Posté 15 septembre 2008 - 09:55
Dans le Pays:
Ils étaient une cinquantaine issue des groupes « Allez Sochaux », « Planète Sochaux », « Joyriders » et « Val 70 » a distribué des milliers de tracts aux différentes entrées du stade Bonal hier en fin d’après-midi. Des tracts qui appelaient à la mobilisation et à un boycott des dix premières minutes du match Sochaux — Lille. La raison de ce coup de colère : « Voilà trop longtemps que la direction du FCSM nous méprise. Ce n’est pas une action contre les joueurs ou le staff mais bel et bien contre les dirigeants » explique Fabrice Lefèvre de Planète Sochaux.com. Posté devant la porte principale, il profite de l’occasion pour expliquer le sens de cette montée d’adrénaline : « Il y a toujours des grognons mais la plupart comprennent bien. Nous avons mis en fait sur pied une action symbolique et l’on sait que ce ne sera pas forcément facile pour tous les supporters d’observer notre boycott mais le principal est de marquer les esprits. De faire comprendre que par moments il faut dire stop ».
Au coup de sifflet de l’arbitre, si la plupart des supporters s’étaient installés normalement, les quelque 500 à 600 membres des groupes frondeurs ont respecté leurs engagements. Et le coup d’envoi fut donné dans une ambiance quelque peu surréaliste. Seule la vingtaine de « Crazy Lions » a donné de la voix, visiblement opposée au boycott. Dans la tribune d’en face, debout et silencieux au-dessus de leurs travées, les supporters frondeurs ont attendu comme promis la 10e minute pour regagner leurs sièges. D’un coup, d’un seul l’ambiance de plomb laissa place à plus de passion. Ils venaient de réussir leur coup et se comportèrent par la suite parfaitement bien. Ils se sont en effet montrés respectueux des joueurs, sans jamais sortir la moindre banderole revendicative. Tout juste a-t-on entendu quelques « démissions, démissions » au coup de sifflet final.
Regarder les choses en face
« On ne voulait pas se tromper de cibles. Nous n’avons rien contre les joueurs et le staff qui font avec les moyens qu’on leur donne » poursuit Fabrice Lefèvre mais « il faut regarder les choses en face. Hormis l’année Perrin, le club est en chute constante. C’est la gestion du club qui est mauvaise. Et le mépris affiché par rapport aux supporters est évident. » Pour lui et ses pairs en colère, « la campagne d’abonnement a été bâclée en poussant les inconditionnels à renouveler leurs abonnements dans l’urgence et le brouillard. Les abonnements et les tarifs sont en hausse pour des résultats en baisse et de plus, nos doléances ont chaque fois essuyé des refus ». Et de stigmatiser la politique de recrutement « grand-guignolesque » qui « ne répond pas aux souhaits de Francis Gillot ». Ou encore d’appuyer sur « des dysfonctionnements internes confirmés dans la presse par Pierre Wantiez ». Quant au service-marketing communication, il en prend lui aussi pour son grade : « Il est digne d’un club de CFA ». Des griefs derrière lesquels se cache l’amour qu’il porte à leur club. Un club pour lequel ils s’inquiètent véritablement. Et dans ce domaine, comment leur donner tort.
Michel Schuler
One leg? Huh, easier access!