Son interview dans l'ER :
AJACCIO. « Ce que viens de vivre, c'est un rêve ! Quand tous les autres m'ont sauté dessus après le but, je n'avais pas l'impression d'être dans la réalité. »
Et pourtant si, ce qui est arrivé samedi soir à Ajaccio est bien arrivé à Mevlut Erding, remplaçant de remplaçants en cette période de famine offensive où Ilan, Kader et Zaïri se trouvent simultanément sur le flanc.
Rentré à la 85ème, le jeune attaquant de la réserve sochalienne vivait déjà un grand moment, celui de la toute première expérience en Ligue 1, quelques chose qui marque à jamais une vie de joueur.
« C'était déjà quelques chose pour moi de m'entraîner cette semaine avec les pros, puis de faire partie du voyage et de me retrouver sur la banc, c'était encore mieux de rentrer en jeu. Alors marquer en plus... »
Il est vrai que dès sa courte entrée en jeu, Mevlut Erding avec son culot habituel proposa des solutions, sentant inconsciemment qu'il y aurait peut-être un contre à exploiter.
Il vint sur cette belle ouverture d'Isabey. Un extérieur et Ajaccio se retrouvait en enfer pendant que Mevlut Erding montait au paradis.
Il y en a un qui ne regrettait pas le voyage en Corse c'est bien Jean-Luc Ruty, le patron du centre de formation. « Il est arrivé à l'âge de 13 ans chez nous. Il était déjà très impressionnant au niveau athlétique, chaque année, il est monté d'un cran. De façon régulière. Il a beaucoup de volonté, c'est un super mec. »
En sélection turque
Un Jurassien parle d'un autre Jurassien. Car si Jean-Luc Ruty est d'Arbois, Mevlut Erding est lui de Saint-Claude.
« Je pense que je vais recevoir pas mal de coups de fils de la famille et des amis là-bas. »
D'origine turque, Mevlut Erding a déjà connu les sélections en équipes de France de jeunes mais vient tout juste de changer de maillot national. Il a porté tout récemment celui de la sélection turque Espoirs. Un automne exceptionnel pour lui.
A 19 ans, le buteur de la réserve a encore le temps de prendre son temps. « Le plus dur et le plus important c'est toujours la même chose c'est de confirmer. C'est toujours ce que j'essaie de faire depuis que je suis arrivé à 13 ans à Sochaux. Y être, c'était déjà une performance pour moi. Rester ensuite et confirmer chaque année, c'est ça l'important. C'est ce que je vais encore essayer de faire maintenant. »
On peut apprendre de l'Histoire des peuples que les peuples n'ont rien appris de l'Histoire (G. W. F. Hegel)