Posté 23 mai 2024 - 19:25
FC Sochaux : une nouvelle ère va s’ouvrir sans Tanchot et Wantiez, le nouveau président bientôt nommé
Les actionnaires du FC Sochaux ont élu mercredi soir le nouveau Conseil de surveillance du club, avec Sandro Nardis à sa tête. Le PDG d’EIMI est le nouvel homme de « FCSM 2028 », en attendant la nomination d’un nouveau président exécutif. Deux candidats sont en ballottage.
Rémi Farge - Aujourd'hui à 19:51 | mis à jour aujourd'hui à 20:07 - Temps de lecture : 3 min
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Sandro Nardis (au centre) a été élu président du nouveau Conseil de Surveillance. Photo Lionel Vadam
Sandro Nardis (au centre) a été élu président du nouveau Conseil de Surveillance. Photo Lionel Vadam
On savait le FC Sochaux à la croisée des chemins en cette fin mai. Le chemin est désormais choisi. Mercredi soir, réunis en assemblée générale, les actionnaires ont planché sur le nouveau schéma de gouvernance du club. D’un côté le Directoire, chargé des fonctions exécutives, avec à sa tête un président (qui est Jean-Claude Plessis de façon transitoire) et un manager général suite à la promotion de Julien Cordonnier. De l’autre, un Conseil de Surveillance, nouvel organe chargé de fixer un cadre. C’est lui qui tiendra les cordons de la bourse et qui, de facto, sera celui où se prendront toutes les grandes décisions.
Mercredi soir, Sandro Nardis en a été élu président. Habitué du stade Bonal depuis l’âge de 5 ans et partenaire historique du FCSM, le PDG d’EIMI n’aurait « jamais pu imaginer » accéder à une telle fonction et n’a pas masqué son émotion. Même s’il restera très discret, c’est bien lui qui est désormais le grand patron du FC Sochaux, auquel le président du Directoire rendra des comptes, comme aux sept autres membres élus du Conseil de Surveillance.
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Parmi eux, quatre membres de l’ancien conseil d’administration : Baptiste Vautherin (vice-président), Gérald Maradan, Xavier Thévenot et Mathieu Triclot pour les Sociochaux. Trois nouveaux membres ont été élus mercredi : Bartolino Nardis (ancien patron d’EIMI et père de Sandro Nardis), Pascal Groll (Burger King, entre autres) et Mikael Largot (Leclerc à Hirsingue). Un neuvième poste reste ouvert (peut-être à Jean-Claude Plessis quand il aura quitté le Directoire ?), puisqu’aucun des deux autres candidats en lice n’a obtenu assez de voix pour être élu.
Ce qui signifie que Pierre Wantiez quittera le club en même temps que Jean-Claude Plessis , à la fin de l’été. D’ici là, une dernière double mission lui a été confiée : celle de finaliser le montage de la SCIC et de préparer le passage devant la DNCG (le 19 juin). Son départ peut surprendre, mais les différentes parties assurent qu’il n’y a « aucun problème » sur le sujet. La volonté de la nouvelle équipe étant simplement de ne plus fonctionner avec un duo mais avec un seul président exécutif, lequel devra s’inscrire sur le long terme et résider sur place.
Pierre Wantiez vit ses derniers mois à Bonal. Photo Lionel Vadam
Pierre Wantiez vit ses derniers mois à Bonal. Photo Lionel Vadam
Sur ce futur président, justement, les choses bougent. Parmi les nombreuses candidatures reçues, plusieurs entretiens ont été menés et « le recrutement est en cours », nous fait-on savoir au club. Selon nos informations, une short list vient d’être ramenée à deux noms. Il s’agira donc d’un recrutement en externe, et d’une personne « qui connaît le foot ». Avec Julien Cordonnier à ses côtés, il bénéficiera d’une « grande liberté d’action dans le cadre du budget qui lui sera alloué » par les actionnaires, lesquels n’ont « pas vocation à s’immiscer dans le sportif ».
De nouveaux investisseurs locaux arrivent
Le budget, justement, reste un sujet majeur. Avant d’accepter de continuer l’aventure à Sochaux , Julien Cordonnier s’est vu promettre une enveloppe sportive permettant de monter une équipe compétitive, c’est-à-dire à même de jouer les premiers rôles en National. Avec un objectif : remonter dès la saison prochaine ou, au pire, la saison suivante, le retour en Ligue 2 à très court terme demeurant un impératif économique pour le FCSM. En attendant, une augmentation de capital va avoir lieu dans les prochains jours. Des actionnaires ont promis de remettre au pot, mais de nouveaux investisseurs locaux se sont aussi engagés à se greffer à l’aventure, dont certains avant le passage devant la DNCG.
Un signal positif quant à la pérennité du projet « FCSM 2028 » ? En tout cas, il y a quelques jours, un investisseur hongkongais s’est vu opposer une fin de non-recevoir quand il est venu prendre la température en vue d’un rachat du club ! Car dans la nouvelle feuille de route décidée mercredi, outre le rééquilibrage financier du FC Sochaux et la mise en place d’une gouvernance saine, un objectif a été rappelé à tous : l’ancrage territorial fort du club.