataille contre tous les coquins.
Prenez garde ! Prenez garde !
V'la jeune garde !
#21
Posté 04 janvier 2006 - 13:56
(Regarde moi je suis pas)
Le big boss des trafiquants d'armes
(Sinsemilia ce n'est pas)
Une assoce de dealers de came
Alors pourquoi à la douane
Ca s'passe toujours aussi mal
J'connais vot' bizness par coeur j'termine à poil
Quoiqu'je dise quoiqu'je fasse
Que j'sois carré ou à l'arrache
J'connais vot' bizness par coeur j'termine à poil
Je m'rappelle la première fois qu'j'ai vu l'douanier
A Genève on était parti jouer
Dès qu'on t'a vu on a su qu'on allait galérer
10 chevelus dans un camion ça pouvait pas rater
C'est d'abord toutes nos poches que t'as voulu fouiller
Sur ta table en 10 secondes c'était total merdier
Y'avait des clopes, du carton et 10 paquets d'OCB
Mais désolé, pas le moindre tarpé
Pas le moindre tarpé
Mais ça t'a pas découragé
Plutôt enragé
C'est tout l'camion, tout l'matos qu'il a fallu vider
On avait beau t'expliquer
Qu'on était pressés
Qu'on avait un concert à donner
T'en avait rien à péter
(Pourtant, regarde moi je suis pas)
Le big boss des trafiquants d'armes
(Sinsemilia ce n'est pas)
Une assoce de dealers de came
3 heures après
On avait tout vidé
Chaque instrument, chaque caisse, t'avais tout fouillé
Nous dégoûtés, toi survolté
Mais désolé :
Pas le moin-dre tar-pé
Alors messieurs, il va bien falloir que l'on trouve quelque chose ici,
Alors vous allez me faire le plaisir de vous déshabiller
Ah l'enculé c'que j'aimerais l'exploser
Mais si ce soir on veut jouer, faut s'exécuter
Mais ne compte pas sur moi pour m'la jouer tète baissée
Tout le mépris dans mon regard pour toi est adressé
D'ailleurs à poil dis-moi c'que t'y as gagné
A part de nouveaux complexes pour ta face de frustré
Vas-y cherche, cherche douanier fox terrier
Tu n'auras, tu n'auras pas le moindre tarpé
Citations choisies :
Dans mes chaussettes, t'as regardé ?
Au bout d'ta truffe pas le moindre tarpé !
Ah t'étais dégoûté
Mais t'avais rien trouvé
Donc te v'là obligé
D'nous laisser passer
Mais j'veux qu'tu saches douanier
Que 2 minutes après
Dans l'camion tournaient
2 gros jokos, à ta santé
Parce que chez Sinse si tu cherches la Sense
C'est pas nos poches qu'il faut fouiller
No man chez Sinse si tu cherches la Sense
Regarde dans les locks de Riké
(Eh mais man, man, qu'est-ce tu fais)
Regarde dans les locks de Riké
(Eh calme-toi !)
(Regarde moi je suis pas)
Le big boss des trafiquants d'armes
(Sinsemilia ce n'est pas)
Une assoce de dealers de came
Alors spéciale dédicace pour la douane de Toulouse
pour la douane de Belfort, pour la douane de Strasbourg
celle de Beauvais
Pour toutes celles qu'on a croisé sur notre chemin
Et qu'on croisera encore demain
Sincemilia ce n'est pas
Une assoce de dealers de came !
Allo, allo, poste de douane 13
Ici douane volante 007
Douane 007 j'écoute
Signalons l'arrivée dans votre secteur
D'un bus enfumé transportant de probables trafiquants
Conseillons la mise en place d'un dispositif maximum
Message reçu, passons l'alerte dans les plus brefs délais
Maximum, nos statistiques ne sont pas très bonnes ce mois-ci
Pas de problème, comptez sur nous pour servir la patrie
Fouah, vraiment, quel beau métier douanier
Sinsémilia
#22
Posté 04 janvier 2006 - 15:06
Mon père est mort à la guerre
Mon frère se tue au travail
Et les Salauds s'en moquent bien
Que l'on crève comme des chiens
Les Salauds
Les Salauds
C'est à la sueur de notre front
Que les Salauds gagnent leur pognon
Et ils nous jettent pour faire ripaille
Les miettes de notre travail
Les Salauds
Les Salauds
Oui mais un jour on sera forts
Et dans les villes et dans les ports
Les hommes lèveront leur poing
Pour fout' sur la gueule des rupins
Des Salauds
(Parlé , en s'énervant)
Alors y vont envoyer leur police
Mais comme on est plus nombreux
On va leur fout' sur la gueule
Et pis moi si y en a un qui vient m'emmerder
J'y fous ma guitare à travers la gueule
Alors , meeerde ! On va pas s'faire emmerder par les flics , non!
La Guitare Enragée - COLUCHE
#23
Posté 04 janvier 2006 - 16:16
J'ai vu, les larmes aux yeux, et les nouvelles ce matin
20% pour l'horreur, 20% pour la peur.
Ivre d'inconscience, tous Fils de France.
Au pays des lumières, amnésie suicidaire.
Non Non Non Non.
Nous sommes, nous sommes
La Nation des Droits de l'Homme.
Nous sommes, nous sommes
La Nation de la Tolérance.
Nous sommes, nous sommes
La Nation des Lumières.
Nous sommes, nous sommes
à l'heure de la Résistance.
Pour les rêves qu'on a fait, et pour ceux qu'on fera.
Pour le poing qu'on a levé, pour celui qu'on lèvera.
Pour un idéal, pour une utopie.
Allons marchons ensemble enfants de la Patrie.
Fils de France !
ça, pour baisser la tête,Ah oui, ça t'aime bien les minutes de silence
Fils de France !
C'était à peine hier, et déjà tu brandis le drapeau de l'ignorance
Fils de France !
Nous n'oublierons jamais que nous sommes et seront les fils de la Résistance.
Fils de France !
Au royaume des aveugles tu sais bien ce qu'on dit les borgnes sont les rois.
Y a ces ombres derrière nous, y a ces idées vendues,
y a ces drapeaux qui flottent et des hymnes dessus,
et puis y a toi mon frère, Oui toi qui n'y croit plus
et puis y a nos prières et nos causes perdues.
Honte a notre pays, honte à notre Patrie,
Honte à nous la jeunesse, honte à la tyrannie,
Honte à notre pays, revoilà l'ennemi,
Allons marchons ensemble enfants de la Patrie.
Nous sommes, nous sommes
La Nation des Droits de l'Homme.
Nous sommes, nous sommes
La Nation de la Tolerance.
Nous sommes, nous sommes
La Nation des Lumières.
Nous sommes, nous sommes
à l'heure de la Résistance.
Nous sommes, nous sommes
La Nation des Droits de l'Homme.
Nous sommes, nous sommes
La Nation de la Différence.
Nous sommes, nous sommes
La Nation des Lumières.
Nous sommes, nous sommes
à l'heure de la Résistance
#24
Posté 04 janvier 2006 - 16:34
{Refrain:}
Allez viens boire un p'tit coup à la maison
Y a du blanc, y a du rouge du saucisson
Et Gillou avec son p'tit accordéon
Vive les bouteilles et les copains et les chansons
1 - Pour pouvoir écrire l'premier couplet
On avait des crêpes au Grand Marnier
Les crêpes étaient bonnes mais trop salées
On s'est forcés on a tout bu et on n'a rien mangé
2 - Faut faire la cuisine sans être bourré
Et cette fois y a pas d'premier couplet
Pas s'marrer et se mettre à chanter
Y a pas le vin y a pas le pain si y a pas les copains
{au Refrain 2x}
3 - Nous on aime bien les chansons à boire
Mais c'qui nous rendit un peu d'espoir
C'est qu'ten avais pas fini d'la poire
Qu'on s'est forcés on a tout bu et on a rien mangé
4 - On a tous fini complet'ment noirs
C'était pas la fin de nos déboires
J'arrive pas à mettre une suite à cette histoire
Y a pas le vin, y a pas le temps si y a pas les copains
{au Refrain 2x}
5 - Tout ça se serait bien terminé
Si nos bonnes femmes n'étaient pas rentrées
Elles ont mis le Pernod sous clé
Et on s'est fait virer.
Licence IV
#25 Invité_David besançon_*
Posté 04 janvier 2006 - 16:50
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau: dynamite...
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rèves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...
Maurice Druon Joseph Kessel / Anna Marly
#26 Invité_David besançon_*
Posté 04 janvier 2006 - 16:52
Nous ouvre la barrière
La liberté guide nos pas
Et du Nord au midi
La trompette guerrière
A sonné l'heure des combats.
Tremblez ennemis de la France,
Rois ivres de sang et d'orgueil.
Le peuple souverain s'avance :
Tyrans descendez au cercueil.
{Refrain:}
La république nous appelle,
Sachons vaincre ou sachons périr;
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.
De nos yeux maternels
Ne craignez pas les larmes;
Loin de nous les lâches douleurs !
Nous devons triompher
Quand vous prenez les armes,
Nous vous avons donné la vie
Guerriers, elle n'est plus à vous;
Tous nos jours sont à la patrie,
Elle est votre mère avant nous
{au Refrain}
Que le fer paternel arme la main des braves;
Songez à nous au champs de Mars;
Consacrez dans le sang des Rois et des esclaves
Le fer béni par nos vieillards,
Et, rapportant sous la chaumière
Des blessures et des vertus,
Venez fermer notre paupière
Quand les tyrans ne seront plus.
{au Refrain}
De Barra, de Viala le sort nous fait envie:
Ils sont morts mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d'ans n'a pas connu la vie;
Qui meurt pour le peuple a vécu.
Vous êtes vaillants, nous le sommes;
Guidez-nous contre les tyrans;
Les républicains sont des hommes,
Les esclaves sont des enfants
{au Refrain}
Partez, vaillants époux ! Les combats sont vos fêtes
Partez, modèles des guerriers !
Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes,
Nos mains tresserons vos lauriers
Et, si le temple de Mémoire
S'ouvrait à nos mânes vainqueurs,
Nos voix chanteront votre gloire,
Nos flancs porteront vos vengeurs.
{au Refrain}
Et nous, soeurs des héros; nous, qui de l'hyménée
Ignorons les aimables noeuds,
Si, pour s'unir un jour à notre destinée,
Les citoyens forment des voeux,
Qu'ils reviennent dans nos murailles
Beaux de gloire et de liberté,
Et que leur sang ans les batailles
ait coulé pour l'égalité.
{au Refrain}
Sur le fer, devant Dieu, nous jurons à nos pères,
A nos épouses, à nos soeurs,
A nos représentants, à nos fils à nos mères
D'anéantir les oppresseurs.
En tous lieux, dans la nuit profonde
Plongeant l'infâme royauté,
Les Français donneront au monde
Et la paix et la liberté
{au Refrain}
Paroles: Marie-Joseph Chenier. Musique: Mehul
#27
Posté 04 janvier 2006 - 17:14
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps
Allons droit devant vers la lumière
En levant le poing et en serrant les dents
Nous réveillerons la terre entière
Et demain, nos matins chanteront
Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d'amour de justice et de joie
Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps
Tu crevais de faim dans ta misère
Tu vendais tes bras pour un morceau de pain
Mais ne crains plus rien, le jour se lève
Il fera bon vivre demain
Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d'amour de justice et de joie
fugain.Avec la musique et quelques camarades, ca le fais.
#28 Invité_anto_*
Posté 04 janvier 2006 - 17:14
#29
Posté 04 janvier 2006 - 17:18
OTEP
"Warhead"
Why?
The king of lies
Is alive
Look around
Look inside
Infidel [x3]
It begins here, it ends now
The prince must pay
His head or the crown
Rob the poor, slaughter the weak
Distort the law, perfect deceit
Do I need a gas mask?
Should I get inoculated?
Will this war last?
Will we be incincerated?
False gods
Death squads
Blind
This is a catastrophe
Weapon systems activated
Puritans have invaded
This is a catastrohpe
To protect against the threat
Order must be kept [x3]
Do I need a gas mask?
Should I get inoculated?
Will this war last?
Will we be incincerated?
False gods
Death squads
Blind
The elephants march to war
Concede
Conform
Concede
Conform
Deny the big lie
My tribe
Join me
An alliance of defiance, in the warhead [x3]
An alliance of defiance
All are welcome here
Give me your tired, give me your sick, give me your indulgence and decadence [x3]
He lied, they died, keep the peasants terrified [x2]
This is a catastrophe
You must lead if they get me
On my command
Break free [x4]
#30 Invité_David besançon_*
Posté 04 janvier 2006 - 17:32
Quand je pense à la vieille anglaise
Qu'on appelait le "Queen Mary",
Echouée si loin de ses falaises
Sur un quai de Californie,
Quand je pense à la vieille anglaise,
J'envie les épaves englouties,
Longs courriers qui cherchaient un rêve
Et n'ont pas revu leur pays.
Ne m'appelez plus jamais "France".
La France elle m'a laissé tomber.
Ne m'appelez plus jamais "France".
C'est ma dernière volonté.
J'étais un bateau gigantesque
Capable de croiser mille ans.
J'étais un géant, j'étais presque
Presqu'aussi fort que l'océan.
J'étais un bateau gigantesque.
J'emportais des milliers d'amants.
J'étais la France. Qu'est-ce qu'il en reste ?
Un corps-mort pour des cormorans.
Ne m'appelez plus jamais "France ".
La France elle m'a laissé tomber.
Ne m'appelez plus jamais "France".
C'est ma dernière volonté.
Quand je pense à la vieille anglaise
Qu'on appelait le "Queen Mary",
Je ne voudrais pas finir comme elle
Sur un quai de Californie.
Que le plus grand navire de guerre
Ait le courage de me couler,
Le cul tourné à Saint-Nazaire,
Pays breton où je suis né.
Ne m'appelez plus jamais "France".
La France elle m'a laissé tomber.
Ne m'appelez plus jamais "France".
C'est ma dernière volonté