ÉQUIPE DE FRANCE / LILIAN THURAM :
« C’est beau de pouvoir être encore en équipe de France »
31 août 2005 - à Clairefontaine - Xavier SUEUR
Surpris puis énervé par la convocation reçue pour jouer en amical contre la Côte d’Ivoire, Lilian Thuram reconnaît aujourd’hui le réel plaisir qu’il a eu à retrouver les Bleus. De retour à Clairefontaine, le défenseur de la Juventus s’en est expliqué. Avec son calme et sa franchise habituels.
Lilian Thuram, quel effet vous procure ce retour à Clairefontaine ?
C’est vrai que quand je suis arrivé lundi, ça m’a fait assez bizarre. Puis j’ai repris mes habitudes. J’ai même retrouvé la chambre qui était la mienne. Quand on s’est entraîné sur le terrain « Michel Platini », cela m’a également fait bizarre. Mais on reprend petit à petit ses habitudes et les souvenirs de Clairefontaine sont très agréables.
Avez-vous été froissé par l’annonce de votre retour par Zinédine Zidane ?
Je n’ai pas été froissé qu’il annonce mon retour puisque la seule chose que j’avais dit, c’était justement tout le contraire. Il y avait un petit problème puisque tout le monde s’attendait à ce que j’annonce mon retour en équipe de France alors que j’avais décidé de ne pas revenir ! Peut-être que Zidane en savait un peu plus que moi en tout cas…
Quelle a été votre réaction en recevant votre convocation ?
Vu que je n’avais aucune intention de refuser une convocation, je me suis présenté énervé à la sélection pour la Côte d’Ivoire. Je trouvais qu’on n’avait pas respecté ma décision puisque j’avais dit ouvertement au sélectionneur que je ne tenais pas à revenir. Il m’avait dit lui qu’il allait prendre ses responsabilités, ce qu’il a fait, et je me suis présenté. Je n’étais pas serein comme je peux l’être aujourd’hui. Mais avec le plaisir d'être sur le terrain, avec le public et le fait de retrouver cet hymne national qui fait toujours plaisir... On se dit que tout ça est beau.
Vous étiez donc arrivé au rassemblement quelque peu énervé ?
La façon dont les choses se sont mises en place ne m'avait pas trop plu. On a l'impression qu'on vous force la main et c'est toujours difficile à accepter. Mais après coup, je me suis dit que j’étais bien. Ma blessure contre la Côte d'Ivoire était peut-être due à la façon dont j'avais vécu ce stage. Je n'étais pas ouvert complètement à cette équipe. Tout ça, je l'ai compris depuis Montpellier et je dois avouer qu’aujourd'hui, ce n'est pas la même chose. Quelque part, c'est beau de pouvoir être encore en équipe de France.
« Ce qui m’inspire, c’est la qualification pour le Mondial »
Auriez-vous honoré cette sélection sans le retour de Zidane et Makélélé ?
Bien sûr que oui. Je ne suis pas l’optique de savoir si Zidane et Makélélé reviennent. Si on me convoque, je viens.
Et si vous aviez eu une convocation il y a un an…
Je pense que quand j’ai pris la décision d’arrêter, je me disais que la France était tombée dans un groupe éliminatoire à sa portée, même en ayant perdu quelques joueurs. C’est sûr que si on m’avait envoyé une convocation il y a un an, je ne pense pas que je serais venu. Aujourd’hui, on n’est plus dans la même optique. Je pense qu’il y a un réel besoin. Au début, on ne peut pas savoir s’il y a un réel besoin. Chez moi, j’espérais qu’on allait se qualifier et je m’en serais toujours voulu de ne pas avoir donné un coup de main. C’est pour ça que je vis bien cette situation.
Quelle est désormais votre motivation ?
Ce qui m’inspire, c’est la qualification pour le Mondial. J’ai la chance d’avoir participé à deux Coupes du Monde et c’est extraordinaire de pouvoir arriver à cette consécration. Parfois, je parle avec Pavel Nedved qui a arrêté l’équipe nationale. Je lui dis que si j’étais à sa place, j’irais joué avec la République tchèque pour essayer d’aller au Mondial. Parce que c’est quelque chose de magnifique.
source: f365
ok je suis blonde et suisse mais il y a quand des trucs qui m'échappent!