Le passage important de l'article à mon avis est ''Je ne crois pas à une déflagration du niveau de l'arrêt Bosman, nous explique encore l'avocat du cabinet WM Law. Je ne vois pas le marché du football se déréguler totalement''
Le 'totalement'' dans sa phrase démontre à quel point il est prudent, et pas vraiment sûr de lui, d'autant que des économistes du sport aussi diplômés que lui disent depuis ce matin l'exact contraire.
En gros, ce qui risque de se passer :
Le droit du travail est appliqué à la lettre, dans le foot. Et donc, vous le savez comme moi : si vous souhaitez démissionner demain de votre emploi, vous faites un courrier recommandé à votre employeur, vous respectez le préavis qui figure dans votre contrat, puis vous partez.
C'est ça qui se joue aujourd'hui : le fait qu'un footballeur dise ''je porte le maillot de Rennes aujourd'hui, si demain le PSG m'appelle, je me libère de mon contrat, j'y vais, si ça se passe mal, je casse mon contrat et je pars en Arabie Saoudite finir la saison''.
(alors qu'aujourd'hui la FIFA interdit le fait de pouvoir jouer pour 3 clubs dans une même saison).
Les contrats de footballeurs vont devenir - si tout cela se confirme - des contrats de travail classiques sur le modèle de l'intérim ou des CDD qu'on peut interrompre (bien qu'il soit plus compliqué de casser un CDD qu'un CDI)
Au pire - rupture de CDD unilatéralement par le joueur en pleine saison - si le droit du travail le contraint, le joueur paiera les indemnités qui sont dues à son club (évidemment financés par son nouveau club trop heureux de ne pas payer 1 euro de transfert) et il partira quand-même.
C'est la même logique que l'arrêt Bosman : il est considéré que le football n'est pas une activité différente du bâtiment, de l'industrie ou la restauration. Il n'y a pas de ''spécificité du sport'' pour les juristes.
Ca pue.